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25 novembre 2010

L´Irlande fait eau de toute part sous les roues d´un endettement exorbitant

Ce n´était, en fait, qu´une question de temps…pour que les blessures irlandaises se mettent à saigner sous les butoirs de la crise économique. Ce pays couvert de subventions économiques de l´Union Européenne depuis 10 ans s´était vu déjà au Nirvana de l´industrialisation…ses dettes et la crise lui rappelle la dure réalité de ceux qui, sous le coup de l´argent facile, oublient qu´ils se trouvent en concurrence économique et commerciale ardue avec des géants. Et emprunter chez les grands pour les concurrencer en retour…il faut être ou exceptionnel, ou aveugle parce qu´on a le désavantage du paiement des intérêts négatifs des emprunts…et bien sûr celui de nouvel arrivé modeste sur les marchés.  

 

Quand l´Hybris irlandais s´écrase sur terre avec fracas

 

Avec ce bref extrait de statistique on peut voir l´ampleur des douleurs irlandaises

 

L´Irlande doit aux étranger: 731,2 milliards €

En Europe : 508,6 milliards €

En détail de dettes envers : Grande Bretagne  148,5 milliards € ; Allemagne  138,6 milliards € ; Belgique  53,9 milliards € ; France   50,1 milliards € ; Pays-Bas  21,2 milliards € ; Portugal   19,4 milliards € ; Suisse  17,6 milliards € ; Danemark 16,5 milliards € ; Italie  15,3 milliards € ; Espagne  14,0 milliards €

Et déjà c´est l´aversion politique du gouvernement Cowen lequel essaie, avec un plan d´épargne de 15 milliards € en 4 ans, de remettre le pays à flot et mériter l´aide de 85 milliards € proposé par l´UE. Peine perdue, il faudra bien plus que cela pour réparer les dégâts…ce n´est pas d´hier que les irlandais savent qu´ils sont en haute mer avec leurs finances faisant eau de partout. La fierté irlandaise ? Que peut-on donc en acheter ou résoudre ses problèmes actuellement ? Fierté mal placée et bien tardive…même si avec amertume on se rappelle que l´UE avait l´habitude d´y faire voter jusqu´à ce que la réponse qui en sorte lui plaise. L´hybris irlandais s´était bien écroulé sous ses cruelles illusions. La fierté irlandaise, si elle existait, aurait dû habilement s´exercer auparavant dans la bonne gestion…la productivité, l´innovation et l´invention, pas dans un endettement indécent qui ne menait qu´à l´échafaud social et économique. Les temps dures avaient commencé pour ce petit pays qui en 10 ans avait emprunté à tout rompre sous le coup de l´euphorie européenne…sans tenir compte que lorsqu´on emprunte, il faut rentabiliser les capitaux empruntés ou alors on se retrouve la corde au cou.

Même si on est membre de l´UE, l´économie reste l´économie malgré tout. Aujourd´hui on voyait déjà dans toute l´Irlande des chevaux mal en point, délaissés, sans maître, vagabonder par-ci par-là : les vestiges de l´illumination du bien-être que s´offrirent les irlandais pour fêter et démontrer leur statut social arriviste. Oui, abandonnés ces pauvres animaux parce qu´on ne savait plus ni les entretenir, ni les soigner et leur offrir logis. Irresponsable et bien cruel, cela. On ne peut pas le qualifier autrement. Diable on se demande comment un déficit de 32% du Pib pouvait-il être rapidement rabattu aux 3% de Maastricht et combien de temps cela allait-il prendre ? Cela allait faire mal, très mal. On comprenait bien la répugnance des irlandais face à la prison financière conjointe Union Européenne/ Fond monétaire International. Mais qui est donc fautif dans cette histoire sinon les irlandais eux-mêmes ? Comment diable peut-on penser, parce qu´on est assis à la table des grands, qu´on peut emprunter chez eux pour les concurrencer avec succès ? Cela ne marche que si on est innovateur absolu, producteur et travailleur exceptionnel dans la qualité. Or on se trouvait en face d´allemands, d´anglais, de français, d´italiens depuis des décennies dans l´automobile, les machines, etc. Ou croyait-on qu´il suffisait de vendre la Guinness pour que tout marche bien ? Oh, là, là…Et puis vinrent les chinois avec leurs bas prix…et tout ne fut plus que douleurs et endettement appauvrissant.

Le prochain qui vacille est déjà le Portugal : un pays qui lui aussi, aux côtés de la Grèce et même de l´Espagne, a cru qu´il suffisait d´acheter étranger, de parer son pays d´immeubles et de bonnes routes pour que l´avenir s´ouvre largement sous les pieds émerveillés de tous. Erreur. Il fallait aussi innover, inventer, rentabiliser ses dettes dans un monde industriel et concurrentiel au possible. Ce n´est pas en vendant des légumes pour s´acheter de grosses cylindrées, des armes ou des machines étrangères qu´on devenait compétitif et rentable face aux grands pays industrialisés de l´Union…et du monde ! Apparemment les élites politiques et économiques de ces pays s´étaient bien laissés mener en bateau pour acheter les produits industrialisés étrangers…L´argent ne se dépense, même s´il revient sous forme de juteuses subventions européennes structurelles, qu´une fois intelligemment. Notamment quand la plus grande partie de cet argent tourne sur place et autofinance ainsi l´innovation, la productivité et la créativité nationale. Si ce n´est pas le cas on n´est rien d´autre que des consommateurs pour les industries allemandes, françaises, italiennes, hollandaises, anglaises…sans plus. Et maintenant, après 10 ans d´illusions, que va-t-il se passer ? Ce sera, si tout va bien, 10 ans d´amères restrictions lesquelles, comme on le voit en Grande Bretagne avec la révolte des étudiants ou en Grèce, au Portugal et même en France ou en Allemagne, la fin des illusions. Quand on pense que cette crise économique ne vient en fait que de commencer à sortir ses effets réels…Il n´y a rien à se réjouir, loin de là.

Musengeshi Katata

« Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu »

 

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Commentaires
S
...tant que les disparités économiques et industrielles existantes demeureront. En ce moment on joue à la pelle pour étouffer le feu à la longue on devra bien accepter qu´il est plus logique de développer les régions retardées...que de subventionner éternellement l´endettement de ces régions, lequel endettement se retrouve aussitôt dans les poches des grands pays exportateurs. Ce problème est aussi celui de l´Amérique. Ce pays croit encore naivement qu´il peut venir au bout de la crise des bas prix chinois et celui des abus financiers de ses banquiers de Wall Street...en jouant à la planche aux billet. Solution infantile de désespoir, à mon avis; on voit bien que l´argent prend aussitôt le chemin de la Chine et celui des pays exportateurs sur le marché américain sans créer l´emploi et relancer la croissance comme il se doit. Ce genre de faux synthétique en économie coûte généralement bien cher dans l´avenir...qu´on ne s´y trompe pas.<br /> <br /> Personne ne voit l´absurdité de la situation ? Les grands pays européens, à force de financer les banqueroutes et colmater les brêches de quesques économies abusives et naives, se rendront bien compte que tout ce qu´on faisait n´était rien d´autre que se donner de l´argent vide à soi-même via les pays endettés. En fait ceux qui progressait ou ne se portait mieux n´étaient que les grands pays producteurs...les petits pays s´enfonceraient encore plus lourdement dans leurs dettes...ou ne sauraient pas investir dans leur croisance, ce qui ne les sortirait ni de la dépendance, ni de leur précarité. On est bien inscrit à l´auberge des grandes illusions qui appauvrissent, dans ce cas. S´en rendaiit-on compte...ou rêvait-on encore debout ? Van Rompuy a bien relevé l´existentielle acuité de cette crise...<br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
M
L´Europe va ouvrir sa bourse avec 85 milliards € à 6% pendant 7,5 ans pour les irlandais, cela les rendra-t-il heureux ? J´en doute; je pense même que les vrais mesures d´austérité viendront rapidement en Janvier avec le nouveau gouvernement. Les pensions, les salaires, l´aide aux chômeurs, l´assistance publique...on connaît la panoplie, tout cela va être écourté. Mais le plus important n´est pas d´épargner pour payer ses dettes...le plus important est d´aller de l´avant, de générer malgré tout la croissance. 13% de chômage actuel...ce n´est pas l´idéal. <br /> <br /> C´est tout le problème de cette crise et la fausse perception qu´en font les gens. Ce n´est pas un petit rhume économique de circonstance qu´on peut guérir rapidement en jouant avec les instruments fiscaux...C´est bien pire que cela parce que tous les confrères européens ont eux aussi joué avec l´endettement en espérant depuis pratiquement 20 ans (cet optimisme, n´est-ce pas!) que les grandes périodes de croissances explosives allaient vite revenir. Ce ne fut hélas, pas le cas et selon toute vraisemblance cette époque est périmée...pour les européens. Les seuls qui accusaient encore une croissance au-delà de 2% n´étaient plus que des spécialistes comme les allemands. Les chinois eux n´avaient pas seulement les bas prix, en plus ils n´étaient pas endettés...leurs avantages sont...écrasants.<br /> <br /> Quand tout le monde est endetté...faut-il se rouler dans la même boue pour être heureux ? Pour les petits pays sans grandes infrastructures industrielles diversifiées les choses vont être bien douloureuses puisque les investissements vont diminuer sensiblement. Or il n´y a que l´innovation et la créativité pour changer les choses durablement, les autres grands se contonnant sur leurs parts de marché et accentuant leur spécialisation pour ne pas perdre pied face aux chinois et aux autres concurrents du monde industrialisé. L´Irlande a de mauvaises cartes en ce moment ne nus le cachons pas, le portugal aussi...Même l´Espagne aura beaucoup de mal à se garder de la couverture financière européenne de 750 milliards...qui ne tiendront plus longtemps. Dettes delenda est. Il faut cesser de faire des dettes, sinon la catastrophe est programmée...pour tout le monde.<br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> FR
S
On se fait bien d´illusion de croire qu´on peut se débarrasser aussi facilement de dettes publiques en période de crise économique internationale...et sans investissement et croissance. Est-ce logique d´être aussi bêtement optimiste quand l´Allemagne qui a fait cette année une croissance moyenne de 3,4% (bravissimo!), doit cependant emprunter 48,5 milliards € pour payer ses dettes ?<br /> <br /> On entend même des gens prétendre qu´on tient plus à la parité de l´€ qu´on ne prend compte des réalités sociales d´un pays. Fallait seulement y penser avant de s´endetter commes les derniers rats des champs ! Amoindrir ou assouplir l´€ pour que tous ceux qui ont coulé leur propre économie soient à leur aise dans l´inflation, ce n´est pas l´idéal car on récompense les incapables et fossoyeurs du bon sens. Par ailleurs on punit les valeurs existantes, les pensions, les immobiliers, le capital investi, etc. Faut savoir ce qu´on veut.<br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
M
...maintenant elle va en payer le prix douloureux car ce sont les pays européens riches et le FMI qui vont dicter leurs conditions économiques à ce pays. Voilà ce qui arrive quand on plus d´eux que d´estomac. Il est d´ores et déjà hors de question que la taxation des sociétés reste au niveau de dumping européen de 12,5 %, tous les pays européens s´y opposent; cette imposition devra grimper à 23 %. On se demande alors avec quel avantage substanciel financier l´Irlande pourra attirer les industries et sociétés financières sur son territoire ? Qui donc va créer l´emploi si le capital étranger restait absent ?<br /> <br /> Les restrictions actuelles du gouvernement Cowen sont un bon signe, mais elles sont absolument en dessous de la réalité qui est bien plus dure. Cela veut dire qu´en janvier la première chose que fera gouvernement...est de baisser la culotte. Aussi simple que cela. Il n´y a pas d´autre issue, hélas. Le prix de l´euphorisme économique injustifié...pour ne pas dire infantile et irréfléchi. <br /> <br /> Angela Merkel ainsi que Westerwelle, le ministre des affaires étrangères et vice chancelier allemands soutiennent que les entreprises privées des pays faillis doivent contribuer à l´assainissement économique du pays surendetté. Cette histoire a soulevé des protestations...mais elle est bien logique quand on sait que ces banques et entreprises privées irlandaises, grecques, portuguaises...etc ont profité de l´endettement démésuré de leur Etat respectif...qu´ils forcèrent à financer ces achats bien souvent avec des méthodes plus cavalières qu´honnêtes. Quand on va dans la chronologie des emprunts on est bien surpris de voir que malgré les sonnettes d´alarmes ou à cause d´elles, on s´empressa de prêter aux pays vacillants...en spéculant sur le sauvetage de l´Union. En Grèce c´était pire: un manager de Siemens recherché actuellement était chargé de corrompre à l´achat les fonctionnaires du gouvernements susceptinles d´acheter. Tout cela est bien douteux. A l´avenir tous ces bons messieurs seraient priés de participer substanciellement au désendettement de leur pays. Après tout il en avait royalement profité en forcant, d´une manière ou d´une autre, cet endettement malheureux et irresponsable, il faut vien le dire. <br /> <br /> L´autre question, plus épineuse au sein de l´Union, est la punition des pays qui ne feraient pas d´efforts pour remettre leurs déficit au niveau de Maastricht: 3 % de nouvelles dettes et moins de 60 % du PIB. La France de sarkozy s´oppose au retrait de voix au Conseil du pays délinquant. Punir en appauvrissant encore plus avec des contraventions ? N´est-ce pas noyer encore plus le pays en difficultés ? mais on ne pouvait pas laisser faire, bien sûr...Eh oui, il est même possible que l´exclusion soit possible à la limite de la bonne foi. Mais faut-il vraiment en arriver-là ? Aux Etats-Unis on excluait pas un pays en banqueroute de l´Union...Oui, mais l´Amérique était un pays politiquement homogène...l´Union Européenne par contre était plutôt un rasemblement de pays indépendants et souverains ayant une histoire, des constitutions individuelles et gouvernés par des gouvernements autonomes...liés, bien sûr par le traité de Lisbonne, mais envers et contre tout d´abord envers leurs parlements et leurs constitutions ! A la fin il faut trouver une solution de contrainte acceptable par tout le monde et particulièrement les pays faillis ou en défaut de paiement. Eh oui, l´endettement et la crise économique...deux choses qui mettent le feu aux poutres. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> FR
S
...ou continuer à croire qu´on peut exporter des pommes de terre pour se payer des blindés ou des limousines. Qu´est-ce qui a bien pu se passer pour que les économistes grecs, portugais, irlandais ferment les yeux sur une différence quantitative et qualitative évidente comme celle qui existe entre l´exportation du brut et l´exportation du produit fini ? L´économie, c´est tout de même vendre le travail des siens ! Au plus ce travail est élaboré, au plus on peut en tirer profit. N´est-ce pas aussi simple que cela ? On se croirait chez les africains qui balancent la vente de leurs matières première avec l´importation des produits finis occidentaux. Et on s´étonne qu´on ne capitalise pas ? Mais on perd de vue l´essentiel: notamment que la quantité et la qualité de travail vendue dans les produits finis est plus importante que celle contenue dans le brut des matières premières. <br /> <br /> Enfin, bon, la crise économique n´est pas terminée comme on le chantait si haut...après le Portugal viendra l´Espagne. C´est sûr comme l´amen à l´église car ce pays est lui aussi en retard structurel industriel malgré tout. Les espagnols ont, par manque d´imagination, joué à l´immobilier en en tapissant leur pays...tout cela c´est du capital raidi et infructueusement employé. A l´époque de la ruée vers l´or de l´argent facile, cela aveuglait encore son homme euphorisé...aujourd´hui on en a mal à la tête avec le renchérissement de l´emprunt dans la zone européenne pour tous les pays à faible productivité. Lorsque l´espagne va vaciller, cela va se faire sentir dans l´Union parce que l´Espagne a environ 1000 milliards de PIB. Quand un croiseur de cette catégorie prend feu, il faut beaucoup d´eau pour éteindre l´incendie. <br /> <br /> C´est vrai qu´un Euro fort ne sert qu´aux allemands, francais, hollandais grands exportateurs. Mais que font donc les autres; ils auraient dû, eux aussi, investir dans les produits d´exportation. Or, ils se sont plutôt contentés à tapisser leurs murs et parer leurs villes de passages et hauts immeubles de prestige. Qu´on vienne s´étonner aujourd´hui alors qu´on a jeté ses capitaux par la fenêtre me surprend beaucoup. En Iralande et en Grèce on a vécu comme Crésus...et maintenant, dit la fable de La Fontaine, dansez donc...ces élucubrations sur la monnaie sont pour le moins enfantines; il fallait investir dans l´avenir, pas s´endetter et vivre sur grand pied en oubliant qu´on vivait en concurrence économique et commerciale. Ceux qui prétendent qu´ils vivront mieux en dehors de l´Union seront bien surpris d´aller dans un tel enfer s´ils quittaient l´Union...qu´ils en auraient la langue sur la rue. Ah oui, Poutin lui ne demandait qu´à entrer dans l´Union...par la grande ou par la petite porte. Ce n´est pas l´Union qui souffrira de quelques pays incapables se retirant pour cuver leurs cécité et l´incompétence de leurs élites...des candidats à l´Union il y en avait tellement qu´on s´en bousculait aux portes d´entrée. Les irlandais ont-ils si rapidement oublié leur pauvreté d´hier ? peut-être faut-il le leur rappeler...pour leur montrer combien ils se sont préjudicié eux-mêmes en se croyant arrivés au Paradis. Le Paradis se gagne; on ne le recoit pas gratuitement...<br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
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