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5 avril 2011

Sans meilleure organisation et rationnelle orientation sociale, l´Afrique peut-elle se sortir du sous développement ?

Hélas, non. C´est peut-être le talon d´Achille le plus douloureux de l´Afrique : celui qui freine et endigue son réel développement culturel et économique. Actuellement, et cela depuis l´indépendance, on essaie de s´accrocher à des courants, à des structures…issus de l´extérieur ou séquelles de la colonisation, or, pour avancer plus solidement et se développer résolument, il faut des structures créant un dynamisme d´emploi, de créativité et de réalisation des rêves et attentes de ceux qui en sont les maîtres et utilisateurs ! Logiquement une société, une culture n´entretient pas des habitudes, des intentions ou des structures qui l´étouffent, l´appauvrissent ou l´empêchent de s´épanouir…


Le grand vide bouillant d´où venaient des cris de détresse, de révolte et de manque à être…

"Mieux vaut payer par soi-même le prix de la liberté en la faisant avec tout son cœur et le respect qu´on a pour ses rêves, sa culture et son avenir, que de la subir, la recevoir en pièces détachées, en versions écourtées ou aliénantes" MK

Comment résoudre le problème de la sociologie désarticulée, sans structures normatives projetée par la société, ses besoins et ses aspirations culturelles, techniques et scientifiques ? Culture factice d´imposition ? Ceci ne menait qu´à l´importation comme on le voit aujourd´hui, et bien sûr à une élite qui, corrompue par la promiscuité et la pression économique des pays industrialisés et développés, se réalisaient hors de leur culture plutôt que de stimuler le commerce et la productivité des leurs.

Que faut-il donc faire pour changer les choses habilement, utilement et efficacement en Afrique ? Quand on se trouve devant une société désarticulée, improductive et de faible organisation politique et économique, ce qui qualifie le sous développement, la première des choses est bien de doter les gens d´une organisation sociale mettant, selon la qualification et capacités d´un chacun, chaque individu à sa place afin de déclencher un consensus de production ouvrant sur la satisfaction des besoins. Le marché et la systématique sociale ainsi créés doivent, bien sûr rester flexibles et performantes pour s améliorer, se critiquer et se mouler progressivement vers une optimalisation capable de répondre aux défis, aux attentes et aux exigences auxquels la société fera face dans l´espace et le temps.

On entend beaucoup, en ce moment, de la révolte rugissant dans les milieux sociaux africains, révolte légitime puisque ces sociétés n´avancent pas assez rapidement pour rendre justice à leurs propres enfants contraints à émigrer ou souffrir du chômage et de la pauvreté. Et ce n´est pas seulement le monde arabe qui connaît ce problème, même si ce dernier le montre plus énergiquement actuellement. Les dictateurs dont on veut se débarrasser de l´Afrique sont aussi un phénomène social d´impuissance et d´incapacité face à une dimension du problème de développement qu´on a trop rapidement fonctionnalisé á une quelconque routine de hâtives connaissances ou idées mal mûries ! Or le travail à faire pour éclore les fleurs du développement dans des sociétés attardées, peu instruites, aux traditions désuètes, est à concevoir et à réaliser autant au détail que de haut en bas en tenant compte d´une fondamentalisme solide, critique, rationnel et bien sûr répondant généreusement aux attentes réelle et effectives de la société. Ce n´est pas facile, il faut beaucoup de talent et d´intelligence pour arriver à ce résultat dont on sait qu´il est autant satisfaisant pour le moment et assez flexible pour ouvrir sur une meilleure amélioration du futur. Certaines orientations socioculturelles spontanées, comme on le sait par le sous développement lui-même, emprisonnent leurs sociétés et cultures dans le passé ou la stagnation dont on s´en sort plus tard qu´avec des violences ou…des révolutions.Mais le problème de fond du sous développement, l´a-t-on vraiment compris, véritablement approché et appréhendé ?

On peut former de bons médecins en pays sous développé, pour prendre cet exemple, mais si ces médecins, pour mettre leurs prestations en service, doivent importer les médicaments, instruments et leurs appareils de soin et d´analyse médicaux de l´étranger, le prix de prestations médicales, loin d´être abordable, devient impayable. Il faut donc que les piqûres, les stérilets, les médicaments et appareils diagnostiques soient produits sur place pour que la médecine reste un bien accessible et pour que l´installation des médecins ne les ruine pas dès le début de leur installation. On oublie aussi qu´il faut des écoles et universités médicales de qualité pour former le personnel médical approprié, cela implique des professeurs non moins doués qu´il faut rémunérer loyalement, qu´il faut des livres spécialisés, des laboratoires…tout cela n´est pas gratuit ; il faut au préalable avoir accumulé pour pouvoir adéquatement financer tout cela. Et à la fin, il faut un bon système bancaire de promotion de la petite et moyenne entreprise pour financer les prêts d´installation de ces médecins.

Tout ceci montre à quel point l´organisation et la gestion sociale sont étroitement liées à la production et au développement social. Celui qui ne fait que des projets sans savoir comment il va les financer ou comment le financement social pourrait se faire par soi-même par le développement de la productivité sociale ; celui-là se construit des châteaux de sable sur la plage…et risque, comme c´est souvent le cas en Afrique actuellement, à rester enfermé à la mendicité internationale parce que faute d´être productif et rentable, il ne saura ni se refinancer, ni promouvoir adéquatement les forces économiques vitales dont il a un besoin urgent pour satisfaire au développement réel de sa société. On peut parler ici de vases communicants ou de structures en maillons de chaîne où tout élément, tout en ayant ses propres caractéristiques et ses particularités, est autant lié à tous les autres même si apparemment il semble indépendant.

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

 

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Commentaires
S
...sinon, nous resterons cloués à la stagnation et à la pauvreté. Nous en avons tellement parlé, nous avons si souvent attiré l´attention des africains là-dessus qu´aujourd´hui on ne peut que les condamner pour négliger de voir et de comprendre...l´évidence la plus logiqueet la plus impérative. Sans économie performante et sans idéal social structant positivement nos sociétés et nos cultures...nous allons, hélas, continuer à mariner dans la mélasse des bas sentiers de l´histoire et la pire des désorientation économique et sociale. <br /> <br /> J´ai rencontré un ami Ghanéen qui m´a rappelé THOMAS MENSAH, le ghanéen père de la fibre de verre émigré depuis aux Etats-Unis...ajouté à une longue liste de savants africains et de chercheurs de renommée, ceci ne prouve, ô combien, que les africains ne sont ni idiots, ni dénué d´intelligence. Mais voilà, faute de contexte approprié d´épanouissement scientifique et technique professionnel, ces élites quittent leurs pays pour l´étranger mieux doté en la matière...et c´est l´Afrique qui perd parce que le profit et l´emploi se font ailleurs que chez nous. Et le fait que ces cerveaux ne savent pas s´épanouir entièrement chez nous crée un précédent négatif qui pousse les jeunes à quitter leurs pays en masse au lieu de les encourager à se parfaire et inventer sur place en Afrique. Nous perdons. Hier c´était l´esclavage, puis vint la colonisation et l´escroquerie des exploitations criminelles, la francafrique...aujourd´hui pour se réaliser nos enfants les plus intelligents doivent nous quitter pays; tout cela santionne notre passivité, notre manque de réalisme et notre mépris évident de la valeur du contexte culturel de bon développement ! Devons-nous être fiers de ce douteux résultat ? Cela saute bien aux yeux qu´il y a quelque chose qui ne marche pas dans nos cultures !<br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
M
Personne ne se rend-t-il compte que des millions et des millions d´enfants doués étaient condamnés, enfermés à la pauvreté et à l´ignorance pendant que quelques illuminés et dictateurs incapables nous barbouillaient tous avec leur médiocrité...étouffante ? Tous les africains se plaignaient en ce moment, certains priaient à outrance au lieu de chercher remède à leurs problèmes, d´autres jouaient les victimaires faussement révoltés contre l´occident...mais est-ce cela, cette passivité qui va changer les choses ? Ne faut-il pas énergiquement changer les choses pour que l´avenir devienne meilleur ?<br /> <br /> On se demande ce que pensent les africains de l´indépendance, de la liberté ou de leur accomplissement existentiel...s´ils votent encore comme à Haiiti un chanteur comme président ? Le pauvre, on se demande s´il y comprend plus qu´à la mélodie d´une guitare ? A mon sens la race noire aime trop l´idiot, le menteur et l´illuminé ; on ne fait pas assez d´effort pour se doter de gens intelligents, travailleurs et modernisateur. On croit encore que l´occident continuera à fabriquer les produits et le contexte qu´il faut pour que tous aillent vivre en occident ? Ou a-t-on assez d´argent pour acheter indéfiniment ce qu´on se refuse à produire ? Mon Dieu, qu´est-ce qui se passe donc dans le cerveau de la race noire ? Vouloir la liberté et l´indépendance économique et politique, et cependant ne pas les encenser, les entretenir et les défendre...à quoi cela rime-t-il sinon à la fausseté la plus suicidaire envers soi-même ? Je me le demande vraiment...<br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> FR
S
En fait, quand on regarde les erreurs commises par les africains actuellement, on se demande s´ils ont conscience qu´il s´agit de leur liberté, de leur avenir et celui de leurs enfants...et surtout qu´ils vivent dans un monde où de nombreuses pressions invibles jouent un rôle bien destructeur ?<br /> <br /> Tout ce que nous observons aujourd´hui, et quand bien même nous attirions l´attention de nos confrères sur certains aspects importants de la problématique du développement, est-il réellement le résultat de l´incompétence...ou n´était-il pas qu´une autre manière de tromper le temps et les gens tout en sachant qu´on n´était plus maître de quoi que ce soit ? Boma l´Heure, diraient les congolais, ou l´art de tromper les apparences. Parce que autant la Chine et l´Asie qui progressait rapidement, nous avons tous eu au départ les mêmes handicaps. Or eux savent s´organiser, se parfaire, s´émanciper et améliorer leur manière de voir et d´interprêter les choses...nous par contre ce sont ou les guerres, ou les dictatures appauvrissantes et méprisant notre avenir. Peut-on alors s´étonner de la stagnation actuelle des africains ou leur douloureuse lenteur au développement ?<br /> <br /> Et si on ne s´organise ni on investit dans son propre avenir...que peut-on donc attendre de mieux que la pauvreté et l´indigence ? Oui, oui, on connaît la cache des faussaires: ce sont les occide ntaux qui sont responsables de nos déboires et de nos erreurs ! Un peu tiré par les cheveux, cela...et bien gras pour être toujours vrais. Ce n´est pas l´occident qui empêche de faire des écoles, d´éduquer adéquatement et instruire les filles, de relever et mettre à jour l´agriculture et l´élevage en Afrique ! On doit dire plutôt que ce sont les africians qui aimaient trop la facilité: rouler en voitures étrangères, voyager en avions étrangers, acheter des armes étrangères...etc, l´argent, on ne peut le dépenser qu´une seule fois, n´est-ce pas; après, on peut sucer soon pouce. Voilà la vérité. Quant aux dictateurs, on entendait même dire: s´ils sont trop instruits ils ne vont plus nous écouter...et pardon, le lendemain le peuple les applaudissait haut la main. Plus tard di on voyait ces mêmes peuples crier de famine ou faire la file pour quêter l´aide internationale, on se demandait si la raison n´avait pas quitté l´Afrique !<br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
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