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10 avril 2008

Aujourd´hui Haïti, demain toute la périphérie

La hausse scandaleuse des prix alimentaires s´accentue grâce notamment à la crise économique mondiale dégradée par la crise hypothécaire américaine, par la détérioration écologique, et par la fin prochaine du pétrole provoquant non seulement son renchérissement, mais aussi la culture de substitution produisant le Bioéthanol.

33 pays pauvres menacés de troubles sociaux dus à la cherté, l´insécurité et la pénurie alimentaire.

« La forêt empêche souvent de voir l´arbre » Shakespeare

Haïti est depuis deux jours secoué par des troubles meurtriers faisant morts et blessés : les pauvres saccagent et détroussent les magasins alimentaires pour s´approvisionner et protester contre l´explosion des coûts de denrées alimentaires qui, depuis 2005, ont connu à la périphérie une hausse de 300% !

Ceux qui nous reprochaient notre critique aux politiques africaines (et même occidentales) vont bientôt être rappelés à la raison. Et je me rappelle à ce propos que je disait que les 200 ans d´indépendance d´Haïti n´avaient rendu ni ses intellectuels plus avertis, ni même apporté un quelconque changement dialectique efficace dans la gestion et l´usage du pouvoir à des fins efficaces de développement. Ce pays noir est toujours non seulement sous développé, mais à la traîne dans bien de domaines techniques, scientifiques, économiques. A qui la faute ? Mais bien sûr à ses intellectuels qui, comme pratiquement tous les pays noirs, ne sont pas arrivés à voir les choses plus sévèrement pour mieux se motiver pour leur propre avenir. Les conséquences, on le voit, vont détériorer gravement l´avenir de ces pays. Et il ne faut pas toujours rejeter la responsabilité sur les occidentaux quand on a soi-même omis de protéger et de promouvoir ses intérêts avec un sens plus exigeant et consciencieux.

En Egypte aussi, c´est la cabale de protestations. Aux Philippines, en Thaïlande, le prix du riz avait fait un bond prodigieux. Et le Tsunami, comme l´écrit un de nos confrères de l´Internet, va bientôt atteindre l´Afrique avec, comme le prédit la Banque Mondiale, de chaudes révoltes et des famines sans issues. Comment pouvons-nous présenter les choses pour que les élites noires et africaines comprennent qu´elles sont en train de dormir, et que leurs vues des choses est désastreuse et préjudiciable au bien être et à l´avenir des leurs ? Faut-il que les africains, les afrodescendants continuent toujours à se faire rouler par l´occident, et à négliger de voir les choses telles qu´elles sont au risque de subir, de décennies en décennies les graves vicissitudes chroniques du manque et de la pauvreté ? C´est à se demander : les noirs se refusaient-ils à réfléchir et tirer des conclusions utiles ou n´en étaient-ils pas capables ?

Tous les pays qui vivent de l´aide internationale, tous ceux qui n´ont pas développé à domicile leur propre agriculture sous l´aide et les promesses fallacieuses des pays industrialisés, vont connaître, dans les années qui suivent, de dures années de vache enragée. La crise économique que nous connaissons depuis bientôt 30 ans va s´accentuer et effriter les maigres moyens de tous les pays pauvres. Et ceux qui espèrent ou croient que l´aide internationale pourrait les aider à adoucir les choses se trompent encore une fois: cette aide, quoique soulageante, est un véritable poison si parallèlement, et cela malgré la misère et la pauvreté, un effort accru n´est fait pour pallier à ce genre de pénurie dans l´avenir. Parce que, avouons-le, l´aide corrompt et trompe bien les apparences ; ce qui empêche souvent, comme on le sait, de voir « l´arbre », le mal tel qu´il se présente et d´y remédier le plus judicieusement que possible. Par ailleurs, l´endettement des pays industrialisés actuellement est effrayante, et cela va provoquer prochainement, accumule au chômage, des crises sociales remarquables. 

Devant la dégradation écologique mondiale, et la crise énergique actuelle ; l´occident, au lieu d´avaliser rapidement des technologies permettant d´épargner les ressources naturelles, ces pays industrialisés retardent cette démarche et cherchent des demi solutions lesquelles dégradent énormément les économies et l´avenir des pays périphériques. Ni la Chine, ni l´Inde ne se développent aujourd´hui en apportant un courant de techniques et de technologies nouvelles épargnant l´écologie et l´environnement mondial. Bien au contraire : ils viennent accélérer la course aux matières premières. Et si cela est notre fin à tous, on se demande bien pourquoi l´Afrique tarde-t-elle à comprendre que rien ne sera plus facile dans l´avenir, bien au contraire ! Alors ? Mais alors, il faut se presser pour développer et mettre au point les moyens avec lesquels on veut assurer, dans un proche avenir, le bien être des siens !

Ou s´agissait-il, comme on l´a si bravement fait depuis 600 ans, de tourner en rond et se laisser abuser et dévoyer par une culture occidentale qui aujourd´hui se rendait compte qu´elle n´était capable ni de soutenir ses propres ambitions universelles, ni même de développer qui que soit sinon elle-même dans ses intérêts étroits. Alors, personne n´a encore compris qu´il était temps de faire l´article quinze du débrouillons-nous, c´est chacun pour soi et Dieu pour tous ? Et je le dis à tous : ces prochaines années vont faire mal, tellement mal qu´on se demandera si l´enfer n´est pas africain. A peine supportable. Parce que les pays riches vont, comme d´habitude, rejeter le lourd poids de cette crise accentuée sur les pays pauvres. Mais, est-ce nouveau ? A la périphérie, en tout cas, cela va être l´enfer.

On peut me croire ou pas, toujours est-il que cette crise permettra peut-être, sous ses insupportables douleurs et privations, de réveiller les endormis. Qui sait, celui qui ne sait pas réfléchir par lui-même et se garder du feu, peut-être que, sous la douleur la plus cruelle, il apprendra à vouloir se garder prochainement de faire la même expérience. Beaucoup de gouvernements fantoches et incapables vont sauter en Afrique. Mais les suivants sont-ils meilleurs que leurs prédécesseurs ? Là est la question. Car le véritable mal de la race noire, ce n´est ni d´être noir, ni d´avoir été la victime séculaire de la culture occidentale ; mais bien de ne pas être conséquent, de se refuser à user de la raison pour mieux se motiver à défendre ses intérêts, ses cultures et l´avenir des rêves et de la réalisation sensible de ses propres enfants.

En effet, en 600 ans de traitements odieux et inhumains, la race noire n´avait pas encore compris que l´occident la trompait sans vergogne en l´employant pour parvenir à ses fins. Et que toutes les promesses, les faux compromis que cette haute culture avait fait aux africains, n´étaient rien d´autre qu´un curieux art à gagner du temps en jouant un jeu qui ne menait, pour la victime, qu´à l´échafaud de la frustration, qu´aux sentiers amers et arides de la misère et de la mendicité. Et pour tous ceux des africains qui se plaignaient que l´Afrique soit aujourd´hui envahie par 800.000 chinois travaillant aux infrastructures et aux travaux d´extraction des matières premières, un mot : les chinois, non seulement ils n´ont pas fait ni l´esclavage des africains, ni leurs tortures et la destruction de leurs cultures ; ces gens, même si leur intérêt premier réside dans les matières premières, se comportent autrement que ne l´ont fait les occidentaux à l´endroit de la race noire. Et c´est beaucoup. Faut connaître le passé quand on veut préparer ou assurer l´avenir.

Musengeshi Katata

Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu

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Commentaires
S
Des déboires passés et actuels de la race noire de par le monde, on arrive à la conclusion que cette race a négligé de développer une dialectique intellectuelle conséquente à sa réalisation. Et maintenant ou aujourd´hui, elle court à colmater des brèches d´un discours existentiel truffé d´erreurs, d´illusions, mais aussi de construits rationnels à l´emporte pièce hérités notamment de la chosification coloniale. Mais le temps, lui inexorablement, joue contre tous ceux qui n´ont pas soigneusement cultivé la défense et la promotion de leurs intérêts tout au long de leur histoire. <br /> On pourrait, comme on l´entend souvent chez les occidentaux, dire qu´avec le temps tout est réparable…ce qui est, si on ne veut pas s´attacher à l´objectivité et à la logique dialectique sociohistorique, qu´une façon comme une autre d´insulter subtilement quelqu´un. Car sans intelligence nécessaire à la saisie et au traitement de problèmes complexes en y apportant des solutions satisfaisantes, mille ans de vie ne font pas d´un idiot un savant. Ou encore faire comme on le voit sur le net : beaucoup d´africains n´ayant pas compris où le bas blesse, ils se cachaient derrière le rapportage d´informations sans discuter ou prouver qu´ils savaient ce que ces informations signifiaient réellement. On se taisait donc, ou on cuvait un sérieux complexe d´infériorité intellectuelle qu´on affublait de l´étiquette : modéré ! A se demander ce qui était modéré ; l´esclavage et l´exploitation ou la misère et la pauvreté ? On brillait donc dans le verbe, le français ou l´anglais du colonisateur sans faire preuve d´intelligence critique ou analytique : le genre de race dans l´Internet qui n´était rien d´autre que des caisses à résonance vide. Cependant que ce dont l´Afrique avait un urgent besoin, c´est de critiques et analystes objectifs et concourants à ses intérêts. Parce que sinon, et cela est vrai depuis plus de 600 ans, les petits cerveaux aigris et opportunistes venaient de tous côtés pour tromper le peuple et l´entraîner dans le marasme que nous déplorons actuellement. <br /> Et ceux qui prétendent que l´Afrique a des intellectuels et des savants, où sont-ils donc aujourd´hui pour initier et requérir au meilleur changement ? Et si cela est vrai, pourquoi l´Afrique souffre-t-elle à ce point ? Ou l´intelligence africaine ne serait que théorique, et pas pratique ? <br /> Au fond de cette question, il y a naturellement le constat que la race noire n´a pas eu l´opportunité de développer une véritable pensée collective orientée vers la défense et la promotion de son existentialisme étroit. Comment en serait-il autrement quand on sait que depuis le 8ième siècle notre continent a été en permanence occupé et épuisé de ses meilleurs bras. Par ailleurs, à l´indépendance des années ´60, l´occident s´empressa d´assassiner les élites intelligentes qui émergèrent de leurs peuples. Autant dire que l´occident ne toléra et n´accepte aujourd´hui comme partenaire en Afrique ou dans un pays noir qu´un nègre pro format instruit, mais idiot tout de même en ce qui concerne la véritable dialectique de liberté et de réalisation sensible de son peuple. <br /> Ceux qui prétendent (à tort) que notre retard est dû à l´écriture se trompent lourdement, car l´écriture, Champollion l´a prouvé en traduisant les hiéroglyphes, est née en Afrique ! Et c´est justement là qu´on voit la faiblesse des africains : ils ne veulent pas lire et surtout propager les idées et pratiquer la critique objective. Les autres cultures, elles, ont été conscients depuis toujours de la valeur d´une éducation publique. Ainsi que de la dimension et de la portée d´une norme objective de la connaissance. <br /> Aujourd´hui il s´agit, contrairement à la nonchalance ou au laisser aller qu´on rencontre partout en Afrique et même chez les afrodescendants issus de l´esclavage, de mieux s´orienter et se motiver vers sa réalisation et ses intérêts. Sans cela la pauvreté, le manque et la misère vont toujours nous inviter à dîner en leur compagnie. Et nos matières premières ou nos richesses serviront ou pendront au cou des autres plutôt que de souligner l´intelligence, la créativité de nos enfants ou leur beauté. J´ai dit ! Shaka Bantou.
M
On en arrive à oublier que l´identité culturelle, l´indépendance économique ne s´emprunte ni ne s´achète ; il faut les concevoir et les réaliser avec des efforts assidus et vigilants. Et tant que les fameux intellectuels et élites noirs au pouvoir n´arriveront pas à le comprendre, à se dessaisir de leurs naïvetés ; ils condamneront leurs peuples à des errements douloureux et cruels. Nous aurons beau crier, on se croirait à la foire aux sourds et aux idiots muets et dangereusement incapables. Cependant qu´il sautait aux yeux du plus humble bon sens que les choses ne s´amélioraient pas, mais allaient de pire en pis. Des fois le me demande à quoi nous devons cette cécité obtuse et canaille au bon sens, à la logique la plus élémentaire, à l´objectivité ? Pourquoi croyons-nous que ceux qui se sont donnés la peine, avec des moyens, des méthodes culturelles et économiques le plus souvent discutables, à réaliser leur industrialisation et leur autonomie économique, que ceux-ci mettraient joyeusement ces efforts à notre disposition. Chaque peuple, chaque culture doit résolument payer le prix de sa propre réalisation sensible. Celui qui ne l´a pas encore compris dort un sommeil criminel face aux devoirs contemporains qu´il doit aux rêves et aux attentes de ses propres enfants. Jouer le sourd ou le muet apaisant et bon enfant toujours trompé et abusé par ceux qui l´emploie afin d´atteindre leurs buts ne résout aucun problème, loin de là. Alors, quoi ; toujours en train de rêver de renaissance sans avoir ni les moyens, ni élever et cultiver les cerveaux qui doivent la réaliser, cette renaissance ? Décidément, il y a un manque flagrant de réalisme dans les cerveaux de certains africains. Ou alors, c´était : révolution, révolution ; mais savait-on au moins concrètement et en détail de ce qu´on voulait changer et mieux entreprendre ou organiser ? Le détail conceptuel, hein… ! Là était le talon d´Achille de la race noire. Et cette fièvre du paraître, de faire de la cosmétique brouillonne plutôt que de se saisir du principal et l´organiser, l´épanouir en profondeur. C´est cela qui doit changer : cette mentalité complexée à s´ignorer soi-même, ou passer à côté de ses propres devoirs de réalisation pour s´embarquer dans une aventure abrutissante qui ne menait qu´à des débâcles cuisants. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu<br /> FR
S
Notre contradiction actuelle qui oppose d´une part ceux qui surproduisent et ceux qui n´arrivent pas à produire et subvenir à leurs propres besoin va nous mener, dans un proche avenir, à une cruelle impasse. Car si les uns étouffent les autres avec leurs surproductions subventionnées, ceux qu´on empêche d´accumuler et de produire par eux-mêmes ne peuvent vivre éternellement de l´aide étrangère et de la mendicité. Or, avec l´industrialisation prochaine de la Chine et de l´Inde, la consommation intensifiée des matières premières, la détérioration écologique de notre climat, et la pression d´importations des excédents commerciaux de dumping va incroyablement augmenter la pauvreté à la périphérie où on se rendra bientôt compte que le temps perdu ne revient pas, et que tous les pays qui s´étaient faits des illusions ou ceux qui s´étaient endormis sur leurs lauriers vont sombrer dans la nécessité la plus douloureuse. <br /> <br /> Oui, cet exemple d´Haïti est grandement accusatif pour la race noire ; car il faut bien l´avouer : 200 ans d´indépendance et cette médiocrité économique et sociale ! Cela bouleverse la raison. Etonnamment, ni les intellectuels haïtiens concernés par cette défaillance injurieuse, ni les africains ne veulent sincèrement reconnaître leur faux réalisme de motivation et d´organisation sociohistorique. L´évidence était pourtant largement visible à tout esprit analytique objectif ! Il y a malus et malus sur toute la ligne, messieurs ; cessez donc d´enfumer votre mode ou vous assassinez et affamez des générations et des générations innocentes ! Car c´est vous qui êtes incapables. Mais dans une mesure tout aussi importante, le peuple qui élut à longueur de décennies des incapables pour le gouverner et surveiller ses normes et ses facteurs de développement. C´est donc un problème de société autant que de dialectique sociale de réalisation. <br /> <br /> L´Egypte dont nous disions qu´elle vivait du m´as-tu vu du tourisme occidental et de l´aide américaine (deux milliards $ par an) a omis, en consommant le riz américain moins cher qui abattit son agriculture rizicole, de développer ses propres sources alimentaires d´approvisionnement. Aujourd´hui ce pays sera puni de sa dépendance. <br /> <br /> A la fin, nous sommes bien surpris que de simples logiques économiques échappent aux africains qui se laissent par trop souvent tromper par l´occident. Allons-nous vraiment croire qu´il n´y a pas d´économistes dans ces pays ? Pas de logiciens du travail et de l´organisation sociale ? Mais bien sûr qu´il y en a ; seulement, on ne les écoute pas ou on ne les emploie pas. Pourquoi ce mépris ? Simplement parce que le pouvoir en Afrique est aveuglé par des prérogatives politiques extraverties afin de répondre à des logiques et des pressions extérieures conduisant plus à l´aliénation qu´à l´indépendance économique et financière. Le résultat : on le voit, il est malsain et indigestible pour le peuple. <br /> <br /> Ne serait-il pas temps de revenir à la raison et au bon sens ? Si. Il est grand temps, parce que de joue en jour, de décennie en décennie les moyens avec lesquels on peut se développer vont devenir âprement disputés, tandis que les efforts à réaliser l´industrialisation et l´indépendance économique deviendront lourds et difficiles à soutenir. Que personne ne nous dise qu´il ne l´a pas encore compris…<br /> Shaka Bantou, j´ai dit !
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