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15 juillet 2008

Le grand discours attendu d´Obama devant la puissante NAACP

Il prit un ton qui ne laissa pas d´équivoque, d´autant que Jesse Jackson qui l´avait, une semaine auparavant précédé, l´avait durement critiqué.

Responsabilité, certes ; mais responsabilité sans moyens… ?

Tel est la question que le candidat démocrate à la Maison Blanche a débattue dans son discours. Devant la puissante NAACP, l'Association nationale pour l'avancement des personnes de couleur, la plus ancienne des organisations de défense des droits civiques aux Etats-Unis, Obama en a appelé lundi 14 juillets 2008 les Noirs américains à prendre davantage de responsabilités pour améliorer leurs existences.

Certains, comme Jesse Jackson par exemple, comprenaient autrement cette injonction à la prise de plus de responsabilité, de plus d´engagement pour son avenir. Quoi d´étonnant : les blancs avaient toujours fait comprendre aux noirs que la responsabilité sociale, et même l´avenir de l´homme noir leur revenait de droit. La charpente sociale, sa structure économique, l´éducation et même la politique avaient été orientés dans ce sens. Toute l´histoire de la lutte pour la reconnaissance des droits des afro américains, avait, dans ses recouvrements, fait reculer tous ces complexes et normes arriérés et primitifs face aux exigences modernes et contemporaine du droit et des libertés humaines. L´Amérique traditionnelle conservative avait certes cédé aux apparences, mais sur le principal – et c´est ici le véritable nœud de la situation – elle s´était accrochée à ses acquis, jouant ainsi un faux jeu de façade à double face aux droits et aux libertés qu´on affichait à l´extérieur et devant le monde entier, tandis qu´à l´intérieur, les bas salaires, les écoles délabrées, les emprisonnements gratuits ou excessifs frappaient les afro américains inégalement de plein fouet. De tous les temps, systématiquement, en logique sociale irréductible. Or, le rêve américain, lui, se prétendait être ouvert à tous les américains, quel que soit la couleur de leur peau, leurs origines sociales, leurs couleurs politiques. Et c´est cette contradiction d´injustice et d´équité sociale qu´il fallait combattre. Mais cela ne se fait pas sans ferme engagement et prise réelle et décidée de sa part (accrue) de responsabilité envers la société et envers soi-même.

"Je sais que certains disent que j'ai été trop dur en parlant de responsabilité (...) Je suis ici pour rendre compte, je ne cesserai pas de parler de ce sujet", a-t-il dit. Le révérend Jesse Jackson, figure de la lutte pour les droits civiques, avait accusé Obama d'employer un ton "paternaliste" à l'égard des Afro-Américains. Jackson et d'autres militants de la communauté noire reprochaient au sénateur de l'Illinois d'avoir évoqué le problème de l'absence des pères dans de nombreuses familles noires des Etats-Unis et d'avoir exhorté les hommes à s'impliquer davantage dans la vie de leurs enfants. Ce problème, n´en déplaise à ceux qui voulaient s´y dérober ou même l´ignorer, était un problème social de grande importance. Parce que non seulement la figure du père est importante dans l´éducation des enfants, elle est aussi stabilisatrice et normative dans l´équilibre psychique des enfants. Et si, en abordant ce problème Obama s'appuyait fréquemment sur son propre passé d'enfant élevé par sa mère et ses grands-parents après le départ de son père lorsqu'il n'avait que deux ans, le candidat à la Maison Blanche ne faisait pas de la simple rhétorique ou une primitive analogie. Touchant le nœud du problème, Il engageait ses électeurs noirs à passer davantage de temps à aider leurs enfants à faire leurs devoirs scolaires qu'à regarder la télévision. Car si on tient à exercer dans la société un haut niveau de responsabilité, les enfants qui sont l´avenir de la société doivent le refléter autant dans leurs ambitions que dans leurs niveaux de préparation et de comportement social.

Ce discours devant la NAACP a souligné aussi ce qu'Obama juge comme des échecs de Washington et de la Wall Street, les pouvoirs politiques et économiques, face aux maux économiques qui frappent la communauté noire, comme la couverture maladie, les écoles publiques ou les inégalités salariales. "Il nous faut demander plus de responsabilités à Washington. Il nous faut écarter les intérêts particuliers et permettre aux voix du peuple américain de retentir", a-t-il dit. "Mais, le savez-vous, il nous faut aussi demander davantage de responsabilités pour nous-mêmes", a-t-il ajouté.

Un brillant discours de mise en responsabilité qui peut être appliqué au monde entier, même aux africains. Car la question de responsabilité sociale, sociohistorique ou culturelle est un problème de tous les temps, de toutes les sociétés. Vouloir réclamer cette responsabilité suppose cependant qu´on est prêt à tenir tête à ses exigences les plus hautes, en l´exerçant dans l´intérêt d´idéaux supérieurs de liberté et d´équité sociale. Ce pacte de valeur s´étend au-delà des frontières, et a une incidence bienfaitrice sur les relations humaines et internationales parce qu´on défend des normes qui, tout en étant ambitieuses et sévères avec soi-même, nous ouvrent cependant les meilleurs espoirs de générosité envers nous-mêmes.

Il ne passe pas inaperçu au monde entier (et le microcosme social américain en est la preuve) qu´une classe d´individus (de multinationales, de gouvernements, de groupes d´influence) s´est privilégiée les moyens économiques et politiques lui permettant d´influer activement sur la destinée et le sens de l´histoire humain. Mais depuis l´ascension remarquée de la Chine et de l´Inde vers l´industrialisation, bien de choses ont changé. Car ces peuples représentent pratiquement la moitié des habitants de la terre réclamant leur part légitime de prospérité et de meilleure existence. Cela remet en cause bien de faits établis, de privilèges gratuitement acquis, ou abusivement exercés. De par le monde entier les sociétés éclatent sous un courant qui conteste non seulement l´idéal de l´ordre économique et social actuel, mais aussi tend à mettre en valeur le droit légitime de chaque individu, de chaque peuple à la liberté et à la réalisation sensible. Ceci pose des problèmes de ressources naturelles autant que de productivités industrielles (moyens et instruments financiers, intellectuels et politique de production) ou d´adaptation aux meilleures conditions écologiques protégeant l´équilibre trop longtemps abusé de notre planète.

Serons-nous à la hauteur des changements qui s´annoncent à tous les niveaux de notre civilisation humaine ? Là est la question. Certains auront tendance à défendre ou se cantonner dans leurs retranchements passés pour protéger leurs acquis ; d´autres voudront jouer à réclamer des droits et des attentions sans pour autant être prêts à exercer pleinement les exigences qu´imposent ces droits de nos jours. D´autres chercheront la balance : ce lieu où la responsabilité cherche son meilleur équilibre réel et imaginaire entre le droit à être heureux, le respect de la libertés et des droits des autres (et réciproquement, bien entendu) et nos devoirs envers la nature et l´écologie de notre belle terre. Ce sont ces derniers qu´évoque et encense Obama. Car ce sont eux qui représentent le meilleur espoir pour la société et l´avenir de toute individualité sociale de bonne foi. La responsabilité n´est ni un privilège, ni une simple déclaration d´intention ; elle ne peut s´exercer pleinement que si ceux qui y aspirent ou s´en réclament sont prêts à accomplir ses exigences les plus sévère afin que sa récolte soit riche et belle. Dans l´intérêt de tous et d´un chacun.

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

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Commentaires
M
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S
La vérité est que ce sont ceux qui ont un urgent besoin d´instruction, de lire, et surtout de réfléchir sur les meilleurs moyens imaginaires et réels leur permettant de sortir de leur pauvreté…qui se refusent à faire ces efforts ! Trop fatiguant, trop difficile, trop…Ils choisissent la facilité, et retombent sous la dépendance des autres ou sous les maux qui ont toujours entravé leurs destins. Maintenant, on peut argumenter que les autres sont responsables (et d´une façon ou d´une autre, cela peut être vrai) ; seulement, sans se battre, sans vouloir améliorer sa situation en faisant les efforts matériels, imaginaires, instructif ou intellectuels ouvrant sur de meilleures possibilités…comment diable veut-on en sortir ? En se retranchant derrière de fausses espérances religieuses, peut-être ? Mais Dieu n´a-t-il pas assisté à l´esclavage des noirs et à tous les crimes qui furent exercé sur eux…sans lever le petit doigt ? Ne sous estimerait-on pas abusivement la foi en Dieu ? Après tout, les esclavagistes s´étaient, eux aussi, parés de Dieu ; et eux purent accomplir impunément leurs criminelles et inhumaines exactions sur leurs victimes ! Pis, ils créèrent et instaurèrent un système de valeurs sociales leur donnant tous les droits, tous les privilèges et les avantages sociaux des fruits tirés de l esclavage et de l´exploitation des autres. Aujourd´hui, les esclaves d´antan n´étaient-ils pas nombreux à vouloir profiter ou jouir des résultats positifs de ces sociétés fondées notamment sur leur larmes et leurs souffrances ?<br /> <br /> Cette histoire de Dieu est tellement évidente que la plupart de gens de race noire y prouvent sa faiblesse dialectique en se laissant toujours et, malheureusement, ouvertement duper. Les américains noirs, et mêmes les africains ou les afro descendants ont fait l´expérience (s´ils savent y réfléchir et en tirer des conclusions utiles) que ce n´est pas parce qu´on priait le au même Dieu, qu´on avait adopté la religion du maître, que pour cela le racisme, l´injustice sociale institutionnalisée par l´esclavage ou la discrimination sociale issue de la mauvaise instruction ou formation professionnelle…que tout cela avait pour autant disparu ! Alors, n´était-on pas en droit de se dire que la vérité était ailleurs ?<br /> <br /> Lire, hein…mais lire est facile quand on l´a appris, évidement. Mais réfléchir, cela n´est pas facile : il faut en avoir les dispositions rationnelles et mentales. Quant à tirer des conclusions logiques et les mettre ou les traduire en actions… ! C´est vraiment autre chose que lire bêtement ou réciter par cœur des cours d´instruction aussi savants soient-ils. Parce que tout esprit éveillé sait que le savoir est relatif et passager, et que seule une sévère critique et une constante épreuve avec son actualisation décrit le savoir comme tel. Et ici encore, rien n´est gratuit : il faut faire des efforts, acheter des ouvrages, savoir discuter et réfuter les arguments, s´adonner à la recherche d´évidences ou à éprouver des théories…Ce qui n´est pas donné à tout le monde, même si tout le monde sait écrire et tout le monde peut émettre son avis ou critiquer même ce qu´il ne comprend pas. Démocratie et liberté d´expression obligent. Et néanmoins, on remarquera que certaines choses restent inchangées : notamment que ce ne sont ni les analphabètes, ni les illuminés, les incapables ou les charlatans qui nous rendent la vie facile et plus belle ; mais bien ceux que l´effort, l´intelligence et la foi en un monde meilleur et juste qui le font. L´électricité, la montre, la voiture ou l´avion n´ont pas été découverts par des ignorants ou des fainéants.<br /> <br /> La grande vérité, et pratiquement l´ironie est que celui qui se refuse à l´instruction, à l´effort physique, intellectuel ou créatif pour améliorer sa vie ; celui-là se rend la vie impossible et dure ! Car le principe du perfectionnement qui est à la base du progrès et de toutes les innovations humaines est que celles-ci viennent toujours faciliter l´exercice ou la célébration de la vie en raccourcissant le temps et l´effort qu´un être humain doit faire pour se déplacer, par exemple, pour communiquer, pour produire…etc. Celui qui s´y refuse se renvoie de lui-même dans la préhistoire humaine. Et si par hasard il veut profiter de ces bienfaits du progrès sans commettre le moindre effort, c est un escroc qui se rendra bien vite compte que ceux qui inventent et améliorent notre vie quotidienne avec leurs inventions ont reçu de toute société organisée la garantie que leurs efforts seraient payants. <br /> <br /> Tout ceci pour réitérer ceci à l´endroit de tous ceux dans le tiers monde qui croient avec une naïveté infantile et plutôt illogique qu´il peut y avoir transfert de technologie…qu´ils sont complètement idiots. Idiot on ne peut plus. A moins d´acheter les licences de production chez les inventeurs, croire que des états livreraient le savoir et le travail de leurs enfants à des fainéants qui viendraient un jour leur faire concurrence…Il faut avoir une bonne dose d´absurdité dans la logique pour le croire. Chacun doit apprendre à cultiver et élever les capacités de ses propres enfants, s´il veut qu´ils soient à même de grandes trouvailles. Et autant dire ici, que le sénateur Obama a combien raison d´exhausser les noirs à l´effort et à la lutte continue pour leurs droits et leurs libertés. Or, les africains autant que les afrodescendants américains ont tous été conditionnés par la domination occidentale, á la facilité, ou du moins à se réaliser uniquement dans le domaine du sport, de la musique ou de l´amusement. Changer aujourd´hui, c´est aussi reconnaître que la vie n´est pas seulement faite de ces aspect des choses, et que l´effort intellectuel, créatif et critique est bien plus important par ce qu´il crée et définit avec quels instruments, avec quels moyens réels et imaginaires on célègre sa vie dans une société. Il ne faut donc pas toujours voir les choses d´un seul côté, ou de se laisser enfermer (volontairement ou involontairement) à un monothéisme existentiel pauvre et sans fantaisie ou véritable liberté réelle. Shaka Bantou, j´ai dit !
M
Je suis tombé, encore une fois sur ce texte sur le Net qui prétend que les noirs ne lisent pas, et c´est la raison pour laquelle ils resteront toujours les esclaves des blancs. Et que les blancs ne devaient pas se faire de soucis : ils pourraient indéfiniment s´enrichir en exploitant les efforts des noirs et leur ignorance. <br /> Beaucoup de noirs et d´africains ont comme moi lu ce texte et je suis persuadé qu´ils ont éprouvé, selon qu´ils étaient sincères ou même en colère, des réaction diverses. Pour ma part, lisant et relisant ce texte écrit prétendument par un américain blanc raciste, cette histoire m´a autant attristé que mis en colère. Pourquoi, me suis-je demandé, si cela est ou était la pure vérité ? Parce qu´en réalité, ce jugement d´intention, s´il était vrai, ne dégradait que bien plus largement le fossé qui nous sépare. Et au demeurant, il ne s´agissait pas seulement de lire ; mais aussi de comprendre, de réfléchir sur ce qu´on a lu et avec une créativité plus avertie, être capable de mieux. <br /> <br /> Celui qui sait, logiquement, ne peut pas se réclamer de son ignorance pour excuser ses erreurs. Là est le piège naturel de la connaissance. Et ce piège, je l´ai remarqué, est employé par les gens véreux et de petite moralité pour, en l´évitant, nous faire volontairement avaler de leur insipide et lourde médiocrité. Or, le bon sens, l´attrait de la beauté et du bien-être sont ancrés dans notre nature humaine invinciblement par la génétique inhérente à l´espèce humaine. Nous sommes, comme tout le monde le sait, le meilleur crû d´une longue évolution. Mais curieusement, lorsqu´on parle de perfectionnement, d´exercer et de cultiver la connaissance et l´intelligence qui sont les instruments les plus élaborés de notre nature, beaucoup se rebiffent ou se cantonnent dans la foi aveugle, le surnaturel illuminé ou quelques incantations à douteuses vertus magiques. Curieux, n´est-ce pas ?<br /> <br /> A mon sens là est la plus grande source de nos maux actuels : se refuser à aller de l´avant ou parfaire tout simplement ses vues et ses horizons. Et il ne faut pas croire que ce sont uniquement les ignorants et les analphabètes qui sont concernés ; les intellectuels, les prêtres, les sociétés absolutistes commettent eux aussi ces erreurs en s´investissant de vues, de théories ou de systèmes sociaux prétendant être la vérité toute faite et éternelle. On entend alors des mots tels que notre « démocratie » lorsqu´on pillait ou avalisait de crimes envers les autres, ou encore ces théories raciales de généticiens ou de biologistes écourtés établissant à dessein l´infériorité d´une race afin qu´on puisse mieux la mépriser, exercer toutes les méchantes bassesses dont la soi disante race supérieure souffre elle-même. Ceci permettait, comme on l´a vu à l´esclavage, de violenter à loisir, de priver de droits et de liberté ceux qu´on avait ainsi volontairement, et afin de les préjudicier, privé de droits humains élémentaires : le premier signe de civilisation. <br /> <br /> Mais revenons à l´autre aspect du discours philosophique entre le maître et l´esclave : notamment celui de la responsabilité de l´opprimé ou du préjudicié. Le maître ayant exigé et retenu la responsabilité pour lui, s´est naturellement donnés les moyens et le pouvoir de l´exercer. Autre chose est aussi vrai : ceux qui ont été refusé à entretenir et exercer la responsabilité sur eux-mêmes et sur leur avenir ont été interdit ou empêchés à cultiver ou s´approprier des moyens d´exercer une responsabilité pleine et conséquente sur la société ou sur eux-mêmes. Aujourd´hui que ce rapport maître-esclave a pris fin, on se trouve devant un criant déséquilibre : les ns ont abusés de leurs droits en les institutionnalisant, tandis que les autres ont subi un conditionnement qui les empêchait de s´exercer pleinement. C´est l´histoire de la fin de la colonisation autant que celle que traverse actuellement la société américaine. Certes, certes, me diront certains, les choses ne sont plus si radicales ! C´est vrai, répondrai-je ; parce qu´on a mis beaucoup de mal à maquiller les apparences de façon à ces bombes à retardement. En réalité, et substantiellement, rien n´avait changé. Les uns employaient leurs privilèges et leurs avantages financiers, intellectuels pour conserver leur statut, tandis que les autres se débattaient dans la misère des ghettos, dans des milieux familiaux désarticulés et ingrats pour arriver á émerger et exercer ses responsabilités le plus élégamment que possible. Et des fois, ils y arrivaient même ; le système les récupérait comme des exemples vivants du « Rêve américain » ouvert et possible pour tous. Cependant que lorsqu´on lisait les statistiques, lorsqu´on visitait les quartiers les plus pauvres des Etats-Unis, ce sont les mêmes qu´on rencontrait. N´est-ce pas curieux si le rêve américain était valable pour tous ?<br /> <br /> On ne peut ignorer avec quel mal les pays européens ont tenu à vider les indépendances africaines en les transformant en une dépendance formelle encore plus étroite. La francafrique n´est pas une illusion, mais bien une amère et antagoniste réalité. Avec ce système les industriels occidentaux ainsi que leurs gouvernements corrompent, soudoient et pervertissent les élites africaines désireuses de vivre comme les occidentaux sans en commettre les efforts, ni les conditions sociales et industrielles. Il s´ensuit un désordre et un appauvrissement qui bientôt va aboutir, dans les masses abusées et ignorantes, à des prières de retour au néocolonialisme. Ce qui est le but sournoisement poursuivi par les occidentaux. Et cependant, même si nus en arrivions là, la lutte sociale de bien être et de pleine réalisation sera-t-elle épuisée ? Pas du tout, il suffit de voir en occident : en Allemagne, en France, en Grande Bretagne, aux Etats-Unis ; tous ces pays sont actuellement en pleine crise socioéconomique de revendications de salaires, de droits médicaux…et de bien-être. Oui, pourquoi étaient-ils si endettés, pourquoi avaient-ils autant de pauvres s´ils prétendaient savoir ce que c´est que la « démocratie » ? Et si leurs systèmes sociaux étaient parfaits ? Tout le mode l´a déjà compris : ce n´est pas le cas. Alors, pourquoi chanter ou exiger du monde entier qu´il se soumette à ce système ? Pour rester, malgré tout le pédagogue de références ou le maître d´école ; ou pour profiter des autres éternellement ?<br /> <br /> La notion de responsabilité évoquée par Obama dans tous ses discours fait implicitement recours à la liberté comme acte de délibération et d´exercice d´un existentialisme d´équité et d´équilibre réel entre ce dont on est capable, ce qu´on est prêt à prester, et de l´autre côté le salaire reconnu et équitable de ces efforts. Pour exiger, comme l´a dit le candidat démocrate á la Maison Blanche, il faut aussi accepter de prester. Or, dans le sous développement autant que dans la société américaine ou ailleurs, beaucoup trop de gens se sont institutionnalisés dans l´aide. Un nombre incroyable d´écornifleurs, de parasites en tout genre qui croient, à tort, qu´il s´agit de gérer l´aide et de s´en glorifier avec de faux sentiments de générosité. Erreur. Il s´agit de produire et de s´émanciper de l´aide ; l´aide n´est qu´un secours passager, il ne doit pas devenir la raison ou le sens de l´existence ! C´est bien pour cela qu´Obama répète bien souvent qu´il ne faut pas se reposer…la liberté, en effet, est toujours de l´autre côté de la passivité, de la soumission ou du déni d´effort. Il faut prendre la peine d´y aller. Prendre ses responsabilités en main. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> « Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu »<br /> FR<br /> <br /> PS: je sais, comme beaucoup de lecteurs m´ont écrit, que je suis long, et trop souvent difficile à lire...Hem, oui, je le reconnais sincèrement. Mais croyez-moi, ce n´est pas du pur hasard que j´écris. Je sais très bien que très peu de noirs lisent ou aiment l´échange intellectuel comme moi...et cependant, il y en a que cela va intéresser, j´en suis sûr. Parce que je suis convaincu, comme Obama, que celui qui veut quelque chose se donne la peine d´arriver à ses buts. Et s´y prépare le mieux que possible. Je n´aime, je l´ai déjà dit, ni les amateurs, ni les charlatans. Parce qu´ils sont responsables, dans toutes les sociétés, d´incroyables erreurs et abus. Et si nous voulons éviter de souffrir de ces tonneaux vides gratuitement; nous devons avoir le courage de discuter, ou du moins de nous défaire de nos défauts et de nos illusions en éclairant nos pensées et nos intentions . La vie, à mon avis, en vaut la peine. MK
S
La plupart des afro américains, et même du commun des mortels a tendance à s´abandonner à son sort, à prendre pour monnaie courante l´organisation et la gestion sociale du déroulement de leur vie que leur a légué leur société. Or, il est évident que les forces sociales actuelles sont à bout de rouleau, qu´elle ne savent plus, comme elles le prétendaient, rendre justice à tous. Il est donc temps de se lever et de prêter main forte à un changement qui comporte non seulement des revendications, mais aussi des engagements de participation active à tous les niveaux. Dans l´intérêt d´une liberté réelle et partagée autant dans ses efforts, dans ses droits que dans ses fruits. <br /> Un grand homme, cet Obama. Il a réussi le tour de force de faire comprendre à ses auditeurs et potentiels électeurs afro américains que les exigences faites au pouvoir doivent être suivies d´un sincère et intentionnel engagement à des idéaux sociaux, économiques et culturels équitables et partagés. Car la responsabilité n´est pas seulement exiger ou réclamer, mais elle signifie aussi un apport assidu en qualité et en substance de ses propres capacités et convictions individuelles.<br /> Je suis allé sur le net, et j´ai été surpris que tous les commentateurs français ne se soient pas donnés la peine de mentionner les revendications économiques auxquelles á plus d´une fois le sénateur Obama a fait allusion. Peut-être parce qu´il est devenu un bon aloi de considérer que les noirs n´avaient pas droit à de bons salaires. Or, c´est toute la clé de la crise économique dont souffre le monde aujourd´hui : ceux qu´on avait appauvri, soumis à de bas salaires comme les américains noirs ou les africains, n´arrivent á sortir de la misère et de la pauvreté. Les autres, les riches surproduisent ; mais qui achètera leurs produits si le pouvoir d´achat des pauvres n´augmente ? Ou que leurs familles et leurs enfants aient accès à une meilleure instruction, une meilleure médecine ?<br /> Ce problème, même s´il est posé aussi intelligemment, ce qui le rend presque anodin, est l´inévitable carrefour de toute société humaine à n´importe quel stade de son développement. Les pays riches autant que les pays pauvres y sont irrémédiablement confrontés. <br /> Les plus dangereux, les plus animaux des êtres humains, ce sont ceux qui veulent rétrograder la vie sociale à une primitive et primaire prédatation par laquelle le plus fort, le mieux armé ou le plus méchant décide de ce que sera la vie des autres. Une vie de jungle et d´inculte culturel. La civilisation, c´est hélas bien autre chose ; notamment la responsabilisation et la participation de tous à défendre et enrichir des valeurs qui soient partagés et équitables à tous et à chacun. <br /> Brillant discours dont l´intelligence incitait au changement actif et responsable rejetant la complaisance ou la passivité d´une ghettoïque sociale qui ne menait nulle part. Shaka Bantou, j´ai dit !
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