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6 septembre 2007

Sarkozy : de faux cris de partenariat ?

Quand les avocats gouvernent : en réponse à la vision politique de Nicolas Sarkozy sur l'Afrique noire.

A beau mentir qui vient de loin…

« Un prédateur qui affiche une peau conciliante de mouton ne doit pas oublier que ceux qui le rencontrent sont surpris par les dents étrangement aiguisées et rapaces de ses grincements…et son appétit plutôt vorace et cannibale des intérêts des autres. Chacun peut prétendre ou aller prêcher n´importe quoi en Afrique ; mais à bien y regarder, on se rend compte que le mal et les abus du passé ont bien marqué son homme. Changer ? Mais alors ne faudrait-il pas commencer par rendre justice aux siens, à sa propre banlieue à domicile…? Au lieu de se pencher à la fenêtre plus pour cacher son incapacité à accéder à une vraie et objective conception de la liberté ; une qui ne cache ni fourberie, ni abus de pouvoir, ni fallacieuse hégémonie sur un continent qu´on a toujours considéré à tort et injustement comme étant le poulailler de sa cour vassale. » Musengeshi Katata      

L’irruption des avocats en politique n’est jamais fortuite. Car, lorsque dans une société  les coteries, les « réseaux » et les clans deviennent la "donne" politique la plus ordinaire, où l’ « efficacité » et la longévité politiques sont la norme, où le droit s’écrase devant le pouvoir de l’argent, où vertu et politique sont antinomiques... il ne faut guère s’étonner que la politique elle-même se transforme en une vaste entreprise d’intérêts.
Max Weber comparait fort à propos les états-majors politiques à des sortes de conseils d’administration.

Or, justement, dans cette situation, le métier d’avocat devient florissant car seul il a vocation à défendre les intérêts des états-majors.
Sur ce terrain dangereux où croque- en- jambes, tacles et placages sont les règles du jeu, les avocats sont les seules personnes techniquement outillées pour transformer le cas échéant la « mauvaise cause » d’un client en « bonne cause », et la « bonne cause » d’un adversaire en une « mauvaise cause » comme on a pu s’en rendre compte avec la célébration officielle du mariage entre l'argent et la politique après l'élection présidentielle française. Les Africains dûment informés ne seront pas dupes de la réception offerte par Bolloré au nouveau président français et du "contre-feu" du discours de Dakar.

L'ancien ministre de l’intérieur est décidément un adepte du manichéisme tout droit sorti de la pratique judiciaire ; il en est l’héritier, forcément. C’est la marque de sa profession.  Mais une telle marque est politiquement désastreuse ; car un avocat ne peut vivre sans élaborer de typologie : le bon et le méchant, le client et l’adversaire, l’ami et l’ennemi, qui sont à son avis les métaphores vivantes d’êtres figés dans des postures irréconciliables.

Le pire, lorsqu’on est avocat, c’est de croire que les métaphores ne sont pas que des mots ; que les « bons » existent comme tels, et que les « mauvais » sont forcément mauvais : ce sont les « échoués » du système scolaire, les « bons à rien », les chômeurs et les resquilleurs du système économique ; bref tous ceux qui empêchent la société française de dormir sagement sur ses deux oreilles. Les africains en font partie, sans doute (à lire en filigrane dans le programme sarkozyen).

Que dire du langage de la technique de la plaidoirie sinon qu’il est lui aussi politiquement désastreux - avec une prédilection pour les formules hyperboliques, le grossissement,  les arguments en dessous de la ceinture, l’appel permanent à l’émotion, le procès d’intention, la logomachie, l’agitation théâtrale... parce que les gestes parlent forcément quand les mots viennent à manquer.

Enfin, les avocats ont ceci de particulier qu’ils sont de piètres lecteurs qui privilégient la forme du texte sur le fond, les éléments sur l’ensemble, la procédure sur la vérité totale.
Cela même ne prédispose pas à une vision politique, à une vision large, à un regard qui embrasse l’horizon, qui peut voir au-delà de l’être lui-même.


Sarkozy veut se donner des airs de créateur d'utopie. Mais il brasse simplement du vent. Laissons donc la politique aux poètes, aux écrivains, aux philosophes, aux  créateurs de civilisation qui s’adressent à l’âme des peuples ; qui conduisent les hommes au dépassement de soi, au voyage au-delà d’eux-mêmes, à la production de l’humanité grâce à laquelle les hommes prouvent qu’ils sont autres chose que des animaux.

Antoine Nguidjol
Paris

Forum Réalisance Sélection 

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Commentaires
M
Moi, ce qu´a dit Coulibaly, le président de l´assemblée parlementaire ivoirienne sur les gratuites avances verbales du pasteur Sarkozy en Afrique m´avait particulièrement satisfait. La France, et tout l´occident hégémonique et complice, pour proposer un partenariat à l´Afrique, devrait d´abord changer d´intentions et de politique envers ce continent. Croire que la France est à même d´entretenir un sentier solitaire fructueux en Afrique est de la pure affabulation. Parce que la confrérie blanche est bien solidaire et conjurée…malgré quelques nuances étatiques individuelles. Ne nous laissons donc pas abuser par un voyage plutôt publicitaire que de réelle portée ou novation politique. Tous ces occidentaux se sont rendus compte que malgré leurs armes, leurs industries et leurs niveaux technologiques avancés, ils sont de jour en jour encore plus dépendant de « clients étrangers », de leurs matières premières que ces occidentaux consommaient abusivement sans aucun regard ou retenue pour l´avenir. De nos jours, en désespoir de cause, il s´agit pour eux de nous faire croire ou accepter que nous devions nous abandonner à leur conception de l´histoire, de la réalisation, de la liberté…Or, nous savons sur quelles méfaits et abus historiques ces valeurs ont été érigées ! Pris dans le sac, au piège de leur propre médiocrité, ils ne leur restent qu´à exporter et empêcher l´Afrique de devenir indépendante – c.à.d produire et éclore ses propres valeurs, sa propre conception de la liberté et de la réalisation de ses enfants. Et ce combat a pris des allures voraces, sournoises, injurieuses…et pour le moins primitifs de la part de ceux qui se disent tout puissants, forts et industrialisés. Mais diable pourquoi ne produisaient-ils pas pour eux-mêmes et restaient chez eux au lieu de vouloir contraindre le monde entier à acheter leurs produits, à leur vendre des matières premières qui ne sont pas éternelles…qu´ils consommaient et abusaient sans être capable de devenir…rien d´autre que des prédateurs voraces et insatiables ! Allez parler de civilisation ou d´humanisme.<br /> <br /> Cependant, je suis sceptique à l´égard des affirmations d´un Coulibaly dont le discours est vrai, et force m´est ouvertement de lui dire : Cher monsieur Coulibaly, et si on se mettait à mettre sur pied les conditions de réalisation de la vraie liberté et de la réalisation sensible des nôtres ? Parce qu´il suffit de jeter un coup d´œil dans l´arrière pays et même dans des capitales surfaites et largement trompeuses, de lire attentivement les statistiques africaines de la production, de l´enseignement et du travail, pour être profondément déçu. Les choses, si elles avancent, sont bien lentes ; et tandis que la population africaine croissait, les solutions ouvrant sur un avenir actif libre et indépendant n´étaient ni élaborés, ni affirmés au sein des sociétés. La misère, l´analphabétisme, la corruption, les manquements les plus affligeant dans le monde moderne d´aujourd´hui subsistaient…pire, ces manquements semblaient être considérés comme des solutions géniales…Pire, ceux qui gouvernaient en Afrique s´alliaient avec les occidentaux qui pillaient, violentaient, appauvrissaient les leurs en les vouant à une misère et une mendicité des plus infamante ! Eh, oui, monsieur Coulibaly, ce n´est ni avec la corruption, ni en participant à l´exploitation criminelle des siens qu´on remplissait son devoir loyalement. Il était grand temps de cesser de faire de vides discours…et de changer les choses au mieux. <br /> <br /> En ce qui concerne les prétentions de Massa Sarkozy, il ne faut se faire aucune illusion car, en vérité, ce n´est pas lui qui gouverne le monde. Et tant que ses pairs occidentaux le presseraient à suivre leurs pas, tout ce qu´il raconte n´est que paroles trompeuses et sans lendemain. Il ne faut donc pas se laisser mener en bateau comme par le passé. Musengeshi Katata. Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu.
S
Je reste sceptique…et plutôt réservé qu´illuminé.<br /> Un pasteur bien douteux qu´est Sarkozy dans ses déclarations envers l´Afrique. Rappelons-nous : Cécile Rhodes était fils d´un pasteur, ce qui ne lui a pas empêché de faire abus et méfaits envers les noirs de l´ancienne Rhodésie aujourd´hui Zimbabwe. Tous ces occidentaux soit disant croyant en Dieu se sont toujours caché derrière leur chrétienté pour exercer sur les peuples qu´ils ont rencontré l´histoire durant les vices et les animalité les plus…bas et repoussant. Et tous ceux qui se laissèrent endormir ou abuser se retrouvèrent esclaves…choses humaines exportées, maltraitées et soumises sans le moindre égard aux violentement et usage omnipotent du pouvoir blanc. <br /> Changer aujourd´hui les choses, c´est d´abord se guérir soi-même de ses propres vices et étroitesses de vision humaine ; or, les intérêts hier élevés dans l´injustice la plus dénigrante pour la liberté et le respect de la réalisation et de l´existence des autres (surtout les faibles), ces intérêts gloutons et insatiables se sont perpétués, confortés…et exigent de jour en jour de nouvelles victimes, de nouveaux autels de sacrifices ! Changer, oh oui, mais comment si on s´appuie et on se réfère toujours au douteux passé pour…faire ou prétendre civilisation ? On fêtait encore Christophe Colomb dans tout l´occident comme un navigateur humaniste, alors qu´il n´était qu´un criminel massacrant et pillant les indiens d´Amérique avec une effronterie éthique et morale de la plus basse origine. Quand à Napoléon ou à Michel Debré qui osa dire : « Il faut des esclaves aux hommes libres », on leur offrait monument et reconnaissance sociohistorique pour les services rendus à une bourgeoisie sans foi ni loi malgré ses élucubrations d´humanisme et de respect de la liberté humaine. <br /> Si les africains se laissent encore abuser aujourd´hui par des discours fallacieux et sournois, ils devraient plutôt se demander : pourquoi la France et l´Union européenne ne leur ouvrent pas leurs marchés pour qu´ils y vendent leurs produits ? Pourquoi ces occidentaux complices persistaient-ils à contrôler les monnaies africaines, à soudoyer et corrompre les élites pour écouler leurs excédents étouffants pour l´avenir des africains ? De quel partenariat s´agissait-il, qui agissait sciemment de la sorte ? Ainsi, avoir le courage ou le toupet d´aller s´égosiller en Afrique comme un muezzin au minaret d´un mirage douloureux et sale…il faut le faire, vraiment ! Mais de nos jours, ce sont les faussaires et les criminels de nos droits et de nos libertés qui prétendent, comme Bush en Irak, de nous organiser l´avenir tout en violant et en piétinant les valeurs fondamentales de toute véritable et louable liberté. Et ce qui fait encore plus mal était que le monde entier impuissant ne semblait pas capable d´arrêter ces abus criants. Et à mon avis, avant de prétendre offrir à qui que ce soit d´un partenariat, il faut d´abord s´assurer de sa propre honnêteté…de la pureté réelle de ses propres intentions. Sinon, tout cela n´est que blabla prétentieux et vides. L´Afrique le sait depuis des siècles. Et à la fin, tous ceux qui prétendre nous réaliser la liberté tout en consommant nos matières premières abusivement, tout en endiguant nos liberté existentielles en armant des dictateurs et des escrocs politiques et économiques en Afrique…doivent avoir l´âme bien salope pour prétendre nous offrir le paradis. Faut-il être fourbe et bas, hein ! Incroyable. Serait-ce là les fondements d´une république irréprochable ? Ne pas avoir su préserver l´Irak d´une injuste invasion, intervenir en Afrique et la soumettre à une francafrique honteuse et inhumaine…et cependant se couronner en princeps d´humanisme et d´équitable partenariat ? Peut-être faudrait-il citer Napoléon : « Dieu me garde de mes amis, mes ennemis je m´en charge ». Il ne faut pas croire que l´africain est un idiot perpétuel, ou un inconscient de l´histoire et de ses enseignements…loin de là. Nous avons déjà compris ; ce sont ceux qui croient encore nous tromper à loisir qui ne se sont pas encore regardés dans leurs propres miroirs. Ils y découvriraient en grand la laideur repoussante et vile de leurs propres intentions persistantes. Et quant à l´avenir, avant de prétendre offrir aux autres la liberté, le partenariat ou même la civilisation ou le progrès ; il faut au préalable s´assurer qu´on a vaincu…ses propres cupides médiocrités. Ou qu´on a appréhendé ce que signifie la liberté qu´on prétend vendre aux autres. Même les africains savent que la liberté, il vaut mieux la faire que la subir ou en avaler les sournois préceptes que ne réjouiraient, ne réaliseraient et ne défendrait que…les autres ! Faut pas charrier. Partenariat, d´accord ; mais pas sans une véritable liberté et respect de la réalisation de son ou ses partenaires. Et cesser de prendre les africains pour sa chose ou son terrain privilégié de mensonges et d´affabulation. J´ai dit et je vous remercie ! Shaka Bantou.
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