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7 juin 2006

Le capital spéculatif occidental en ébullition

Est-ce déjà la panique face au firmament économique chinois ?

Achats de rationalisation, de concentration, de dissection…ces signes d´un activisme aux abois ne trompent pas : le typhon chinois inquiète.

« Vous avez cherché le débat, j´étais prêt à me débattre ; maintenant que vous préférez la déroute, je vous la laisse » 

   Charles De Gaule.

Ce ne sont pas seulement les endettements publics galopants, le chômage étouffant ou les caisses des assurances sociales détroussés qui trahissent la crise économique en Europe, ni la société qui devient de jour en jour plus rébarbative à la tolérance des étrangers sur leurs territoires, ce sont aussi les nombreux mouvements financiers désemparés face aux tambours avancés de la marche chinoise victorieuse vers l´hégémonie industrielle et financière mondiale. Le capitalisme occidental essaie de s´organiser autour d´une stratégie commune pour préserver et sécuriser ses marchés, et cependant, lentement, l´inquiétude monte inexorablement des rangs. Ne pas investir en Chine, c´est rater un train puissant qui, lorsqu´il aura atteint sa vitesse de croisière, brûlera toutes les étapes connues jusqu´alors par l´histoire économique et les analystes spéculatifs les plus avisés. Or y investir, c´est alimenter l´ouragan qui, en marée irrésistible viendra s´abattre sur le monde et s´imposer avec un fracas sans égal. L´occident est sans recette devant le sort qui l´attend. On a beau acheter en Europe pour les américains, concentrer, rationaliser, rentabiliser au plus profitable ; rien ne semble sécuriser ou apporter une quelconque protection contre le goulet d´étranglement qui s´emparera, le moment venu, de toutes les économies occidentales. L´enfer, c´est les autres disait J. P. Sartre. Dans une dépêche de l´AFP, on pouvait lire dernièrement :

New-York se paye Euronext  (06/2006) En prenant le contrôle d'Euronext , la Bourse de New York (Nyse) va étendre la puissance de Wall Street au continent européen et créer un véritable marché financier transatlantique. Le Nyse et la Bourse paneuropéenne Euronext, qui regroupe les places de Paris, Bruxelles, Amsterdam et Lisbonne, ont annoncé  qu'elles s'étaient entendues sur les termes de leur fusion pour un montant d'environ 10 milliards de dollars. Elles formeront une nouvelle entité appelée Nyse Euronext. La fusion, qui est en fait un rachat d'Euronext par le Nyse, va créer une société dont la capitalisation boursière va atteindre 20 milliards de dollars (15 milliards d'euros) et dont la valeur de l'ensemble des entreprises qui y seront cotées sera de 27.000 milliards de dollars (21.000 milliards d'euros). La Deutsche Börse, qui gère la place de Francfort, avait bien essayé de convaincre Euronext de se tourner plutôt vers un partenaire européen mais sans succès. "Un partenariat avec Euronext correspond à notre vision de bâtir une véritable place financière mondiale avec une vaste gamme de produits et une implantation géographique qui profitera à tous les investisseurs, émetteurs de titres et actionnaires", a affirmé John Thain, le PDG du Nyse. Il s'agit pour lui d'un coup de maître dans la lutte qui l'oppose à son concurrent américain, le marché électronique Nasdaq, qui tente actuellement de prendre le contrôle du London Stock Exchange (LSE) mais affronte de la part de celle-ci une forte résistance à ces avances.    Même si les deux partenaires insistent pour présenter l'opération comme une fusion entre égaux, il s'agit stricto sensu d'un rachat d'Euronext par le Nyse. Nyse Euronext sera une société holding de droit américain dont les titres seront cotés en dollars à la Bourse de New York et en euros à Paris. Le Nyse et Euronext sont toutes deux déjà des sociétés cotées en Bourse. Le siège américain sera à New York et le siège international partagé entre Paris et Amsterdam, avec Londres comme centre pour les activités sur les marchés des produits dérivés. Euronext avait acquis en 2002 le marché londonien des produits dérivés Liffe, prenant pied dans cette activité très lucrative où est également présent le Nyse.

Pour ménager la susceptibilité de ses alliés européens, le Nyse a accepté de partager les responsabilités à la tête du nouveau groupe. Le Conseil d'administration, qui sera composé de 20 membres, aura toutefois une majorité de représentants du Nyse (11 pour 9) même s'il existe une procédure de "super majorité" pour certains votes identifiés comme "stratégiques"

Une fusion critiquée en Europe. Afin d'apaiser les critiques sur cette arrivée des Américains sur les marchés boursiers européens, l'actuel PDG d'Euronext Jean-François Théodore --qui deviendra PDG adjoint de la nouvelle entité-- a souligné que "ce partenariat permettra au modèle d'Euronext qui a déjà rencontré beaucoup de succès de s'étendre davantage à la zone euro et représente la meilleure façon de créer un marché européen des capitaux concurrentiel".

Pour le Nyse, le rapprochement avec Euronext va mettre encore davantage sous pression son modèle historique de "plancher" où se rencontrent les courtiers. Euronext a déjà adopté un système d'échange électronique, plus rapide et moins coûteux.      

Le président de la Confédération des entreprises européennes, Ernest-Antoine Seillière, avait ainsi estimé après la présentation le 22 mai de l'offre du Nyse qu' " à l'idée que ce sont les Américains qui vont devenir les maîtres des marchés financiers européens, il y a un sentiment d'échec pour la construction européenne". Extrait AFP 02/06/2006 yahoo.com [lien Yahoo valide quelques semaines].

Voilà à mon avis quelqu´un qui n´avait pas compris d´où souffle le vent. L´Amérique tentait depuis ces 3 dernières années à se débarrasser de la pression économique chinoise croissante, sans y parvenir. Elle avait, avec l´invasion de l´Irak tenté d´influer sur les courants énergétiques d´approvisionnement du pétrole, hélas, cette tentative risque aujourd´hui de lui coûter bien cher en sympathie mondiale, financièrement, militairement, en vies humaines. Un fiasco. En Afrique, les chinois sont arrivés à préserver et mêmes agrandir leurs approvisionnement en matières premières minières et énergétiques. L´Europe et les Etats-Unis qui avaient toujours méprisé l´Afrique en l´exploitant scandaleusement et sans contrepartie équitable ne savaient plus faire pression aux africains, lesquels se trouvèrent pour la première fois depuis des siècles devant un nouveau partenaire soucieux de leur avenir et prêt à les écouter et à apporter sa contribution au relèvement de ce continent. Car eux, contrairement aux européens, savaient qu´ils auraient besoin de l´Afrique, pas seulement comme livreur de matières premières, mais aussi comme partenaire économique et commercial.

De l´Argentine au Brésil en passant par le Soudan, le Congo et l´Angola, ces stratèges chinois construisaient ports, routes, chemins de fer. Et inéluctablement, un étau stratégique organisé et bien pensé se refermait autour de l´occident et de son hégémonie aveugle et bornée. Et à moins que ceux-ci se réveillent et cessent de torpiller le développement de l´Afrique comme par le passé, ils vont connaître un sort bien différent de celui qu´ils s´étaient, à coup de crimes, d´atrocités et de mépris humain octroyés pendant 600 ans. Pour l´Afrique, ce sera la fin d´un cauchemar. Et peut-être pour tous l´occasion de prendre un nouveau départ qui ne commence pas avec l´esclavage, la soumission et la destruction culturelle identitaire.

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

munkodinkonko@aol.com

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R
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