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22 juin 2006

Afrique: le point de non retour

Ou de la fin des illusions à la réalisance

L´Adieu décisif à l´Afrique soumise, trompée et abusée

« Les profits sont le sang vital du système economique, l'elixir magique sur lequel repose tout progrès. Mais le sang d'une personne peut être le cancer pour une autre. »  Paul Samuelson - Extrait d’une Conférence à Harvard - 16 Août 1976

Voilà pourquoi chacun, chaque économie, chaque pays doit apprendre à employer son propre sang, ses propres moyens de production et veiller jalousement sur ses intérêts et son développement ; parce qu´ainsi, personne, aucun pays ne risquerait de contaminer un autre ou souffrir gratuitement d´une fièvre de cheval dont il n´aurait pas bravé le refroidissement. Le grand Helmut Schmidt disait « Les investissements d´aujourd´hui sont les profits de demain et les emplois d´après demain », autrement dit : celui qui nous vole notre profit, celui qui nous empêche d´investir dans l´avenir et le travail de nos enfants, est notre ennemi le plus affirmé ; parce qu´il nous empêche non seulement d´exister dignement, mais aussi nous prive des moyens d´entretenir et de parfaire tous nos devoirs existentiels. C´est pourtant ce que fait l´occident depuis 600 ans à notre endroit. Nous avons connu l´époque des 400 ans de l´esclavage par lesquels, à nos corps défendant, nous fûmes privés de liberté et de libre réalisation pour n´être que la chosification du maître et servir enchaînés, fouettés, violés, vilipendés à son accumulation et à son épanouissement économique et social. Et si cela s´arrêtait là, on pourrait clore cette honteuse période de primitive humanité et passer à l´ordre du jour ; hélas, ce ne fut pas le cas : ces criminels invétérés revinrent détruire nos cultures, nos usages, nos langues et nous imposèrent leurs sens scandaleux de l´histoire qui nous mettait sous leur paillasson. Ce fut la glorieuse époque colonialiste où ils coupèrent les mains à nos femmes et nos enfants, les violèrent et les assassinèrent pour les soumettre et les mettre au service de leurs avenirs et leurs bien êtres pendant qu´ils nous gargarisaient de gros mots de culture, de civilisation, de progrès. Cette époque coloniale dura plus de 100 ans. Et aujourd´hui, retirés derrière une francafrique vampire de nos richesses et de nos finances, ils buvaient notre sang à satiété, à grand renfort de preux mensonges de coopération, d´aide. Et pendant que nous nous appauvrissions et que nos enfants, pour trouver emploi et survivre quittaient nos pays, eux nageaient dans la luxure et célébraient le progrès.

On les entendait alors parler de liberté, de démocratie, pendant qu´ils nous étouffaient économiquement et culturellement, qu´ils assassinaient nos élites et nous imposaient des dictateurs de pacotille qui travaillaient à leurs buts…Quand l´homme blanc aura enfin compris ce que c´est que la liberté ? Quand comprendra-t-il ce que c´est que la démocratie ? Cette liberté et cette démocratie qui ne servait qu´aux uns et leurs intérêts, est-ce une démocratie ou est-ce tout simplement une sournoise dictature du Pouvoir Blanc ?

Nous l´avons déjà compris, n´en déplaise à la démocratie et à la liberté de l´homme blanc. Et ce petit jeu mesquin et raciste qui consiste à nous vendre du vent pour la civilisation ou le progrès, c´est de la pire des sournoiseries. Trop, c´est décidément trop ; notre patience a des limites. Depuis la vide indépendance des années ´60, au lieu de nous tendre sincèrement la main, l´occident s´est, avec des méthodes des plus ignobles, attelé à notre étouffement économique et culturel. La francafrique a usé de toutes les cochonneries pour entériner, torpiller, vider nos efforts de résultats qui nous auraient permis de stabiliser notre développement et d´entretenir l´épanouissement de notre culture. Si on peut appeler ce genre d´antagonisme coopération, aide, liberté, démocratie ou civilisation ; c´est prendre l´africain pour un imbécile et sa vie, sa culture ou sa réalisation pour une aberration. Or, comme tout être sur cette terre, l´africain a droit à l´éclosion et l´épanouissement de sa réalisation. Et n´en déplaise à l´impérialisme, au racisme ou au complexe occidental, cette réalisation n´est en aucun cas liée ou conditionnée par les intérêts ou la réalisation occidentale. Depuis 600 ans l´Occident veut nous faire avaler que sa réalisation déterminait la nôtre ou que la nôtre était dépendante de la sienne ; c´est de la plus basse et vile absurdité. Si la réalisation occidentale, comme c´est le cas, est dépendante de nos richesses naturelles, minières, et même humaines, c´est dans la nature de son propre développement. Ce n´est pas à nous de faire des concessions, mais bien à elle. Tout ce conformisme international ou ces pressions financières, économiques ou ces coups bas francafricains n´ont pour but que de nous formater, de nous abattre, nous conditionner ou de nous suggérer de nous soumettre à une culture, une civilisation qui, derrière de fausses façades polarisaient tout sur ses étroits intérêts, et ne se gênait en aucun cas de manquer de morale ou d´éthique pour vivre et se complaire à nos dépends. Et elle poussait, pendant que ses victimes mourraient de faim et d´apathie, ou se débattaient devant ses absurdes iniquités, à les contremettre, à les tromper avec des aides truquées et fallacieuses, tout en leur enjoignant d´adopter sa démocratie. Il faut vraiment le faire ! Il est surprenant qu´une culture qui se veut civilisée et rationnelle ne soit pas encore arrivée à se moquer d´elle-même, tant ses prétentions sont viles, unilatérales, grossières et basses.

Il est grand temps pour l´Afrique, et surtout pour l´Afrique noire ou l´homme noir en particulier en Haïti, en Guadeloupe, en République dominicaine, au Brésil, au Pérou, à Cuba, au Venezuela, en Colombie…où qu´il soit, qu´il prenne conscience qu´il est temps de cesser de nourrir un moloch occidental qui nous reniait tous les droits existentiels élémentaires en nous repoussant dans la misère et la pauvreté. Nous aussi nous avons une culture à laquelle nous tenons, nous aussi nous avons des femmes et des enfants que nous aimons tendrement, nous aussi nous avons un droit légitime à la liberté et à la réalisation de nos rêves, de nos désirs, de nos fantaisies. Et si cet occident cupide et rapace croit encore que la liberté est une définition ou un droit qu´elle nous allègue ou nous accorde, elle se trompe ; notre liberté, autant que nos terres, notre soleil ou notre vie ne dépendent ni de l´occident, ni de qui que ce soit. Si l´occident venait aujourd´hui à disparaître ou n´existait pas, nous continuerons cependant à exister ; c´est dire à raison que ni notre sort, ni notre avenir ne peut être conditionné par l´occident ou qui que ce soit. C´est donc qu´il est grand temps que notre financement économique et culturel cesse de provenir de l´aide étrangère ou que nos banques et les revenus de nos ventes soient dominées par une filière qui charriait nos finances dans les trésors des banques occidentales dont dépendait alors notre avenir.

Personne n´empêche ou ne réprime quiconque de s´enrichir en entreprenant ou en créant de l´emploi chez nous ; mais faut-il que le fruit de ces efforts atterrissent toujours en occident ? Quand cet argent se mettrait-il enfin à financer l´épanouissement de notre culture si il tombait entre les mains de gens qui s´en servaient pour mieux nous abattre et nous empêcher de nous épanouir et de devenir indépendant ?

De par la théorie de la souveraineté nationale, la monnaie, le sang souverain de l´économie ne peut ni être garantie par l´étranger, ni être aliéné. Sa valeur est le reflet du travail, de la richesse et de l´ambition sociale et culturelle d´un peuple. Il est donc absurde que cette monnaie soit garantie ou frappée par tiers. Celui qui n´a pas encore compris que les fameuses garanties monétaires de la France, de l´Angleterre ou des Etats-Unis ne sont que des pires prétextes d´aliénation et de mainmise doit aller revoir ses cours d´économie. Personne ne sait-il pas demandé pourquoi les Etats-Unis ne garantissaient pas la monnaie française, ou allemande, ou Coréenne, ou italienne et vice versa ? Voilà où se trouve le mal. Il est grand temps qu´une nouvelle conception philosophique de la liberté vienne remettre bien de choses en place, et ouvrir sur un économisme qui nous rende l´entière souveraineté de notre monnaie, de notre culture, de notre droit à la libre et souveraine réalisation. Et je suis heureux de dire que la Réalisance a cette ambition et répond logiquement et efficacement aux exigences d´une liberté ouverte, sincère, qui respecte et préconise la réalisation de tout un chacun, parce que c´est le sens de l´existence. Personne ne vit la vie d´un autre, et tous nous avons le droit et le devoir de nous épanouir pleinement afin de jouir des plus riches possibilités de notre réalisation sensible.

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

munkodinkonko@aol.com

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