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15 février 2010

Les femmes congolaises, l´économie et le développement du Congo

Commentaire sur Facebook sur l´article de Maurice Van der Maelen. « Où sont nos femmes congolaises ? »

 

Un grand Congo mérite une femme émancipée, instruite, fière de sa liberté et de ses responsabilités sociales et intellectuelles.

"Qui logera nos rêves aux paupières des étoiles ?" Léopold Sédar Senghor

 

En fait, si on est vraiment sincère et si on se réfère autant à ce qui a été dit ci-dessous que ce qui en est advenu du statut de la femme dans la société africaine et congolaise en particulier, on se rend compte que ce sont les hommes qui discutent le plus sur la question, et d´un autre côté, ce sont aussi les hommes qui, par étroitesse d´esprit et manque véritable d´émancipation culturelle, tardent á rendre justice à la femme, cette compagne existentielle qui fait la moitié de leur existence. Peut-être est-ce une grande question d´éducation; j´en parlais avec Madame Kandolo pour laquelle j´ai beaucoup d´estime pour sa lutte pour l´émancipation de la femme et sa reconnaissance pleine et entière comme partenaire égal en RDC.

Je dois cependant dire que par rapport au statut de la femme dans la culture islamique, la femme est plus libre au Congo ou en Afrique noire chrétienne. Cela doit continuer; ce qui freine aujourd´hui l´épanouissement réel de la femme congolaise ou africaine, de l´usage de son intelligence qui est indéniable (voir par exemple Sandrine Mubenga Ngalula, inventrice de son état) et de ses grandes qualités d´organisation et créativité culturelle, c´est en premier lieu la pauvreté de nos sociétés et en deuxième lieu l´ignorance et les traditions encroûtées. Au delà de ce constat, et ici je reviens à l´intention de cet article qui demandait : « Où sont donc les femmes congolaises ? », c´est le marasme économique et culturel qui frappe le Congo et dans une certaine mesure toute la race noire de l´Afrique à Haïti. Et on voit que si nous ne nous donnons pas de meilleurs moyens et instruments économiques et sociaux de réalisation, la femme, son partenaire masculin et ses enfants souffriront toujours du manque et de la pauvreté.

Toutes les discussions actuelles, aussi bienveillantes et averties soit-elles ne sont rien d´autre que des exercices inutiles de style si la croissance économique ne devient pas sérieuse en Afrique. Dans la pauvreté et les moyens restreints, symptomatiquement, le jeu de coudes et les anciens instincts primitifs reviennent en surface et ce sont généralement les femmes et les enfants qui en pâtissent...ainsi que les malades, les faibles, les invalides...etc. C´est même cela la raison et l´obligation supérieure d´une culture quelle qu´elle soit : croître afin de protéger les faibles et leur rendre justice en leur donnant les moyens et les instruments de se réaliser pleinement et librement. Il faut certes un idéal social élevé pour mieux gérer le progrès, la richesse de son émancipation et l´équilibre suivi et partagé de ses enjeux; encore faut-il avoir à partager ! Autant le travail, la connaissance, l´éducation, la formation professionnelle et l´influence sociale ou économique sont conditionnés par la croissance économique et le progrès technique et scientifique d´une société. Si ceux-ci font défaut ou sont dilapidés inconsciemment, on peut discuter tant qu´on veut, faire des propositions ou de joyeux constats à la pelle ; la question du financement reste ouverte et on risque bien de retomber dans la médiocrité…et les vieux fantômes primitifs du passé.  

Laissez-nous donc nous battre pour que celui-ci ait lieu, et laissez-nous débattre afin que nos erreurs du passé, nos complexes et nos manquements soient dissipés dans une philosophie sociale et culturelle réellement capable et fier de rendre justice à tous les membres de sa société...parce qu´elle en a les moyens et parce que sa philosophie met la réalisation de tout un chacun á l´étendard de sa société et du devoir que cette dernière a envers elle-même. Sans moyens économiques et financiers, comment veut-on financer une meilleure éducation, donner de l´emploi et un revenu sécurisant aux hommes et aux femmes indistinctement; oui comment veut-on financer le développement industriel, technique et scientifique de la société ? Il nous faut travailler à l´acquisition de ses moyens et instruments économiques de réalisation parce qu´ils ne sont pas la fin des choses, mais bien la meilleure clé fiable qui ouvre sur un meilleur avenir.

Musengeshi Katata

« Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu »

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Commentaires
S
Ce ne sera pas aussi facile qu´on le pense. Car issu de notre inculte et plutôt retardée que cultivée et avertie société traditionnelle du passé, torturé mentalement et culturellement par l´esclavage, encagé par la colonisation aliénante et destructrice autant d´identité originelle que de sens volontaire du sens de l´histoire...nous aurons bien difficile à asseoir des valeurs modernes et ouvertes à toute modernité pourvu que cette dernière nous réalise nous et nos valeurs...les africains s´accrochaient à leurs valeurs désuètes par trop désespérément de peur de perdre le peu qu´ils leur reta encore de leur passé...de leur identité en puzzle éparpillé par les envahisseurs incesants du continent. Retrouver la confiance et une assurance affermie n´était plus facile qu´avec un effort mental et rationnel ouvrant sur la technique, la science...eh oui, le développement ! mais ce dernier, sans économie assise, science et techniques éprouvées; sans politique et organisation sociale efficace et orientées vers les intérêts assagissants...on se trouvait devant un miroir sans réflection ! Ou alors l´image qu´on voyait sur le miroir chaque matin n´était rien d´autre que celle d´un aliéné en mal de lui-même, aux contours défaits et mal assurés...à la recherche d´une identité défaite qu´il fallait d´abord reconstruire ! <br /> <br /> Ce ne sera pas facile de retrouver un équilibre positif, parce qu´il faudra se débarrasser des complexes et des déformations logiques hérités de la chosification du maître ou des perversions logiques issues de l´aliénation et de l´art de vivre sur la tête et de réfléchir avec ses pieds contre ses propres intérêts et l´avenir de ses propres enfants plutôt que d´être logique, de garder les pieds sur terre et réfléchir avec le cerveau. L´occident exerce sur nous une telle pression culturelle, technique, économique, politique et financière...que bien peu d´africains savent y échapper ! Il faut non seulement du caractère, il faut savoir ce qu´on veut et pouvoir repousser la tentation de la facilité et combattre des sournoiseries hautement maquillées en aide humanitaire, en coopération trompeuse ou en prêts asservis d´envahissement économique et de dumping commercial étranglant.<br /> <br /> L´occident a trop vite quitté l´idéal absolument démocratique du plein emploi parce que ses gains et son industrialisation lui permettaient d´entretenir l´illusion de l´équilibre social avec les transferts sociaux de réparation ou de compensation...avec cette crise cependant, et surtout avec le recul économique et commercial qui vont s´en suivre, avec l´indésirable et plutôt inquiétant accroissement de l´endettement public et du chômage, il sera bien difficile à l´occident de continuer à entretenir une illusion qui n´en était plus une. Cette culture sera pris au piège: elle ne saura plus aller de l´avant ou tromper les apparences, comme elle se défendra avec acharnement contre le recul qui la menace. Mais avec quel moyen, si elle ne savait plus aussi bien vendre qu´avant et si les clients, sous la montée chinoise et indienne, mais aussi sous l´appauvrissement africain, faisaient cruellement défaut ? Ces dernières décennies l´occident avait augmenté ses pressions en Afrique...en croyant échapper aux réformes de son capitalisme, hélas; tout ce qu´elle a fait n´est que de nous appauvrir encore plus en nous empêchant de devenir ses potentiels clients. Or, ce qui va lui manquer demain, ce sont des clients crédibles de forte croissance et forte demande de biens industriels. Nous devons trouver d´ici là notre chemin et sortir de la chosification économique occidentale ou même chinoise, sinon tous seront à l´affût pour dévorer tous nos efforts à leur profit. Ce déjà vu ne nous appauvrirait et nous chosifierait que par trop douloureusement en nous rejetant dans la dépendance et la pauvreté continue. A ce sort ingrat et injurieux nous devons nous opposer énergiquement avec la plus grande détermination.<br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
M
C´est cela qui frappe en Afrique. Notre continent est actuellement le continent le moins dotés de structures de mobilité, de communication, de production et même de formations professionnelles et intellectuelles. Nous avons le moins d´ingénieurs par 100.000 habitant que par le monde entier, le plus de chômeurs, le plus d´analphabètes...l´agriculture était inefficace et encore primitive, l´élevage pratiquement infantile; se demande-t-on pourquoi nous sommes pauvres dans ce cas ?<br /> <br /> On se rend compte, au vu de ce constat qui, je le dis bien, ne touche pas des pays tels que l´Afrique du Sud, la Tunisie et avec quelques spécificité le Nigeria, le Maroc...etc, l´Afrique subsaharienne est la plus mal en point...on se rend bien compte qu´il y a du pain sur la planche. Mais ne voit-on pas; des gens sans emploi toute la journée, des enfants délaissés dans les rues...une oisiveté que ni le travail à faire, ni les pressantes construction à ériger afin de vaincre la pauvreté le plus rapidement que possible, ne justifie ! Comment expliquer cela ? Tout simplement on n´investissait pas assez dans la production d´un meilleur avenir ! Quoi d´étonnant si on dilapidait ses moyens en vulgaires banalités en espérant que l´aide étrangère et bénévole au développement serait, elle, plus efficace et regardante envers les pauvres et la réduction du manque !<br /> <br /> Les élites africaines malhabiles et incompétentes s´empressaient au pouvoir et s´y bousculaient parce que c´était le seul moyen de s´enrichir assis et sans efforts créatifs. Leurs devoirs d´organisation, de financement et de mise en promotion de la société civile productive et créative de leurs pays, cela ne semblait en aucun cas les intéresser outre mesure. La valeur de la créativité, de l´instruction et de l´innovation pour l´avenir de leurs pays; celui de la technique et de la science pour permettre de résoudre des problèmes complexes pouvant survenir aux leurs ? Qu´importe, on avait si souvent pris l´habitude de s´adresser à l´aide internationale en lui rejetant la responsabilité qu´on ne voulait pas assumer...celle-ci cependant arrivait avec, dans ses bagages, les vautours de l´exploitation et des contrats léonins ! Qu´importe, encore une fois; on s´en foutait parce que c´est le petit peuple auquel on volait le bois, le poisson, ou qu´on envahissait avec les boites de conserves des pays industrialisés, leurs surgelés et leurs produits agricoles en lait ou en viandes au prix du dumping pour abattre sournoisement les agricultures et l´élevage des pays faibles et sous développés.<br /> <br /> Tous ces dégâts économiques faits dans l´arrière pays africain ne touchaient pas les riches lesquels percevaient des honoraires secrets scandaleux sur des comptes étrangers pour avoir...eh, oui, trahi les leurs. C´est la démocratie, leur faisait-on croire par les occidentaux des multinationales cannibales et ceux de la francafrique. Ah oui, vraiment ? Mais pourquoi n´allaient-ils pas pratiquer ce genre de saloperies chez eux; pêcher à vide le poisson des côtes sénégalaises ou somaliennes, par exemple ? Que dirait-on dans l´Union Européenne si un membre de l´Union s´y abaissait ? Ou encore déverser ses excédents agricoles á bas prix sur les autres marchés nationaux de l´Union ou même aux Etat-Unis ? Ce serait naturellement le tollé général, bien sûr. Mais alors, quoi; cette fameuse démocratie de la corruption et de l´escroquerie économique et politique ne serait valable qu´en Afrique ? Curieuse démocratie qui donnait le droit aux pays les plus riches de jouer au dumping pour étouffer le lait, le coton ou l´arachides des pays pauvres africains ! Ne pas se défendre contre ces injustes et cruelles iniquités sournoisement entretenues par les pays riches, leurs industries et banques, d´un côté ou de l´autre de la barrière; n´est-ce pas faire montre d´un sens criminel et irresponsable sans précédent envers la liberté, les valeurs démocratiques et un sens d´humanisme primaire qui devrait tous nous habiter dans un monde civilisé ? Si nous vivons dans un monde cochon et sournois au possible ; pourquoi devons-nous céder nos matières premières, consommer les produits de ceux qui nous assassinent nous, nos enfants et notre avenir ?<br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> FR
S
C´est l´esprit et la raison qui qualifient l´excellence de la race humaine. Et la discussion est des plus primordiale et importante pour s´échanger, fixer nos idées et les éclairer, comme l´écriture et la publication...toute l´Afrique et même le monde entier ferait bien de s´y adonner ouvertement et sincèrement. Dans l´intérêt de nos démocraties et de nos libertés. Seulement, ami Mouélé, soyons sincères, combien d´africains sont capables de discuter valablement ? Ils ont tous accepté par cécité technique ou aliénation mentale les prémisses du culte culturel leur imposé par la colonisation et sa domination...on n´a mis discuté des valeurs, ni de leurs contenus; quand à d´identifier par rapport à soi-même...il suffit de voir la débâcle économique et intellectuelle actuelle en Afrique pour se rendre compte que ce continent gisait sur un amas de mensonges et de faussetés. Tibor Mende disait même que l´Afrique avait plus de mensonges que d´habitants !<br /> <br /> N´avez-vous pas remarqué combien les africains sont pauvres en dialectique et en rhétorique de discussion ? Ils n´y ont jamais été formé ! C´est une culture où la critique et la négation rationnelle ou le goût de l´objectivité s´était arrêté à croire à l´homme blanc...ou à le renier sans trop savoir pourquoi ou approfondir les arguments rationnels logiques et ou objectifs !<br /> <br /> De son côté l´occident a mis tout en oeuvre pour noyer son nègre et l´empêcher de se retrouver lui-même dans ses intérêts et son histoire ou même de voir plus loin que son nez. On se rappelle de la recommandation de Léopold II à ses missionnaires en partance pour l´Afrique en 1883 : "apprenez-leur à croire, pas à raisonner !". Le grand seigneur impérialiste et xénophobe ! A force d´avoir été transformés en phagocytes culturels et rationnels, les élites africaines ne trahissaient-elles pas les leurs au profit de la logique dominante du maître ? On n´avait pas seulement oublié de discuter et d´élever la dialectique d´identité culturelle, la logique des causalités et la recherche de la raison objective...on s´était tout simplement abâtardi culturellement et intellectuellement !<br /> <br /> Quand on voir les africains dépenser ou jeter par la fenêtre leurs accumulations sociales économiques et financières, quand on les voit vendre à l´emporte pièce leurs matières premières alors que depuis 1959 le dollar a dévalué de 96%, ou quand on les voit se laisser corrompre par les étrangers, ne pas investir dans l´emploi et la création des biens et de moyens d´utilité incessibles aux leurs; ne peut-on pas se demander si cette élites n´était pas folle et si elle ne réfléchissait pas avec ses pieds plutôt qu´avec sa tête ? <br /> <br /> Quand ces matières premières seront épuisées, comment vivra-t-on que diable, avec quels revenus si les capacités créatives et inventrices des africains ne sont, jusque là pas développées ? Toujours à mendier ? Discuter, ami Mouélé, nous ne faisons que cela; mais si les gens ne savent même pas réfléchir...qu´à force de ne pas s´être posés certaines questions, la plupart des africains n´étaient rien d´autre que des tonneaux vides faisant des enfants à la pelle sans se demander comment et avec quels moyens ces enfants allient vivre et survivre demain ?<br /> <br /> N´avez-vous jamais remarqué combien, lorsqu´on en venait réellement aux problèmes économiques, politiques et sociaux touchant réellement leur avenir, les africains se défilaient ou se contentaient de donner des réponses aussi désintéressées que surprenantes par leurs simplicités logiques et leur contenu ? C´est comme lire, ami Mouélé, il ne faut pas seulement savoir lire, il faut aussi comprendre et bien plus encore: il faut savoir utiliser ce qu´on a lu ! Si ce n´est pas le cas, à quoi sert donc la lecture ? A se gratter le nez pendant qu´on vous volait votre avenir, vos libertés et votre bien-être ?<br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
M
Oui mon cher Shaka, il faut travailler, on a trop discuté disons philosopher. Entre nous de quelles discussions? philosophies? les Africains se sont-ils nourris? C'est cette absence de substrat culturel éfficiente face aux nouvelles donnes qui a manqué à l'Afrique depuis 50 ans qui fait que nos pays sont la proie des pays organisés. <br /> Le fait de discuter de la place de la femme dans le processus de libération de l'Africain, ne signifie pas qu'il ne faille pas donner des réponses à ce qui se passe actuellement, en effet il nous faut lutter contre la mort, car pour l'heure la vie des africains ressemble à celle des animaux. Pour moi avant d'agir il faut d'abord réfléchir au chemin que nous allons emprunter, pour ça la place de la femme et de l'enfant est primordiale. C'est le dessein sociétal qui va déterminer quel type d'économie (ecos en grec qui veut dire maison, économie faire tourner la maison)nous voulons.<br /> Il nous faut donc sublimer la vie et pour ça travailler pour.<br /> Ainsi si nous savons ce que nous voulons faire de nous, alors on saura quoi faire pour y parvenir, nous mettrons en place l'organisation de la maison qu'il faut.<br /> Croyez ce n'est pas vain de discuter, car de la discussion nait le travail à faire.
S
Tu te souviens, Katata, lors de notre dernier voyage en Afrique ce que nous avons vu dans l´arrière pays africain ? Ces enfants, ces beaux enfants aux yeux tendres et ronds qui se débattaient avec la malaria, la pauvreté, la malnutrition, l´ignorance...tu te rappelles que je suis rentré à l´hôtel et que je n´en suis pas sorti jusqu´à notre retour ? Ce que cette sacrée Afrique pouvait faire souffrir ! Ce jour-là j´ai eu l´impression que mon coeur allait éclater de ma poitrine et s´écraser sur la rue en plusieurs morceaux irrécupérables...tant de détresse, tant d´abandon d´assistance et de solidarité sociale; c´était trop pour moi...ce sous développement, il durait pour ma part trop longtemps...la situation se détériorait en Afrique d´année en année. <br /> <br /> Or nous savons tous que ce sont ces enfants démunis aux pieds nus et sales, aux ventres gonflés par la malnutrition et les vers...qu´ils étaient ceux que nos pays attendaient pour changer sa détresse en victoire économique et scientifique ! Mais alors, pourquoi les faisait-on souffrir à ce point; pourquoi ne leur donnait-on pas les moyens de mieux se préparer á la dure tâche qui les attendait ? Pourquoi leur privait-on de meilleure médecine, de meilleure instruction ? Et pendant qu´eux devaient se contenter de miettes et tirer leurs plans, en ville et au pouvoir, quelques illuminés vendaient leurs matières premières à vil prix avec un empressement irresponsable, on bradait leurs concessions forestières, leurs droit de pêche sous leur nez pour s´enrichir vilement sans que les pouvoirs pubics n´exercent ni leurs devoirs envers ces jeunes, ni leur préparent un meilleur avenir. Devons-nous tous acclamer et applaudir devant autant de traîtrise et de manquement criminel au devoir social et politique ?<br /> <br /> Nous pouvons reprocher aux occidentaux ce que nous voudrons, et bien souvent à raison; mais tant que les nôtres, ces crapules sans âmes et sans sens du devoir trahissaient d´eux-mêmes les leurs, les pillaient ou allaient se livrer volontairement à la corruption pour se remplir les poches et jouer le Bounty en Afrique, notre propre crédibilité était fort entâchée...nous ne sommes pas des gens responsables et consciencieux si nous aussi nous nous livrions à la débauche que nous reprochons aux autres. Aujourd´hui la culture occidentale est devenue plus humaine envers nos propres enfants s´ils y émigrent que leurs propres cultures d´où ils sont nés ! Qu´est-ce que cela peut dire sinon que la pauvreté et la misère que nous leur offrons ainsi que le chômage et le manque de structures...nous enlèvent pas seulement l´honneur mais aussi la fierté et le respect que nos propres enfants devraient ressentir à l´endroit de leur culture, de leur société et de leurs parents. Si cela est idéal et louable pour nous ? Je ne le pense pas...c´est plutôt douloureux. Et nous serions assis à discuter sur la place de la femme dans la société africaine pendant que nous méprisions ses enfants ? Dieu pardonne donc notre grossière et inexcusable maladresse ! Qu´est-ce que les africains appellent donc Patrie, liberté, responsabilité ou tout simplement amour des leurs ?<br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
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