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28 janvier 2008

Au front africain, la fausseté occidentale mène à l´embarras

Les poulains africains de la francafrique, et cela suite à notre incessant combat, se rebiffent contre leurs maîtres en refusant de souscrire aux APE.

Les africains se réveilleraient-ils ?

"Sitting at the table doesn´t make you a dinner, unless you eat some what´s on that plate" !  Malcolm X

Source : http://www.afrology.com/presse/euroaf_121207.html

Quelques citations importantes de cet article :

Particulièrement virulent aussi, le président sénégalais, Abdoulaye Wade a déclaré que la plupart des dirigeants africains rejetaient ces propositions car elles ne sont pas "dans l’intérêt de l’Afrique". Thabo Mbeki a noté également pour sa part que ces accords ‘ne contribuent pas au développement des pays de l’ACP, ni à lutter contre la misère". Alpha Oumar Konare, le président de la Commission de l’union africaine a déclaré que l’UE devait abandonner "son approche coloniale" soulignant que les richesses de l’Afrique doivent être payées "à un juste prix".

"L’Afrique ne saurait être ni une chasse gardée ni un nouveau territoire à conquérir", a souligné Konaré, en dressant la longue liste des sommets que le continent a tenus depuis un an avec la Chine, l’Amérique du Sud, l’Inde, le Japon, la Turquie ou l’Organisation des Etats américains. "L’Europe a perdu la bataille de la compétition en Afrique", a même estimé le président Wade, faisant valoir que les produits européens étaient trop chers et leur administration trop lourde.

Un soutien inattendu aux Africains est venu de l’ancien président Jacques Chirac, en visite au Sénégal pour promouvoir sa nouvelle fondation pour le développement durable et le dialogue de cultures. "Je crois que les APE proposés par Bruxelles (l’Union européenne) négligent une partie des réalités économiques africaines", a déclaré Jacques Chirac dans un entretien au quotidien pro-gouvernemental Le Soleil publié mardi.

"On ne peut pas laisser menacer les rares industries nationales et réduire les recettes fiscales des Etats. On ne peut pas assister à un déferlement des produits européens en Afrique sans réelle contrepartie, si ce n’est pour quelques filières réduites comme l’exportation de fleurs vers l’Europe", a estimé l’ancien président français. L’ex-président français a par ailleurs qualifié de "chose positive" la présence "de plus en plus importante" de la Chine en Afrique. "C’est bon pour l’Afrique, qui bénéficie d’investissements nouveaux. C’est bon pour la Chine. C’est bon pour l’Europe que la concurrence stimule", a dit Jacques Chirac, qui a dirigé la France pendant 12 ans, de 1995 à 2007.

Commentaire Réalisance

On comprend tout de suite qu´alarmé, en mal de finance et de crédibilité politique, le secrétaire d´Etat français Jean Marie Bockel prétende signer l´enterrement de la francafrique. Réaction plus tapageuse et opportuniste que réellement fondée sur une volonté de changement. On essayait seulement de gagner du terrain et du temps quand, pendant 600 ans on n´avait rien fait d´autre que de mépriser et chosifier vilement les africains.

La Chine, notre incessant combat économique logique ont ouvert les yeux aux africains de la francafrique en les mettant devant leurs responsabilités. Et c´était de notre devoir de démystifier les élites incapables et corrompues de l´Afrique en les confondant autant avec leurs pénibles résultats qu´avec la logique criminelle de leurs basses soumissions. On ne peut en effet parler d´amitié, de coopération, d´aide au développement assis à la table occidentale pendant que ceux-ci, et cela depuis des siècles, torpillaient et sabordaient les droits, les libertés et les intérêts de leurs soit disant partenaires ! Celui ou ceux qui s´étaient prêtés à cette honteuse traîtrise avaient, et c´est le moins qu´on puisse dire, manqué aux devoirs de protection des leurs en participant ouvertement à leur assassinat.

Malcolm X disait  ô combien à raison : "Sitting at the table doesn´t make you a dinner, unless you eat some what´s on that plate" ! En clair: être assis à la table occidentale garnie ne fait pas de nous des dîneurs, à moins que nous mangions aussi ce qui emplit les plats. Et ce n´est pas seulement par la consommation des résultats comme l´élite africaine corrompue et dévoyée l´avait fait depuis qu´elle avait repris la place du colonisateur, mais aussi dans les processus et les moyens de réalisation. Car, et je le répète toujours à qui veut l´entendre, que c´est depuis 600 ans que nous livrons à nos corps défendant notre force de travail, nos matières premières à cet occident hier esclavagiste, aujourd´hui francafricain et néocolonialiste invétéré. Et ce faisant, cependant, cette culture faisait tout pour ruiner et abattre notre avenir, à moins que nous ne restions ses esclaves de travail et de consommation de ses produits. A la fin, on se demandait : sont ils à ce point aveugles ou sont-ils tout simplement primitifs et méchants ? Tonnerre ! Personne n´avait entendu les cris de nos femmes et de nos enfants ni pendant 450 ans d´esclavage, ni aujourd´hui sous l´immonde et criminelle francafrique ?

Depuis la décolonisation des années ´60, et dès que l´occident eut décapité l´Afrique de ses vrais leaders, ceux des africains que l´occident toléra courbèrent l´échine pour survivre, cependant que leurs peuples, eux, étaient menés à l´échafaud économique, financier et culturel. Et maintenant que nous nous révoltons, que nous confondons autant l´occident que les africains renégats avec leurs méfaits et leurs logiques criminelle pour toute liberté réelle et toute démocratie humaine digne de ce nom, c´est le grand branle bas. Mentir et assassiner l´espoir et l´avenir des nôtres, ces gens l´ont toujours fait ; que peuvent-ils donc inventer aujourd´hui de nouveau ? Oui, de quel genre de partenariat s´agit-il réellement aujourd´hui ?

N´est-ce pas un Sarkozy qui prétendait avant son élection à la présidence de l´Etat français qu´il ne savait rien d´une francafrique ? Alors on est bien surpris que son secrétaire d´Etat jean Marie Bockel aille, dans la bonne tradition des chasses aux sorcières, lutter contre la francafrique et vouloir signer son enterrement ! L´art de mentir devant l´impasse sans issue, tout simplement. L´embarras. On avait crû que l´intellectuel africain ne trouverait jamais la dialectique nécessaire pour le sortir de son gouffre ; après tout, on avait soigneusement veillé par l´instruction, l´influence culturelle occidentale dominante à ce qu´il n´en aie pas les moyens. Et maintenant ? C´est tout simplement la débâcle la plus cuisante qui soit, parce que ces malfaçons foncièrement criminelles pratiquées et entretenues depuis des siècles sont difficiles à cacher ou à faire avaler à ses propres enfants et son opinion publique qu´on avait toujours abreuvé de la grandeur, de l´humanisme et de la générosité de leur culture.

D´autre part, crier à qui voulait l´entendre qu´on défendait des Etats de Droit en privant sciemment ces droits aux autres peuples et cultures, ou encore chanter et réciter de la démocratie et de la liberté quand on veillait sournoisement à les refuser aux africains…avait-on encore le courage et la fierté de se regarder dans un miroir et de dire : je suis un être humain civilisé pour lequel la liberté et la démocratie sont des valeurs humaines légitimes ? La civilisation, après tout, qu´était-ce donc ?

Massacres et escroqueries criminelles à longueur de siècles ? Pourquoi ces injustices seraient-elles tolérables et normales ; parce qu´on est blanc ? Eh bien…si ce n´est pas du racisme et de la discrimination raciale !

Honorés lecteurs, que vous soyez africains ou pas, cela importe peu. A la fin, nous sommes tous citoyens du même monde ; tous nous n´avons qu´une vie, et tous nous aspirons au bien être et à la liberté. Ce qui me révolte, et avec moi tous les africains, c´est que l´occident continue, au 21ième siècle, à entretenir une philosophie politique de la plus cruelle augure envers les africains. Et parfois je me demande : où sont donc ces intellectuels occidentaux avec lesquels nous avions tous faits nos études, avec lesquels nous avions appris et discuté ensemble des mêmes valeurs existentielles ?

Envolés ! A part quelque rares (mais combien précieux) amis qui s´étaient élevés en combattants, comme François-Xavier Verschave par exemple, ils se cachaient pratiquement tous derrière le système d´exploitation et de domination occidentale envers l´Afrique. Curieuse intellectualité ! Faut-il vraiment croire que l´intellectualité occidentale, devant l´appauvrissement, les visibles ecroqueries financières et économiques envers l´Afrique resta sans le moindre avis, sans le moindre réaction ? Hem...tout le monde sait que ce sont les hauts cadres universitaires occidentaux qui accouchaient ces stratégies monstrueuses avec lesquelles on pillait, on avilissait et on affamait les africains; et cependant, restait-il un brin, un souffle d´honnêteté et de fierté humaine à ces sbires du système ? Pas de morale ou d´éthique de valeurs humaines ? Dangereux. Et plutôt inquiétant, cela, pour la fierté de la culture occidentale. Et surtout pour son humanisme et son échelle de valeurs. C´est à souhaiter que la Chine vienne rapidement reprendre la place de tout l´occident, parce que celui-ci avait cessé d´offrir au monde des valeurs pures et nobles. Tout ce que cette culture faisait actuellement, c´est tromper et illusionner. En elle-même, cette culture avait perdu le droit de gouverner ou de veiller sur les valeurs ou les intérêts communs du monde libre. 

N´est-on pas surpris par la sournoiserie d´un Jacques Chirac qui aujourd´hui court l´Afrique pour essayer d´endormir encore une fois l´africain avec une aide au développement bouffonne dont on savait, et cela depuis des décennies, que son seul véritable but était de tromper les apparences et d´asservir les africains en les déroutant de leurs nécessités et de leurs obligations. Cet homme avait été président pendant 12 ans de l´Etat français qui est au cœur de la francafrique ; pendant tout ce temps, il n´a rien fait pour changer les choses. Bien au contraire, il les a empiré. Aujourd´hui revenu à la simple citoyenneté il deviendrait un génie ? Qui voulait nous faire avaler cette grossièreté ? Les temps ont changé, bien changé, monsieur Chirac…

Cette histoire du muezzin Chirac parcourant l´Afrique pour annoncer le prochain ramadan ressemble à s´y méprendre à celle d´un Bill Clinton qui se refusa, pendant qu´il était président des Etats-Unis, à aider les malades du sida en Afrique. Mais aussitôt libéré de ses fonctions, il s´acharna, moyennant pompeux honoraires, naturellement, à obtenir la cession de licence de production des produits du sida en Afrique. Avec une consonnante que beaucoup d´africains ne connaissaient: les essais pharmaceutiques de médicaments nouveaux ont augmenté dangereusement partout en Afrique. Au cameroun, notamment. Avec la bénédiction et la complicité de gouvernements africains, bien entendu. Un africain doit toujours payer le prix le plus fort, même quand depuis des siècles il n´a fait que cela.

Pour finir, chers lecteurs, permettez-moi de vous demander de quitter votre passivité et de défendre des valeurs qui ne sont pas seulement africaines mais bien universelles. Il est probable que celles qui nous ont été inculquées soient fausses, dépassés ou insuffisantes aujourd´hui à répondre aux exigences de notre temps. Ce n´est que lorsque beaucoup d´entre nous auront réellement compris ce dont il s´agit, qu´ils seraient prêts à défendre une philosophie humaine qui ne tolère pas qu´on préjudicie sciemment, qu´on assassine ou affame des siècles durant des femmes et des enfants en prétendant grassement de la liberté et de la démocratie, que les choses changeront rapidement. Un peu plus de justice, d´honnêteté et de grandeur morale et éthique nous ferait à tous grand bien.

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

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Tout semble en Afrique retardé, pauvre, sans dynamisme positif ; et pourtant, en y regardant bien, l´avenir frappe ouvertement à nos portes. C´est pourquoi nous nous attelons à poser des questions, à déblayer les voies permettant aux penseurs africains de mieux comprendre ce qui se passe sans se laisser tromper par les apparences. Ainsi, ils pourront adéquatement entamer le processus de renaissance qui ouvrirait aux africains de meilleurs paramètres de réalisation. Mais pour arriver à de bons résultats, les africains doivent d´abord commencer par définir leur liberté autrement que par le passé où celle-ci n´était rien d´autre qu´un apanage de la liberté, du bien vouloir occidental. Ou que dans sa faiblesse et ses illusions, elle se laissa subjuguer par des envahisseurs autant arabes qu´occidentaux plus fort que la culture dont elle était issue.<br /> Toute liberté d´une race, d´un peuple, d´une nation, se définit toujours par rapport à son histoire, par rapport aux attentes de ses enfants, par rapport à ses besoins et ambition envers ce qu´il considère comme la beauté ou la grandeur de son art à vivre. Ceci dépend autant de ce qu´on se souhaite que de ce qu´on veut à tout prix se préserver ; ce qu´il faut à tout prix promouvoir dans la société et l´individu, autant que ce qu´il y a lieu de contrôler ou d´interdire dans l´intérêt d´un idéal social permettant à tous de jouir et d épanouir le meilleur d´eux-mêmes. <br /> Tant que les intellectuels africains ne se seraient pas donnés la peine d´éclairer leurs sociétés sur ce point, leurs sociétés ne seraient as á même d´évaluer exactement leurs manquements, leurs défauts, leurs possibilités réelles afin de savoir exactement ce qu´il faut faire, les priorités qu´il faut organiser et établir dans la société afin que celle-ci se donne les meilleurs moyens d´aboutissement. <br /> Nous avons connu l´époque de l´esclavage qui a duré 450 viles et cruelles années ; aujourd´hui nous essayons de nous débarrasser d´une francafrique immonde et injurieuse. Et pendant tout ce temps, notre sens de la liberté et nos vœux de réalisation ont été ensevelis, sinon étouffés par les paramètres et les exigences de l´utilitarisme occidental. Mais quel est donc, en puisant dans notre âme existentielle profonde, notre véritable idéal existentiels ? Existe-t-il encore malgré les blessures et les humiliations qui nous ont été infligées ? Je le pense bien. Bien plus que l´africain lui-même n´ose l´avouer, au fin fond de lui-même, cette flamme indélébile n´a terni ou s´est éteinte. Mais aujourd´hui, pour la rallumer et se réchauffer á sa lumière bienfaisante, nous devons non seulement en réveiller ses plus belles valeurs, nous devons aussi la hausser aux exigences contemporaines et modernes qui nous entourent. L´un des plus grand défaut des africains – qui leur valurent entre autre l´esclavage et la domination des autres cultures - étaient qu´ils vécurent jadis en autarcie, sans tenir compte ou s´informer des dangers que pouvaient représenter pour eux la cupidité et la bassesse des autres cultures. Changer les choses, cela signifie aussi s´informer et se former afin de protéger ses buts et ses ambitions.<br /> L´esclavage et la colonisation nous ont laissé des séquelles incroyablement profondes. Il est grand temps de s´atteler à libérer l´esprit africain de tous les maux qui ont endigué son libre et fructueux épanouissement. L´avenir, disait Malcolm X, appartient à ceux qui la préparent. Pas á ceux qui attendent qu´elle leur soit offerte ou qu´elle leur tombe du ciel. <br /> Ceci signifie aussi qu´il faudra changer de symboles d´identification autant que ceux de réalisation en les orientant, non comme par le passé vers l´attentisme ou vers la domination culturelle occidentale, mais bien vers des idéaux purement et définitivement africains. Ce qui n´empêche pas les africains d´être consciemment solidaires avec le monde ou les cultures qui nous entourent. Mais en aucun cas ces cultures ne doivent mettre en péril, vouloir ou prétendre nous dominer. <br /> Celui qui a compris cela, préparera mieux l´avenir que ceux qui s´abîment actuellement à se laisser gérer par un quotidien qui va bientôt disparaître. Parce ce qu´il ne résout ni les problèmes africains, ni ne leur ouvre à un meilleur avenir. Et les africains en ont marre de souffrir, de voir tous leurs efforts s´engouffrer dans la misère et la pauvreté. <br /> Des ennemis, des gens barbares et sournois, nous en aurons toujours autour de nous ; l´important n´est pas seulement de les connaître ou de les combattre. Il faut aussi avoir le courage et la volonté de se garder d´eux en libérant un existentialisme actif, vigilant, capable d´excellence et de grandeur humaine. Car ce qui protège réellement une culture ou une société, c´est, envers et contre tout, l´amour qu´il éprouve et cultive envers sa propre liberté et celui des siens. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> Muntu wa Bantu, Bantu wa muntu<br /> FR
S
La sournoise démarche du banquier Jacques Chirac en Afrique veut entretenir la politique française envers l´Afrique selon laquelle l´africain est idiot ou infantile, et qu´on peut le tromper à loisir. Erreur, les africains ont déjà compris que ces aides au développement ne servaient qu´à corrompre et dévoyer les africains. Ce que les africains avaient besoin, ce sont des investissements créant l´emploi et entretenant la production en Afrique. Pas de faux dons prétextes. Faut-il être aveugle ou demeuré pour ne pas avoir vu que ces aides ne menaient, depuis des décennies qu´on les pratique, nulle part sinon à l´appauvrissement et à la stagnation ?<br /> Le discours que tient l´ancien président français pour arriver à ses fins est des plus sournois : il reconnaît tout à coup la fausseté des propositions de ses propres tiers pour attirer les aveuglés ou les humanistes amateurs africains. Or, ce beau monsieur oublie à dessein que lorsqu´il était président, il a non seulement entretenu et soutenu la francafrique, pire, il l´a à plus d´une fois justifiée. Aujourd´hui où l´Europe et tout l´occident sent le vent chinois lui souffler en plein visage, il ne sait plus où donner de la tête pour conserver ses atouts hégémoniques. Car l´Afrique, en faisant sa comptabilité face au nouveau partenaire chinois, s´est rendue compte de la profonde fausseté et sournoiserie occidentale que cette culture, tout en prétextant le contraire, depuis des siècles avait exercé sur elle. Et trop, c´est décidément trop. L´Afrique a toujours été de bonne foi ; elle a toujours accédé et défendu les valeurs occidentales dont elle croyait, dans sa naïveté, qu´elles étaient à même de respecter les siennes. Aujourd´hui, en y regardant de près, on se rend compte que pour l´occident, l´Afrique n´était rien d´autre qu´une vile réserve de main d´œuvre et de matières premières à vil prix. Il suffisait de voir l´Afrique du Sud de l´après Apartheid qui aujourd´hui croulait sur 40% de chômage touchant particulièrement les noirs, pendant que les blancs qui s´étaient enrichis avec les richesses sud africaines achetaient Gucci et autres valeurs occidentales au lieu d´investir et de créer emploi pour les noirs ! Nous passerons sciemment sur le passé de l´Apartheid ainsi que de tous les pays occidentaux qui ont ouvertement soutenu ce criminel système social. Mais il sautera aux yeux de tous que les victimes condamnées d´hier, et ceci malgré leur volonté de paix et de réconciliation sociale, sont les victimes d´aujourd´hui. Et à cela, même Mandela n´y peut rien. Son peuple, s´il savait le comprendre, a payé bien cher le prix de la libération de son tribun condamné injustement à la prison à vie. <br /> Une chose en tout cas semble certaine : l´occident n´a jamais été capable de haute et objective philosophie de coexistence culturelle. Elle s´est toujours caché derrière de faux paravents d´humanisme pendant que, sournoisement, ses élites s´exerçaient rageusement sur leurs partenaires trompés et aveuglés par les apparences. <br /> Et maintenant que l´Afrique avait, par l´arrivée de la Chine sur l´échiquier mondial, la possibilité de choisir, elle découvre avec horreur qu´elle a toujours été menée en bateau par un occident fourbe, roturier à tout véritable humanisme culturel. L´uns s´était toujours enrichi au détriment de l´autre ; et tandis qu´on prétendait ou qu´on faisait croire à l´Afrique qu´on était du même camp politique ou culturel, cela n´avait pas empêché l´occident à ruiner et à appauvrir les africains avec un doigté d´un machiavélisme sans pareil au monde, parce que notamment il rejetait toute la responsabilité des misères et de la stagnation chronique des pays africains…aux élites africaines elles-mêmes ! Celles-ci, en se réveillant, savent désormais qu´il faut changer de fusil d´épaule, sinon, ce ne sont pas quelques policiers ou quelques armées qui les sauveraient, si la misère et le désespoir économique persistait, d´une révolution populaire sanglante dont ils seraient les victimes. Alors ? Rien n´est plus comme avant. Les occidentaux sont pris de court et ne sont plus à mesure d´entretenir leurs illusions d´hier face aux africains ; ils vont bientôt en avoir plein les mains à défendre l´écroulement de leur hégémonie face à la Chine et à l´Inde. Et rien qu´à cette idée, qu´aux perspectives d´être rationné ou de perdre ses avantages et ses privilèges les rend nerveux. Ce faisant, les matières premières industrielles autant qu´énergétique vont dangereusement renchérir ; ce qui augmentera les coûts à la production ainsi que ceux de la vie en occident. On voyait déjà planer le spectre du chômage et ceux de la douloureuse récession. Voilà ce qui inquiétait l´occident au plus haut point. Car toutes les guerres autant que les faussetés ou escroqueries financières et économiques qui jadis leur permirent de s´enrichir et de vivre grassement sur le compte de leurs victimes, ces coupables méchancetés ne seraient plus possibles. La douloureuse restriction qui les attendait allait changer leurs sociétés, et peut-être mettre aux barricades les chômeurs et les pauvres désespérés qui abonderaient leurs cités. <br /> L´Afrique cependant, avait bien de nouvelles cartes en main. Si elle savait les jouer, elle pouvait s´ouvrir un développement qui avait toutes les chances de fermer élégamment la marche de l´histoire de l´industrialisation. Arriver en premier n´est valable que si on peut s´y maintenir, et surtout se faire respecter par des valeurs et des idéaux de grande portée humaine. Le capital, lui, cherche toujours le milieu lui permettant de faire meilleur profit. <br /> C´est pourquoi ils est grand temps en Afrique de cesser de se faire des illusions et se préparer hardiment à l´avenir. Et ce n´est pas aussi facile qu´on le pense, parce qu´il ne s´agit pas seulement de lire ou répéter ce qu´on a appris, mais d´être capable de créativité et projections imaginaires créant ou saisissant rapidement et élégamment des grandeurs et des possibilités nouvelles. Et cela suppose une éducation autant sévère dans ses efforts intellectuels que dans sa capacité à générer et nourrir un imaginaire autant libre, flexible que généreusement spéculatif. Car là est la véritable clé de l´avenir. Shaka Bantou. J´ai dit et je vous remercie !
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