En commentaire sur Facebook à l´article de Mr. Lisiki
Dieu
est démocratie, tolérance, générosité, multiculturel et multireligieux.
"Dieu
est noir, je suis le fils de Dieu" Simon Kimbangu
Bien, le sujet est bien ambigu, on parle certainement ici de la toute
puissance du pourvoir comme religion de la gestion de la cité. Mais partir du
9/11 pour dire que le monde a changé ? Qu´en est-il de la crise économique
actuelle; a-t-elle aussi le droit de changer le monde ? Et puisque nous
discutons de la violence de l´absolutisme du pouvoir, qu´en est-il de
l´absolutisme culturel occidental faisant esclaves à satiété pendant 400 ans sur la race noire ou celle de
la colonisation détruisant les structures sociales et les symboles culturels
des cultures africaines indépendantes ? Cela avait lieu avant 2001, cet
absolutisme capitalisme mettant la culture occidentale, ses symboles, ses
langues et ses intérêts financiers au dessus de tout ! Et si la Chine,
profitant de son irréversible essor actuel nous imposait de parler chinois
comme l´occident l´a fait en Chine et dans le monde entier; comment le
prendrons-nous ; comment le prendrait l´occident qui a toujours imposé ses
impératifs culturels et ses intérêts partout dans le monde au détriment des intérêts
légitimes des autres cultures et économies?
Parlons maintenant de la "démocratie" et de la
"liberté" occidentale qui, issue de la capitalisation esclavagiste,
comme on sait, priva aux noirs américains et aux cultures nègres toute liberté
sinon celle de servir la toute puissance du Pouvoir Blanc. Parce que la
démocratie ou la liberté sont des valeurs qui exigent l´exercice universel et
légitimé par la majorité de valeurs étant non seulement valables pour tous,
mais rendant aussi justice aux droits d´un chacun. Aussi, prétendre, tout en
entretenant un absolutisme économique, culturel et financier sur le monde qu´on
défendait la "liberté" ou la "démocratie", cette
mystification flagrante ne semble pas avoir été abordée par Mr. Lisiki, or, la
crise économique actuelle, bien plus que l´attentat du 9/11/2001, est la seule
à remettre définitivement et bien plus profondément cet illogisme économique en
cause. On ne tue pas ses futurs clients quand on surproduit rageusement pour
vivre d´exportations aux dépends des autres ! Par ailleurs, toute culture a
droit à épanouir autant ses moyens et instruments de développement, que
d´entretenir ses symboles culturels et son sens de valeurs sociohistoriques. Dixit
Simon Kimbangu.
Je coupe court en abordant le titre plutôt commercial que réfléchi du livre
de Serge Bilé: "Et si Dieu n´aimait pas les noirs". Avec ce genre de
titre on arrive à vendre en occident, mais ils restent malgré tout vide
d´intelligence et se sens. Et au lieu de sanctifier un travail réfléchi et
intelligent, ils ravalent son auteur à un rôle opportuniste et bon marché.
Pourquoi ? Mais parce que Dieu est une projection de nos plus belles valeurs et
de nos plus beaux idéaux. Si on prétend que Dieu n´aimait pas les noirs, on a
affaire à un Dieu crétin, criminel, incapable de grandeur humaine et de bonté:
le même dieu qui enjoignit les occidentaux, par le Pape Nicolas V en 1554 à
aller piller, violenter et prendre en esclavage des enfants de Dieu, parce
qu´ils existaient bien et qu´ils avaient été, eux aussi comme les
occidentaux, créés par leur Dieu à eux.
Ceci est même la brillante thèse de Simon Kimbangu: "je suis le fils
de Dieu, Dieu est noir!" Ceci lui
valut 30 ans de prison de la part de l´administration coloniale belge à Kasombo
à Lubumbashi (RDC) jusqu´à sa mort. Mais c´est-ce lui qui avait raison ! Sans
le moindre doute. Parce qu´il n´appartient pas à une race d´aller de par le
monde priver de droit et de liberté ou assujettir une autre race pour quelques
raisons économiques, culturelles ou bassement raciales qu´elles soient. Après
tout, Dieu qui est généreux, tolérant et généreux a donné à la terre des races
différentes, des langues, des religions et des cultures différentes pour prouver sa grandeur, sa multitude et sa
générosité sans frontière. Aussi, quiconque croit en Dieu, doit respecter sa
création et accéder à la démocratie et à la tolérance culturelle que Dieu nous
a révélé.
Mais voilà: l´occident chrétien en hordes cupides et criminelles, de même
que l´islam, se cachèrent plutôt derrière leurs religions respectives pour
aller écumer les mers et imposer leur absolutisme par lequel les autres
religions ou races vaincues ou faibles leur étaient inférieures ou dévolues.
Aucun doute aujourd´hui que ces conceptions de la spiritualité et de l´exercice
abusif du pouvoir soient non seulement primitives, mais aussi incompatibles
avec toute sincère croyance à Dieu. Ceci explique, entre autre, autant le 9/11
que la crise économique et financière actuelle. L´occident subit aujourd´hui
une des plus destructive crise culturelle de son histoire, notamment parce
qu´il n´existe pas de Dieu qui recommande à ses ouailles à aller piller, violer
et priver de liberté et de droits d´autres cultures ou pays du monde. Et on ne
peut indéfiniment faire avaler aux gens de défendre une démocratie ou une
liberté qui légitimait à priori leur assujettissement et leur pauvreté ! On se
rappelle á cet effet de la décapitation politique de l´Afrique pour mieux
l´assujettir et l´inféoder: on assassina Patrice Lumumba, Ruben Um Niobé,
Amilcar Cabral, Thomas Sankara, ou on jeta aux oubliettes Nelson Mandela. Cette
situation de mystification de la liberté et des droits politiques et économiques
fut entérinée par la francafrique jusqu´aujourd´hui...Et cependant, on se
demandait: quand l´occident aurait-elle compris qu´elle se détruisait elle-même
en faussant ses propres valeurs ou en ne les reconnaissant que pour elle-même ?
Maintenant, revenons aux juifs et n´attribuons pas toujours aux nazis
allemands la tentative exclusive de l´élimination des juifs par l´Holocauste.
Avant l´holocauste, les chrétiens avaient entrepris, depuis la mort présumée de
Jésus Christ, et cela tous les 300 ans au moins, un pogrome contre les juifs !
Tous furent de la partie: anglais, francais, allemands, italiens, etc. Le
pouvoir n´est pas une religion; lorsqu´ il le devient, il faut croire à une
incroyable primitivité autant dans la compréhension du contenu du pouvoir que
dans son exercice. Parce que le pouvoir, par définition est raisonné et
rationnel, contrairement à la foi qui est subjective et ne fait appel á aucune
exigence rationnelle. Et cependant, dans l´un comme l´autre des cas, la
violence est primitive et déplacée. Cette violence ne s´explique dans
l´exercice du pouvoir qu´afin d´asseoir et imposer l´intérêt de l´ordre public
qui, lui-même est fondé sur le respect des droits individuels d´un chacun de la
société.
Musengeshi Katata
"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"
Forum Réalisance
Je n´irai plus dans le passé, tu as assez éclairé cette partie de notre démarche, je dirai plutôt, à propos de Dieu que par exemple certains professeurs congolais dont Ipota Tedanga Bembile croient qu´il suffit, pour réparer la destruction identitaire africaine ou congolaise, de déterrer fraîchement un Dieu qui viendrait, par bâton magique, remettre tout en ordre...On oublie que ce Dieu a toujours existé, qu´il a seulement été refoulé par la colonisation et par les invasions islamiques en Afrique dans un refoulement psychique.
Il se passe bien sûr actuellement un grand remous dans l´univers intellectuel et mental africain et particulièrement congolais: on s´est bien rendu compte qu´on voyageait, avec tous les débris culturels occidentaux, sur un bateau fantôme sans destination et sans capitaine ! Mais de là à croire qu´il suffit de déterrer un culte déictique quelconque pour que tout soit dit...hem, il faut croire que celui qui soutient cette démarche sans soulever les qualités et les devoirs de ce culte religieux envers le présent, le passé et l´avenir ; ainsi que les devoirs du croyant face á lui-même et face à ce Dieu...celui-là joue au Lotto et croît résolument au père Noël.
Un Dieu est certes généreux, juste, il aime la beauté et le bien-être de ses enfants...seulement, et même si ces enfants sont une projection de son amour et de sa bonté, ces derniers doivent bien apprendre à s´aimer eux-mêmes, à s´améliorer, apprendre à aimer et respecter l´effort conduisant à l´enrichissement du caractère et producteur d´élégance et d´esprit supérieur et responsable de l´existence. Et là, mes amis Kalamba Nsapo et Ipota Tedanga, vous vous faites bien d´illusions à mon avis de croire qu´il s´agit seulement d´un déterrement d´un Dieu ou d´un idéal déictique qui envahirait le croyant en le couvrant de réussite et de capacités créatives et intellectuelles garantissant l´excellence.
Pour couper court je dirai que la race noire et l´Afrique en particulier, doivent s´efforcer à se doter d´un idéal social supérieur dans ce sens que les meilleures vertus, les meilleures capacités, idées et réalisation seraient reconnues et entretenues par cet idéal parce que c´est lui qui est la projection la plus sûre ou la plus valable de Dieu. Sans cet idéal réel, contrôlé et soumis à des normes les plus sévères de l´intelligence et des attentes de la race noire, s´agenouiller aux pieds d´un Dieu d´ignorance, d´errance mentale ou intellectuelle et de primitivité ne mène pas au Paradis !
Notre stagnation actuelle et nos échecs économiques et culturels par rapport à nos propres intérêts économiques et au respect des rêves de nos enfants, sont dûs au fait que nous avons dû, de gré ou de force accepter l´aliénation ou la soumission islamique ou occidentale, peu importe. Nous devons naturellement nous libérer de cette hérésie philosophiquement, économiquement et culturellement insoutenable. Même si, pour cacher la vérité ou tromper son homme, on appelait cela la démocratie ou la liberté en occident. Ou que l´islam prétendait, sans excellence technique et scientifique, abusivement qu´elle était la religion la plus belle ou la plus vraie du monde.
Le plus important, cependant, c´est la création d´un idéal supérieur progressif d´excellence sociale. Car Dieu n´est pas seulement là pour prier et écouter les dolences et les plaintes de ses enfants ou les consoler par son silence; il doit aussi influer positivement ses enfants afin qu´ils répondent adéquatement aux nombreux défis des temps modernes sans oublier ni de se parfaire, ni de respecter et reproduire les qualités les plus belles de l´existence en tant que telle. Et depuis que les autres cultures ou pays industrialisés imposaient aux autres leurs impératifs industriels, économiques et commerciaux ; il faut aussi apprendre à faire des compromis positifs, à repousser les ingrats et criminels, et malgré tout, se réaliser le plus pleinement que possible en protégeant jalousement les rêves et les attentes de ses enfants.
Shaka Bantou, j´ai dit !
Forum Réalisance