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17 octobre 2009

Pouvoir, religion, violence et Dieu ; quelle est la religion des congolais ?

En commentaire sur Facebook à l´article de Mr. Lisiki  

 

Dieu est démocratie, tolérance, générosité, multiculturel et multireligieux.

 

"Dieu est noir, je suis le fils de Dieu" Simon Kimbangu

 

Bien, le sujet est bien ambigu, on parle certainement ici de la toute puissance du pourvoir comme religion de la gestion de la cité. Mais partir du 9/11 pour dire que le monde a changé ? Qu´en est-il de la crise économique actuelle; a-t-elle aussi le droit de changer le monde ? Et puisque nous discutons de la violence de l´absolutisme du pouvoir, qu´en est-il de l´absolutisme culturel occidental faisant esclaves à satiété pendant 400 ans sur la race noire ou celle de la colonisation détruisant les structures sociales et les symboles culturels des cultures africaines indépendantes ? Cela avait lieu avant 2001, cet absolutisme capitalisme mettant la culture occidentale, ses symboles, ses langues et ses intérêts financiers au dessus de tout ! Et si la Chine, profitant de son irréversible essor actuel nous imposait de parler chinois comme l´occident l´a fait en Chine et dans le monde entier; comment le prendrons-nous ; comment le prendrait l´occident qui a toujours imposé ses impératifs culturels et ses intérêts partout dans le monde au détriment des intérêts légitimes des autres cultures et économies?

Parlons maintenant de la "démocratie" et de la "liberté" occidentale qui, issue de la capitalisation esclavagiste, comme on sait, priva aux noirs américains et aux cultures nègres toute liberté sinon celle de servir la toute puissance du Pouvoir Blanc. Parce que la démocratie ou la liberté sont des valeurs qui exigent l´exercice universel et légitimé par la majorité de valeurs étant non seulement valables pour tous, mais rendant aussi justice aux droits d´un chacun. Aussi, prétendre, tout en entretenant un absolutisme économique, culturel et financier sur le monde qu´on défendait la "liberté" ou la "démocratie", cette mystification flagrante ne semble pas avoir été abordée par Mr. Lisiki, or, la crise économique actuelle, bien plus que l´attentat du 9/11/2001, est la seule à remettre définitivement et bien plus profondément cet illogisme économique en cause. On ne tue pas ses futurs clients quand on surproduit rageusement pour vivre d´exportations aux dépends des autres ! Par ailleurs, toute culture a droit à épanouir autant ses moyens et instruments de développement, que d´entretenir ses symboles culturels et son sens de valeurs sociohistoriques. Dixit Simon Kimbangu.

Je coupe court en abordant le titre plutôt commercial que réfléchi du livre de Serge Bilé: "Et si Dieu n´aimait pas les noirs". Avec ce genre de titre on arrive à vendre en occident, mais ils restent malgré tout vide d´intelligence et se sens. Et au lieu de sanctifier un travail réfléchi et intelligent, ils ravalent son auteur à un rôle opportuniste et bon marché. Pourquoi ? Mais parce que Dieu est une projection de nos plus belles valeurs et de nos plus beaux idéaux. Si on prétend que Dieu n´aimait pas les noirs, on a affaire à un Dieu crétin, criminel, incapable de grandeur humaine et de bonté: le même dieu qui enjoignit les occidentaux, par le Pape Nicolas V en 1554 à aller piller, violenter et prendre en esclavage des enfants de Dieu, parce qu´ils existaient bien et qu´ils avaient été, eux aussi comme les occidentaux, créés par leur Dieu à eux.

Ceci est même la brillante thèse de Simon Kimbangu: "je suis le fils de Dieu, Dieu est noir!" Ceci lui valut 30 ans de prison de la part de l´administration coloniale belge à Kasombo à Lubumbashi (RDC) jusqu´à sa mort. Mais c´est-ce lui qui avait raison ! Sans le moindre doute. Parce qu´il n´appartient pas à une race d´aller de par le monde priver de droit et de liberté ou assujettir une autre race pour quelques raisons économiques, culturelles ou bassement raciales qu´elles soient. Après tout, Dieu qui est généreux, tolérant et généreux a donné à la terre des races différentes, des langues, des religions et des cultures différentes pour prouver sa grandeur, sa multitude et sa générosité sans frontière. Aussi, quiconque croit en Dieu, doit respecter sa création et accéder à la démocratie et à la tolérance culturelle que Dieu nous a révélé.

Mais voilà: l´occident chrétien en hordes cupides et criminelles, de même que l´islam, se cachèrent plutôt derrière leurs religions respectives pour aller écumer les mers et imposer leur absolutisme par lequel les autres religions ou races vaincues ou faibles leur étaient inférieures ou dévolues. Aucun doute aujourd´hui que ces conceptions de la spiritualité et de l´exercice abusif du pouvoir soient non seulement primitives, mais aussi incompatibles avec toute sincère croyance à Dieu. Ceci explique, entre autre, autant le 9/11 que la crise économique et financière actuelle. L´occident subit aujourd´hui une des plus destructive crise culturelle de son histoire, notamment parce qu´il n´existe pas de Dieu qui recommande à ses ouailles à aller piller, violer et priver de liberté et de droits d´autres cultures ou pays du monde. Et on ne peut indéfiniment faire avaler aux gens de défendre une démocratie ou une liberté qui légitimait à priori leur assujettissement et leur pauvreté ! On se rappelle á cet effet de la décapitation politique de l´Afrique pour mieux l´assujettir et l´inféoder: on assassina Patrice Lumumba, Ruben Um Niobé, Amilcar Cabral, Thomas Sankara, ou on jeta aux oubliettes Nelson Mandela. Cette situation de mystification de la liberté et des droits politiques et économiques fut entérinée par la francafrique jusqu´aujourd´hui...Et cependant, on se demandait: quand l´occident aurait-elle compris qu´elle se détruisait elle-même en faussant ses propres valeurs ou en ne les reconnaissant que pour elle-même ?

Maintenant, revenons aux juifs et n´attribuons pas toujours aux nazis allemands la tentative exclusive de l´élimination des juifs par l´Holocauste. Avant l´holocauste, les chrétiens avaient entrepris, depuis la mort présumée de Jésus Christ, et cela tous les 300 ans au moins, un pogrome contre les juifs ! Tous furent de la partie: anglais, francais, allemands, italiens, etc. Le pouvoir n´est pas une religion; lorsqu´ il le devient, il faut croire à une incroyable primitivité autant dans la compréhension du contenu du pouvoir que dans son exercice. Parce que le pouvoir, par définition est raisonné et rationnel, contrairement à la foi qui est subjective et ne fait appel á aucune exigence rationnelle. Et cependant, dans l´un comme l´autre des cas, la violence est primitive et déplacée. Cette violence ne s´explique dans l´exercice du pouvoir qu´afin d´asseoir et imposer l´intérêt de l´ordre public qui, lui-même est fondé sur le respect des droits individuels d´un chacun de la société.

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

 

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Commentaires
C
Dites adieu à l'année dernière, la nouvelle année, Fubo Zhu principale heureux tous les jours.
M
C´est toute l´histoire de l´Afrique et de toute la race noire : le manque d´idéal d´excellence servant á orienter, á épanouir et à protéger notre continent, nos cultures, notre sensibilité et notre sens de l´histoire. Certains diront qu´il ne doit pas être exclusivement spirituel, d´autres qu´il doit aussi être rationnel et intellectuel, d´autres enfin qu´il devrait donner aux africains plus de réalisme et de technicité; tout à fait d´accord sur cela, mais il doit surgir de notre culture et porter notre célébration de l´existence avec que ce qu´elle a de particulier, de caractéristique et d´incomparable et précieux sur cette terre. Comme nous le sommes.<br /> <br /> Quand on va dans l´histoire et qu´on voit combien nous avons souffert, combien les autres cultures et civilisations nous ont éparpillé avec l´esclavage, les humiliations sans nom, le mépris et même l´assassinat systématique ou la privation de droits et de liberté; il faut bien se dire qu´il est plus que temps que nous pensions à nous doter de moyens et d´instruments nous protégeant de toutes ces vicissitudes. C´est impératif et urgent car nos sociétés, nos cultures et nos enfants, suite au passé assujetti, aliéné ou désorienté que nous avons connu, ont un grand besoin aujourd´hui d´un esprit libérateur, confiant les accompagnant et défendant leurs valeurs, comme dans toute culture, sur le chemin de leurs vies en leur offrant le regain d´espoir et d´encouragement qu´ils ont besoin pour se sentir fier et heureux d´être ce qu´ils sont. C´est pour toutes ces raisons et d´autres encore d´identité et d´originalité culturelle que personne ne peut le faire à notre place. Parce que les rêves et les attentes de nos enfants, autant que leurs secrètes aspirations à la liberté et à la réalisation sensible, ne peuvent ni dépendre d´étrangers, ni êtres conçus par des mains étrangères qui ignorent la passion et les précieuses couleurs et expressions de notre culture et philosophie existentielle.<br /> <br /> Je suis seulement surpris que beaucoup de prétendus intellectuels africains, d´élites du pouvoirs et de gouvernements n´ont pas encore compris l´urgence de ce structuralisme socioculturel. Ce qui me fait dire que ces gens ne sont ni réellement et efficacement à la hauteur de leur tâche, ni compétents du tout ou regardant pour leur prétendue excellence intellectuelle ou politique. Parler d´intellectuels à l´égard de ces gens est bien hasardeux; ils sont peut-être instruits, mais intellectuels ils ne le sont pas parce que ce qui distingue l´intellectuel, c´est l´intelligence et les infatigables efforts qu´il fait pour protéger les facteurs culturels de sa société, les soigner, les discuter et leur ouvrir un épanouissement optimal et réalisant dans l´intérêt de tous, et particulièrement des faibles et enfants de la société. Cet idéal est en fait la fierté et le véritable trésor d´une culture prouvant par-là que ses intellectuels ont pris la peine de donner aux valeurs les plus importantes et les plus belles de leur société un havre matériel et immatériel pour le protéger de tout oubli, de tout désintérêt ou attaque extérieure. Et cela témoigne d´un haut niveau de responsabilité sociale, culturelle et temporel de la valeur existentielle des leurs.<br /> <br /> Si, comme cela a toujours été le cas en Afrique, comme on le sait: ses sociétés et ses cultures sont en permanence assujetties ou en stagnation intellectuelle, créative ou économique; ceci prouve que ces sociétés n´ont pas une classe intellectuelle valable et digne de ce nom. Celle qui exerce le pouvoir actuellement ou se prétend comme telle n´est rien d´autre qu´une fâcheuse contrefacon ! Aujourd´hui, 50 ans aprés l´indépendance, si la stagnation continue et si, pour se réaliser les cadres africains instruits sont toujours condamnés à quitter leur continent et que la misère, l´ignorance et la pauvreté continuent à sévir cruellement en Afrique; il est grand temps de créer une classe intellectuelle à mesure de changer les choses et réparer ces criants manquements. Ceci, pour toute l´Afrique, est un devoir autant impératif que d´urgence existentielle et quiconque a compris ce problème ou s´est senti empoigné par son importance et son urgence, fait partie de la plus belle, mais aussi de la plus responsable partie de la société africaine: celle de ses vrais intellectuels. Les autres, ceux qui vivent au jour le jour ou de situation en situation, ce ne sont, malgré leurs fonctions au sein des sociétés africaines, leurs études ou leurs pompeuses et non moins inutiles qualifications, pas des intellectuels au sens culturel, historique et politique du terme.<br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> "Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"<br /> FR
S
Je t´avoue, Katata, que je ne comprends pas encore ton intérêt à discuter avec ce Lisiki. Comme nous en parlions la fois passée...sa manière de voir les choses est très...restreinte. je sais, tu dis qu´il t´a envoyé l´invitation à commenter son article. Hem, enfin, bon, voyons les choses comme elles sont. Mais je te dis à l´avance que je me méfie de gens qui sortent les grands canons d´Habermas comme tu t´en es rendu compte, pour défendre une forteresse élaguée d´une grande partie de sa fondation ! <br /> <br /> Je n´irai plus dans le passé, tu as assez éclairé cette partie de notre démarche, je dirai plutôt, à propos de Dieu que par exemple certains professeurs congolais dont Ipota Tedanga Bembile croient qu´il suffit, pour réparer la destruction identitaire africaine ou congolaise, de déterrer fraîchement un Dieu qui viendrait, par bâton magique, remettre tout en ordre...On oublie que ce Dieu a toujours existé, qu´il a seulement été refoulé par la colonisation et par les invasions islamiques en Afrique dans un refoulement psychique. <br /> <br /> Il se passe bien sûr actuellement un grand remous dans l´univers intellectuel et mental africain et particulièrement congolais: on s´est bien rendu compte qu´on voyageait, avec tous les débris culturels occidentaux, sur un bateau fantôme sans destination et sans capitaine ! Mais de là à croire qu´il suffit de déterrer un culte déictique quelconque pour que tout soit dit...hem, il faut croire que celui qui soutient cette démarche sans soulever les qualités et les devoirs de ce culte religieux envers le présent, le passé et l´avenir ; ainsi que les devoirs du croyant face á lui-même et face à ce Dieu...celui-là joue au Lotto et croît résolument au père Noël. <br /> <br /> Un Dieu est certes généreux, juste, il aime la beauté et le bien-être de ses enfants...seulement, et même si ces enfants sont une projection de son amour et de sa bonté, ces derniers doivent bien apprendre à s´aimer eux-mêmes, à s´améliorer, apprendre à aimer et respecter l´effort conduisant à l´enrichissement du caractère et producteur d´élégance et d´esprit supérieur et responsable de l´existence. Et là, mes amis Kalamba Nsapo et Ipota Tedanga, vous vous faites bien d´illusions à mon avis de croire qu´il s´agit seulement d´un déterrement d´un Dieu ou d´un idéal déictique qui envahirait le croyant en le couvrant de réussite et de capacités créatives et intellectuelles garantissant l´excellence. <br /> <br /> Pour couper court je dirai que la race noire et l´Afrique en particulier, doivent s´efforcer à se doter d´un idéal social supérieur dans ce sens que les meilleures vertus, les meilleures capacités, idées et réalisation seraient reconnues et entretenues par cet idéal parce que c´est lui qui est la projection la plus sûre ou la plus valable de Dieu. Sans cet idéal réel, contrôlé et soumis à des normes les plus sévères de l´intelligence et des attentes de la race noire, s´agenouiller aux pieds d´un Dieu d´ignorance, d´errance mentale ou intellectuelle et de primitivité ne mène pas au Paradis ! <br /> <br /> Notre stagnation actuelle et nos échecs économiques et culturels par rapport à nos propres intérêts économiques et au respect des rêves de nos enfants, sont dûs au fait que nous avons dû, de gré ou de force accepter l´aliénation ou la soumission islamique ou occidentale, peu importe. Nous devons naturellement nous libérer de cette hérésie philosophiquement, économiquement et culturellement insoutenable. Même si, pour cacher la vérité ou tromper son homme, on appelait cela la démocratie ou la liberté en occident. Ou que l´islam prétendait, sans excellence technique et scientifique, abusivement qu´elle était la religion la plus belle ou la plus vraie du monde.<br /> <br /> Le plus important, cependant, c´est la création d´un idéal supérieur progressif d´excellence sociale. Car Dieu n´est pas seulement là pour prier et écouter les dolences et les plaintes de ses enfants ou les consoler par son silence; il doit aussi influer positivement ses enfants afin qu´ils répondent adéquatement aux nombreux défis des temps modernes sans oublier ni de se parfaire, ni de respecter et reproduire les qualités les plus belles de l´existence en tant que telle. Et depuis que les autres cultures ou pays industrialisés imposaient aux autres leurs impératifs industriels, économiques et commerciaux ; il faut aussi apprendre à faire des compromis positifs, à repousser les ingrats et criminels, et malgré tout, se réaliser le plus pleinement que possible en protégeant jalousement les rêves et les attentes de ses enfants. <br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
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