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27 septembre 2006

En réponse à Illel Kieser 'l Baz

Sur l´article : http://www.africultures.com/index.asp?menu=affiche_article&no=4571 

Le noir est une couleur de noblesse

J´ai lu votre article avec un intérêt particulier, parce que la plupart du temps, lorsque les africains se défendent devant la péjoration, le racisme ou tout simplement le complexe d´infériorité qui a conduit la race blanche à dénigrer la race noire pour ne pas laisser apparaître son désenchantement et ses faiblesses devant elle, ils le font gauchement et plutôt mal. Vous par contre, vous n´avez pas manqué de talent. Notez, le soir, lorsqu´il y a gala, les blancs portent noir; ou encore en comptabilité, des chiffres noirs signifient, au contraire de chiffres rouges, le gain ou la bonne gestion. L´important, à mon avis, n´est pas de former ou de vouloir éduquer l´homme blanc à l´équilibre ou à la sagesse qu´il ne connait pas ou qu´il ne veut pas accepter, parce que tout son monde est fondé sur l´exploitation de la race noire. Mais l´Afrique et l´homme noir où qu´il soit, doivent avoir le courage et la volonté de changer les choses et de se faire respecter autrement qu´en jouant le Bounty, en se taisant ou en acceptant le bas du pavé, comme la race blanche l´entend. Ce jour-là ils se rendront compte de leurs erreurs et changeront peut-être, ou ce sera leur ruine; en tout cas, les noirs ne se laisseront plus faire. Dans n´importe quel domaine. Et croyez-moi, ce jour-là est plus vite arrivé qu´on ne le pense. Ce qui est aujourd´hui cependant sûr et certain, c´est que la race blanche ne comprend démocratie ou liberté que dans ses intérêts personnels. Mais alors on se demande pourquoi elle exige à la race noire ou aux africains de déserter les siens !

Musengeshi Katata.

Muntu wa bantu, Bantu wa Muntu.

munkodinkonko@aol.com

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Commentaires
K
Bonjour et merci de votre commentaire.<br /> Je renvoie le lecteur à l'article de René-Louis Parfait Etilé, "Noir, noircir", http://www.africamaat.com/article.php3?id_article=292&var_recherche=noir<br /> Ce dernier complète parfaitement mon propos.<br /> <br /> Ce qui me gêne actuellement c'est le recours de plus en plus constant à la race et à la couleur comme critères de hiérarchisation, or ce sont des notions spécifiques à la culture du Nord. Quand, dans l'Egypte antique, ont nommait "kémét" ou "kamit", les êtres à la peau sombre il ne se trouvait dans cette dénomination aucune nuance qualitative de quelque sorte que ce soit. En effet, dans cette civilisation, dès son avènement, tout tournait autour de la notion d'alliance "Maât" érigée en principe de gouvernement, alliance entre les hommes, alliance avec la nature, alliance avec l'univers. Ainsi, des valeurs qui sont familières dans le Nord tant elles ont traversé l"histoire - domination, hiérarchie, donc domination et soumission -, n'y trouvait aucun sens. Et, c'est vrai, on a largement falsifié les fondements de la culture africaine car les anthropologues ne pouvaient concevoir d'autres valeurs que les leurs, notamment à propos de l'esclavage. On a dit que les pyramides avaient été construites grâce à la force d'innombrables esclaves. Toute une fantasmagorie est née de cela. Il n'en est rien car le principe d'alliance donnait à chaque être une place dans le territoire et l'esclavage n'avait pas de sens.<br /> Ce sont les peuples Aryas qui ont importé les valeurs présentées faussement comme universelles telles que noblesse, pureté de la race, universalité, domination des nobles sur les impurs. C'est ainsi que les castes sont nées en Inde, ailleurs, la volonté d'universalité s'est accompagnée de conquêtes sanguinaires où le principe masculin s'est imposé comme le seul qui puisse exister. C'en est à ce point que des "penseurs" occidentaux en sont à se demander si la domination du masculin sur le féminin est légitimé par la nature... Comme si la nature se souciait d telles inepties !<br /> Les Grecs sont les héritiers de cette culture et l'éviction du féminin y est un fondement, le rationalisme froid un héritier direct avec cette science considérée comme universelle qui décortique, analyse, enferme son objet dans un carcan, des étiquettes... D’autres sciences, comme mode de connaissance sont possibles !<br /> C'est ainsi qu'une civilisation prédatrice s'est installée sur la planète, confondant sa culture avec l'éternité, d'où un héritage vaniteux, dominateur et arrogant dont le Nord a validé quasiment toutes les valeurs.<br /> Le soi-disant homme civilisé demeure un prédateur - donc un primitif selon ses propres critères d'évaluation -, noyé dans la barbarie, la prédation, l'exploitation sans limite des ressources de la planète, le massacre des peuples ou des minorités qui n'ont pas l'heur de lui être semblables...<br /> <br /> Vous dites que le Nord doit craindre une révolte qui gronde. Je suis d'accord avec vous et je l'annonce depuis plus de 40 ans. Cependant au regard du passé proche les révoltes armées n'ont aucune chance de réussite devant le colosse aryen d’autant plus qu’elles risquent d’en appliquer les principes. Si les armes doivent parler il faut qu'elles soient soumises à un fondement sacré qui tiendrait compte des volontés du terrain des "gens", ces « gueux primitifs ». Cette révolte des gueux aura lieu mais si elle n'est pas soutenue par d'autres stratégies, elle est vouée à être noyée dans le sang et submergée par l'horreur. C'est pourquoi je prône également la mise en place d'une stratégie de l'infiltration ou du « Cheval de Troie ». Le système de la « conscience blanche » est bien plus fragilisé par ses propres doutes intérieurs que par les attaques dont il ferait l'objet de l'extérieur. En fait il se nourrit des critiques et attaques dont il fait l'objet. C'est un système pervers et, comme tel, plus il est attaqué de front et plus il se renforce. Infiltration, cela veut dire que l'on peut saper les fondements de l'idéologie du Nord avec ses propres outils intellectuels, idéologiques et économiques. Parallèlement, sur place, en Afrique mais partout ailleurs où la colonisation moderne excelle par ses moyens de domination il faut en revenir au terrain, à la volonté des villages, des familles, des groupes ethniques...<br /> Mais le doute est la plus grande arme de déconstruction de la « conscience blanche », miner cette fondation serait bien plus efficace que de l'affronter à terrain découvert.<br /> Sachons qu'aucune stratégie n'a de chance de pertinence si elle ne souscrit à un principe humain unitaire. La couleur de la peau, l'appartenance à un continent ne sont pas des principes universels fondateurs. En plus de 6 000 ans l'humanité – comme construction - a fini par habiter la planète qui est désormais son village. Ne pas en tenir compte serait une erreur grave.<br /> A bientôt !<br /> Illel Kieser 'l Baz
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