Victoire du Droit et de la Démocratie en Italie : Berlusconi a été réduit au droit commun
Hier mercredi 7 octobre 2009, dans son verdict portant sur la loi de
Berlusconi ayant pour but de donner à celui-ci en tant que premier ministre une
immunité juridique face à toute poursuite pendant l´exercice de ses fonctions
politiques, la Cour Constitutionnelle italienne composée de 15 juges a rejeté
la loi de 2008. Berlusconi est dès lors bien passible de poursuites
judiciaires. Il n´est ni au dessus de la loi, ni celui qui dicte ce que doit être
la loi à son égard.
Quand la démocratie s´exerce honorablement
Enfin, pourrait-on dire, l´arrogant Berlusconi est réduit à sa réelle
expression juridique ; il va enfin être poursuivi pour escroquerie, corruption
devant des juges italiens auxquels, chaque fois qu´ils voulurent mettre la main
sur lui, il échappa toujours en dernière minute avec des lois immunitaires des
plus créatifs. Enfin ce chef de gouvernement et grand monopoliste des médias aux
relents pénétrants de voies de fait, de corruption et de trafic d´influence
allait enfin comparaître devant des juges autant impatients que résolu à juger
les charges retenus contre lui.
Est-ce déjà la fin de Berlusconi ? Il ne faut pas vendre la peau de
l´ours avant de l´avoir abattu, dirons-nous. Berlusconi peut encore déjouer,
avec les moyens financiers et l´influence qu´il peut exercer dans les milieux
politiques avec son pouvoir actuel, toute la fin de cette histoire et remettre
les heures à zéro comme il l´a toujours fait. Mais la justice le
laissera-t-elle faire ? Là est la question. L´Italie semble un drôle de
pays européens qui aime bien le scandale et le machisme politique qu´un Berlusconi
frondeur et défiant lui avait bien offert. L´histoire de coucherie qui lui a été
attribuée en dernière date a été considérée par la plus grande partie de la
population comme une preuve de virilité ou de phallocratie normale du pouvoir.
Eh oui, les petites gens…se laissent bien souvent tromper par les apparences.
A delà de ce que les juges vont faire de Berlusconi, de ce que ressent le
peuple ou même craint que le pouvoir d´un premier ministre passant son temps aux
assises et en procès divers n´en soit affaibli, il faut reconnaître une grande
victoire démocratique établie sans le moindre doute par la Cour
Constitutionnelle italienne par 11 voix contre 4 : même un chef de
gouvernement n´est pas au dessus de la loi ou de la justice ; il doit
comme tout citoyen italien répondre en justice des charges retenues contre lui.
Et cela est une véritable victoire du droit et de la démocratie qui met fin à l´absolutisme
courant exercé par quelques despotes et escrocs criminels qui utilisent le
pouvoir pour commettre leurs abus et se mettre à l´abri de la justice. Tout le
monde est égal devant la loi en démocratie et c´est très juste ainsi.
Musengeshi Katata
"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"
Forum Réalisance