Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Forum Réalisance
Forum Réalisance
Publicité
Archives
Newsletter
13 février 2008

La fin du terrorisme social en Australie ?

Ce 13 février a eu lieu en Australie des cérémonies officielles de pardon envers tous les crimes commis par les envahisseurs anglais envers les aborigènes premiers habitants de ce pays.

Un douteux sorry d´après coup

Tout avait bien été orchestré pour officialiser pompeusement la réconciliation par laquelle on espérait laver les crimes sociaux légitimés par la mainmise sur le territoire et la vie des aborigènes depuis 1770. Depuis cette époque, on leur avait, par la violence et les armes, dans la bonne tradition anglaise, pillé, volé, violé et enfermés dans des réserves où abruti par l´alcool et le désespoir, les aborigènes végétaient tant bien que mal, tandis que de l´autre côté des barbelés sociaux, les anciens anglais devenus « les vrais australiens » de ce pays fêtaient l´abondance et la richesse que ce pays regorgeait.

Le catalogue des abus sociaux et humains que les envahisseurs se permirent est incroyablement grand, et faut-il plutôt dire illimité. Ils se permirent tous les crimes, comme en Afrique du Sud, envers les esclaves africains aux Etats-Unis ou encore en Afrique coloniale. Chaque australien blanc eut le droit d´abattre tout aborigène sans avoir à en répondre en justice, on leur prit leurs terres, leurs droits, leur liberté, et l´Etat australien le reconnaissait aujourd´hui, 100.000 de leurs enfants jusqu´en 1970. Les chiffres de ces enfants enlevés d´autorité à leurs parents pour les confier soit à des internat d éducation, soit à des familles privées comme bonnes à tout faire ou jouets humains pour les enfants blancs sont officiels, et c´est dire passibles de hausse. La plupart de ces enfants furent « donnés » à des éleveurs, à des paysans blancs ou des entreprises de construction qui les employèrent comme des esclaves.

Quelque émotif que soit le discours du premier ministre australien au parlement, quelque soit la volonté des australiens blancs aujourd´hui poussés par les déficits des caisses de pension et la démographie négative des australiens blancs, à se faire pardonner ou à aspirer á une réconciliation véritable avec les aborigènes ; ce sorry d´après coup n´était qu´un signe, pas plus. Car les inégalités, les larmes et les douleurs, elles, ne disparaissaient pas avec une bonne excuse et un shake hands. Bien au contraire, avec la dépendance économique, financière et politique, les aborigènes étaient, sur leurs propres terres, des exclus. Etait-ce là le prix voulu du pardon ? 

Voilà, pour tous ceux qui osaient, de par le monde, parler de démocratie libérale pour qualifier le modèle politique en Australie la preuve que celle-ci n´en était pas une. Et personnellement je qualifierai ce que les australiens blancs d´aujourd´hui avaient fait encourir aux aborigènes de terrorisme social de la plus honteuse criminalité et arrogance culturelle. Ce qui nous renforce dans nos conclusions que ce que l´occidental appelle démocratie, c´est par trop souvent une façade politique subjectivement organisée qui, tout en le laissant apparaître comme une démocratie, n´en donnait que trop joyeusement de droits pour abuser, violenter et piller tous ceux qui n´étaient pas blancs.

Et á ce petit jeu mesquin de : « Oh, pardon, nous nous excusons pour nos crimes», on voulait, après coup, se concilier la confiance et le respect de gens auxquels, sous des prétextes les plus bas, on avait commis des crimes sans nom. Le mieux serait, en effet, qu´on s´attelle à réparer les injustices et les crimes d´hier. Or, on n´y tient pas ; ce qu´on veut, c´est avoir la conscience tranquille en se réclamant de son propre pardon ! Les peuples opprimés, vilipendés ou avilis par ces épopées criminelles occidentales ont déjà compris que tous ces théâtres à grosses excuses d´après coup n´étaient ni loyales, ni véritablement apaisantes. Parce qu´ils ne changeaient plus rien au passé. Pire : il tenaient seulement à entériner un système social qui, sciemment et non moins sournoisement, et cela sous l´appellation de démocratie s´il vous plait, reproduisait la pauvreté des uns et l´enrichissement des criminels et de leurs descendants. L´économie, les finances, la politique se trouvaient entre les mains d´ancien bourreaux racistes et méprisants. Sorry ? Un mot qui ne menait plus nulle part, sinon au mensonge, à la discrimination  et à l´exploitation criminelle légalisée.

Certes il faut s´excuser, certes il faut aspirer à la paix sociale ; mais il faut aussi réparer et sans le moindre recul d´intérêt ou d´intention, parce que sinon, c´est prendre son monde pour des idiots. Imaginez-vous qu´un aborigène ou plusieurs se seraient permis de commettre les mêmes méfaits aux blancs ; à votre avis, quel serait la réaction de ceux-ci ? Pendu, lynché, fusillé illico. Alors, démocratie à sens unique ? Mais bien sûr. A moins, bien sûr de pardonner généreusement ces terroristes internationaux se prétendant démocrates et de laisser faire leur système qui n´avait qu´un seul but : les rendre puissants, riches, influents aux dépends des autres. Pardon, la démocratie, c´est autre chose.

Avec la spontanéité avec laquelle le gouvernement australien a participé à toutes les fausses guerres de Georges Bush, il était difficile de croire que la politique australienne est devenue plus humaine. Parce que participer à des escroqueries et des meurtres internationaux sans oser faire la moindre retenue, et clamer du pardon à domicile pour ses crimes passés ; cela n´allait ni ensemble, ni ne révèle le changement. Car on ne peut appliquer aux autres ce dont on se protège soi-même.

Sorry, oh oui, sorry… ! Mais réparation pleine et entière, s´il vous plait. Et vite. Parce que sinon tout cela n´est rien d´autre que mises en scènes gratuites et trompeuses. Et un simple sorry, aujourd´hui, ne suffit plus. Il ne faut pas prendre les gens pour des idiots. 

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

Forum Réalisance

          

    

Publicité
Publicité
Commentaires
M
Toute cette arrogance est due au fait qu´ils prétendent que Dieu est blanc, et qu´avec leur christianisme dont ils bradaient et foulaient les préceptes à leurs pieds sournoisement, ils sont parvenus à endormir tout le monde et à établir une domination blanche sur la terre qui était, et ceci particulièrement à l´endroit des noirs, de tout abus. Mais regarde autour de toi, John, et dis-moi si les noirs que tu vois ne sont pas aliénés, qu´ils n´ont pas endossés les noms, la langues, les symboles culturels, la norme et le sens de l´histoire de ceux qui les assassinaient tous les jours avec une domination sournoise et fourbe. Alors ? Bien tu vois, c´est bien cela être un fantôme culturel. Comprends-tu alors qu´il soit difficile, sans se guérir de l´aliénation, de générer une définition de la liberté qui soit juste et intègre ? Parce qu´on emploie des principes qui en eux-mêmes renferment la négation de la liberté de la race noire. Ceux qui le comprirent comme Patrice Lumumba et autres Simon Kimbangu furent illico exécutés ou condamnés à perpétuité. Quant à adopter la définition tronquée et truquée des occidentaux, autant se mettre en bière ! Voilà le dilemme dans lequel l´homme noir et l´Afrique se trouvent.<br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu<br /> FR
J
Désolé on ne savait pas à l'époque , excusez nous de vous avoir mis dans des fours à gaz sur ordre d'un fou furieux , pardonnez nous de vous avoir mis en esclavage ect <br /> Je suis d'accord avec vous sur le point oû des réparations purement verbales ne suffisent pas à effacer des années de souffrances et d'oppression .<br /> Savez vous qu'au début , les aborigénes n'étaient pas recensés car soi disant fesant partie de la faune ? C'est à gerber n'est ce pas ?<br /> Et ce sont les descendants priviligiés de ceux qui ont commis ces infamis qui demandent pardon ? Même s'ils ne sont pas coupables de ça , ils en sont les heritiers . Le pardon actuel de l'occident sur les crimes de son passé , n'a d'autre source que le fait qu'ils n'ont plus la puissance d'antan face à la Chine , Inde et autres nations du tiers monde .<br /> A la naissance des droits de l'homme , il y avait encore des esclaves , sans se voiler la face , il faut faire la différence entre les droits de l'homme et les droits de l'Occidental , c'est pas la même chose . Mais ce qui est le plus consternant c'est cette manie à vouloir tout le temps donner des leçons de morales au monde entier.
Publicité