Sarkosy, une chance véritable, réelle pour la France ?
Accrochez vous, l´expresse Sarko va bientôt démarrer !
Une chance nommée Sarkozy pour la France ?
« Trop de liberté nuit à la liberté » Nicolas Sarkozy
L´homme, si on devait le décrire, est une véritable dynamite. Mais pour qui ? Quand on a suivi son parcourt politique jusqu´à son investiture en tant que Président de France, on a difficile à la fin à le situer tant son discours d´investiture l´a rendu sympathique et raisonné. Je vous avoue que j´ai été séduit, et pas seulement pour la galerie. Mais au devant de tous les problèmes desquels, pour la première fois, j´avais l´impression qu´un président français en comprenait la profonde acuité, et surtout le danger imminent pour l´avenir, ses ambitions de réformes ne sont que légitimes. Et c´est de là que tient en fait ma sympathie : enfin quelqu´un qui, tout en voulant sortir la vielle France enclavée dans le passé ou l´impasse de réformes inefficaces, voulait rendre à cette belle Dame européenne sa parure de Nation de droits et des libertés humaines. Ambitieux, bouillant, parfois polarisant, si pas offensant ? J´avoue qu´on peut lui reprocher tout cela…mais ceux qui s´y abaissent, ce sont souvent des gens qui ne comprennent en rien aux dangers qu´ encourre la France aujourd´hui et demain. Alors, il est toujours facile de tendre la main ou d´exiger des avantages que de participer au foisonnement de chances et de possibilités permettant le maintien et la conservation de la solidarité française dont beaucoup de nécessiteux, de personnes âgées, de jeunes chômeurs ont grandement besoin.
Question de limites. Les limites ont déjà été atteintes ; le système, comme en Allemagne ou dans bien de pays occidentaux, vivait déjà à la pompe de l´emprunt et de l´endettement public qui engloutissait (en Allemagne, en Belgique, en France, en Italie, aux Etats-Unis) des intérêts négatifs énormes ! 40 milliards € par an…L´avenir s´envolait en fumée avant même qu´aie le temps de dire : ouf, l´année touche à sa fin. Au total, l´endettement réel public de la France avoisine les 2500 milliards € ! Le banquier français s´enrichissait plus à prêter à l´Etat qu´à prendre le risque de financer la jeune créativité et les produits nouveaux ! Et tandis que les frais sociaux augmentaient ainsi que le chômage, l´assurance maladie invalidité était à l´agonie. Comment soigner et rendre justice aux pensionnés, au vieillissement (heureux) de société si les coûts croissants ne savaient plus être honoré que par l´endettement ? Ce genre de gouffre conduisait illico à l´inflation, à la faillite, à la restriction du pouvoir politique. Si pas à sa corruption. Rien à faire, celui qui a compris ou sait comprendre la complexité de cette situation ne peut arriver qu´à une conclusion : il faut à tout prix changer les choses, sinon c´est la catastrophe programmée.
Mais quand on a bien entendu le discours de Sarkozy, on ne peut que se demander : mais diable que faisait donc Le grand Chirac ? Se tournait-il les pouces, ou en douze ans ce monarque politique n´avait rien compris ? Il faut le croire, hélas. Mais il n´était pas le seul en occident : tous les gouvernements s´étaient endettés en misant sous une prochaine reprise qui ne vint pas. Et les années passèrent et devinrent dures et ardues, tandis qu´à l´horizon la Chine et l´Inde montaient au front de l´industrialisation…les clients devinrent rares, surtout si, à force d´envahir l´Afrique des excédents et des invendus, d´étouffer ses marché quid avec des tomates, des conserves de viandes, de lait au prix de dumping, on avait sciemment, au nom d´une démocratie douteuse et criminelle, appauvri le Mali, le Ghana, le Burkina Faso, les Congo-Kinshasa et Brazzaville, Haïti, la Jamaïque…et bien d´autres encore. A ces galeux du mépris économique et culturel occidental on corrompit et dévoya leurs élites pendant qu´on assassinait sournoisement leurs paysans dans l´arrière-pays !
Suavement on leur donnait une aide ou des emprunts économiques pour qu´ils ferment les yeux sur le meurtre et l´appauvrissement systématique des leurs… « Africa is back, Africa is back !» ; entendait-on s´écrier à Bruxelles avec emphase. Mais lorsqu´on y regardait de près, on volait aux africains leurs droits de pêches pour piller leurs réserves poissonnières, on consommait à une vitesse effrénée leurs matières premières…pour les obliger perfidement à prostituer leur production en consommant les excédents d´un moloch occidental criminel et aveugle autant sur l´écologie que sur l´avenir et le bien être des africains. Tout pour la culture occidentale, le reste…ce sont des nègres. Eux n´ont pas droit à l´indépendance, à la liberté économique, à entretenir leur culture ou leurs femmes et leurs enfants…à moins que ce ne soit en enrichissant l´occident qui depuis 600 ans les assiégeait. Démocratie, Liberté ? Oh, oui ; celle de l´occident, pas une autre. Le moins qu´on pouvait dire, c´est que ce systématisme était d´un cartésianisme bancal, inhumain, primitif.
Sarkozy allait-il, pouvait-il changer les choses ; faire quitter la France la francafrique, créer ou établir un véritable partenariat avec l´Afrique…cesser de corrompre les élites africaines, convaincre l´Union Européenne à ouvrir sincèrement et ouvertement ses marchés aux produits africains. Y arrivera-t-il, le voulait-il, le pourrait-il ? Ou toutes ses bonnes intentions – du moins celles dont il avait si généreusement pavé son discours du 16 mai – n´étaient que mensonges gaullistes et nuages politiques dans la tradition bien française envers les africains ? Sarkozy était-il le génie dont on parle ; pouvait-on lui faire confiance… ? La confiance, comme on le sait, ne se donne pas : elle se mérite. Et cette précieuse vertu humaine est aussi liée au respect humain, « aux valeurs humaines » comme l´a si bien le prétendu Sarkozy. En politique, cependant, méfiance…tout ce qu´on dit …Les allemands, en tout cas craignaient, avec « l´identité française » appuyée de Nicolas Sarkozy un retour au nationalisme…Ce qui les tranquillisait, c´était cet prompt aveu européen et le souhait ou l´ambition de se reprocher des américains. Voyons voir. Lénine disait : « La confiance, c´est bien ; le contrôle, c´est mieux »
Quant à nous africains, Massa Nicolas Sarkozy, nous en avons vu des vertes et des pas mûres avec la France. Nous avons toujours été de bonne foi ; mais tandis que nous tendions la main, les français nous prirent sournoisement le bras. Autant dire que nous saluerons d´autant mieux un réformateurs épris de valeurs réelles et conséquentes d´humanisme et de liberté. Mais attendre de nous que nous nous faisions baiser à nouveau…en plus des 600 ans que nous avons derrière nous…trop, c´est décidément trop. Vous avez promis de faire appel à toutes les bonnes volontés…nous vous prendrons au mot. Et sur ce, bienvenue au front des vérités, Monsieur le président !
Musengeshi Katata
Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu