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19 mars 2010

Afrique, histoire, cultures et interprétation du discours de Cheikh Anta Diop

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Seul le présent et l´avenir nous réalisent et affirment l´amour réel que nous avons de nous-mêmes.

 

Bien sûr qu´il existe une civilisation africaine et des cultures africaines, seulement leurs personnalités sont très faibles dans le concert mondial des cultures industrielles, riches et mieux organisées. Là est le problème ou le bas blessant de l´Afrique: sa faiblesse économique, militaire, politique. Ce qui donne l´impression, face aux mainmises et aux envahissements politiques et industriels des pays riches exportant leurs cultures et avec leurs produits faisant payer leur avenir aux pauvres, que l´Afrique est sans culture ce qui n´est pas vrai du tout. Et peut-être ici l´occasion de dire aux africains réellement épris de leurs cultures et de leur continent qu´il est temps d´ouvrir les yeux et cesser d´accompagner aveuglement un courant étranger nocif érodant autant nos valeurs que notre avenir.

Maintenant, ami Richard-Claude B. K, je veux bien qu´on s´inspire comme le disait Cheikh Anta Diop de l´histoire de l´Egypte, mais cela pose beaucoup de problèmes autant d´analyse que d´importance rationnelle. Doit-on retourner en arrière, oublier le présent, se tourner vers une culture morte qui a fait des morts un culte de célébrité plutôt que de cultiver la vulgarisation de valeurs rationnelles et scientifiques ouvrant sur l´avenir ? Beaucoup d´erreurs ont été faites, comme dans toute culture, en Egypte ancienne comme dans les Etat ou empire successifs ayant vu le jour en Afrique; devons-nous fermer les yeux et les adopter comme des vérités toutes faites ? Je suis personnellement persuadé, après maintes lectures de Cheikh Anta Diop et de plusieurs historiens africains renommés, que ce qu´ils veulent tous dire en fait est ceci: nous sommes grands, nous ne devons pas nous laisser traiter de nullité historique comme les islamistes ou les chrétiens l´ont fait lors de l´esclavage et la mainmise sur notre continent et nos terres. En vérité Cheikh Anta Diop voulait éveiller les africains à devenir fort, à sortir de l´ignorance, de leur stagnation économique, politique et militaire. Il le dit à plus d´une fois. Or, certains africains aujourd´hui ne savent même pas que l´Egypte ancienne était noire ! Les envahisseurs musulmans repoussèrent en effet les noirs vers l´intérieur des terres ou les vendirent en esclaves dans le monde entier et particulièrement à l´empire Romain.  

Anthropologie, philosophie, appel à la révolution...on entend tous ces cris en Afrique; et quand bien même ces révoltes seraient légitimes et fondées, les africains doivent malgré tout cesser de placer leur ignorance devant leurs yeux et croire que tout ira bien ou que l´histoire se fait à coups de réclamations ou de douleurs de la pauvreté ou du manque. Ce qui nous a valu les malheurs de l´esclavage, de la colonisation et ceux d´un criminel et sournois système d´oppression politique, sociohistorique et économique tel que la francafrique est notre faiblesse économique, intellectuelle, mentale et notre sous développement industriel et militaire. Si cela n´avait pas été le cas, on nous prendrait plus au sérieux parce que nous serions mieux organisés et capables de défendre nos cultures, nos intérêts et l´avenir de nos enfants.

Aujourd´hui vivant dans un monde foncièrement concurrentiel et au lieu de développer nos facteurs de développement, les affûter et leur donner le dynamisme nécessaire à répondre à notre meilleur développement, nous jouons un jeu soit disant globalisant alors que celui-ci ne menait les faibles et les moins développés qu´à servir les riches en les rendant encore plus puissants et riches...lesquels viennent plus tard envahir les pauvres de leurs surproductions industrielles et imposer leurs dictats financiers et politiques. Et nous serions assis à philosopher sur l´anthropologie, l´histoire de l´Egypte ancienne ou si nous avons des cultures ou des religions propres ? Je crois, en ce qui me concerne, qu´il y a mieux à faire: notamment se départir erreurs d´illogisme et d´ignorance du passé et redonner aux cultures africaines et à leurs facteurs de développement le dynamisme et l´esprit critique et rationnel leur permettant de recouvrer autant leur fierté créative, que leur ingéniosité sociale et culturelle d´antan. Ceci représente, à mon sens, la meilleure interprétation du discours de Cheikh Anta Diop. Mais si nous ne savons même pas interpréter ou comprendre les discours de nos meilleurs intellectuels et tribuns politiques...nous avons tout simplement cessé d´être africains pour ne plus être que des fantômes sans identité et sans orientation sociohistorique propre, jouet adulé de la chosification économique, géopolitique et commerciale étrangère.

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

 

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Commentaires
M
Si cela était le cas, ce serait trop injuste à mon avis pour un continent des plus préjudicié dans l´histoire humaine…et pour des millions d´être humains qui, de décennies en décennies vivaient un sort des plus précaire alors que leurs matières premières servaient à assurer aux étrangers leur avenir ou que les efforts et accumulations sociales des pauvres allaient, par un cynisme économique et culturel des plus méprisant, enrichir ceux qui leur avaient fait subir dans le passé les pires des cruelles humiliations avec l´esclavage, la destruction de leurs structures sociales...la castration de leur sens sociohistorique de l´existence.<br /> <br /> On se demandait bien : dites donc, dans quel monde vivait-on ou qu´est-ce qu´est la liberté si elle ne menait qu´à la pauvreté, au manque et l´exploitation ? L´Afrique ne voyait-elle pas que si elle voulait sortir de sa précarité, si elle voulait changer au mieux son avenir et rendre justice à ses enfants, elle devait s´y prendre autrement ? En tout cas qu´il fallait quitter au plus vite la passivité, arrêter l´érosion de ses fils vers l´occident, créer l´emploi et la production chez elle, organiser efficacement ses sociétés, ses normes et ses valeurs culturelles afin que ces derniéres servent à leur maîtres légitimes ?<br /> <br /> Curieux phénomène que celui de la stagnation…tout semble s´écrouler, pourrir de l´intérieur, mais la fièvre d´être africain rend les gens autant aveugles que superficiels, pendant, il faut bien le dire, qu´on leur volait, le sourire aux lèvres et devant le monde entier leurs richesses et leur avenir ! N´est-ce pas le moment, plus que jamais d´être exigeant et produire une excellence valable pour panser les blessures culturelles d´un continent qui en avait grandement besoin ? N´est-ce pas le moment de prouve que si on avait voulu la liberté et l´indépendance, on savait de quoi il s´agit et pourquoi on l´avait voulu ainsi ? Beaucoup de gens croient à tort que le changement en Afrique viendra de l´extérieur…je n´y crois absolument pas ; je crois plutôt que ce changement doit venir des africains eux-mêmes en ce qu´ils se décident enfin à s´offrir le meilleur d´eux-mêmes au lieu de se tromper avec des illusions et des illuminations religieuses aussi vides de réalisme et d´idéal technique et rationnel les unes que les autres. <br /> <br /> Mais pour ce faire l´africain doit accepter la critique qu´il hait comme la peste dans sa désorientation et accepter de produire à tous les niveaux ce qu´il considère comme le meilleur de lui-même. Seule la somme du meilleur produit le meilleur, pas le bête attentisme, l´imitation des autres ou la fuite face à la responsabilité créatrice de réalisation. La beauté, l´élégance, la précision et le travail bien fait, tout cela s´apprend ; il suffit seulement de le vouloir…d´aimer celui en soi-même qui s´élève par la créativité et la connaissance débouchant sur le bien-être et le progrès. A mon sens il n´y a pas meilleure manière de s´aimer réellement que celle-là parce qu´elle assagit les besoins et protège les rêves, la liberté et l´avenir de nos enfants. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> FR
S
En vérité, katata, tous nos facteurs socioculturels sont défaillants, infantiles ou complètement délaissés en Afrique noire...par incompétence ou parce que nous n´y attachons pas l´importance et la diligence qu´il faut pour qu´ils soient à la hauteur réelle de leurs tâches culturelles exigeantes de nos jours. Nous produisons actuellement des générations et des générations de désorientés, de mal instruits ou d´ignorants prétentieux parlant les langues occidentales et croyant que cela représentait le sommet de l´intelligence culturelle ou la seule ambition sociale de l´africain. <br /> <br /> Notre économie est tournée ou déterminée par les besoins occidentaux en matières premières ou comme lieu de déversement de leurs surproductions. Notre éducation et notre instruction ne débat ni de ses problèmes d´efficacité et d´orientation, ni de la définition dynamique et déterminée de notre liberté. Et ô aberration, certains africains croient encore que la liberté ou même le progrès, l´économie, la science ou leur liberté dépendait de l´occident ! On ne produit ni livres, ni pensées sociales et intellectuelles critiques ouvrant sur une meilleure appréciation ou interprétation de la réalisation ou de l´avenir ! Pas étonnant que rien ne marche...ou que la médiocrité s´emparait de l´Afrique noire et l´entraînait dans la pauvreté et la dépendance économique envers l´occident ou même la Chine actuellement...eux ils produisaient et se donnaient la peine de chercher les meilleurs moyens pour se réaliser. <br /> <br /> Ce dont l´Afrique souffre énormément actuellement, c´est sa cécité et la latente ignorance issue de la désorientation de perception réelle: les gens parlent de science quand ils sont en face de simples causalités, ils croient qu´il faut crier ou se plaindre de l´exploitation occidentale, alors qu´on peut se demander ce qu´ils font pour ne pas subir les pressions et les effets néfastes de la rapacité occidentale ! Il y a des moyens pour s´en défendre, et pas des moindres; seulement, si les élites se laissent corrompre ou si elles ne sont pas assez intelligentes pour employer les moyens que disposent tout état indépendant...on se demande si on peut encore aller se plaindre d´être abusé !<br /> <br /> Les africains n´étaient pas assez critiques avec eux-mêmes...ou ils ne se voulaient pas volontairement du bien, il faut le croire. Cela remet en vue l´exemple d´Haïti...qui est vantée et considérée à tort comme un symbole de la race noire. Dans ce pays tout est allé à l´envers depuis longtemps cependant que son élite jouait bêtement les connaisseurs et faiseurs d´histoire ou de symbolisme culturel. Un véritable débâcle ! Il y avait pourtant des universitaires en Haïti...des écrivains, des professeurs...et pourtant, à force de fermer les yeux sur la réalité et se gargariser de fausses vérités au lieu d´aller au fond des choses et être exigeant pour soi-même...on en vient même á aimer le marasme et la stagnation qui vous appauvrit et vous mène, de génération en générations innocentes à une débauche culturelle de la pire espèce !<br /> <br /> Le comble dans tout cela ce n´est pas qu´on ne sache pas comprendre la science, réaliser la vérité contemporaine et ses exigences...le plus cruel est de prétendre, alors qu´on ne se réalise pas, que les problèmes, à vue d´oeil, empirent et détruisent tous les espoirs et les rêves légitimes de toute un état, de toute une société pourtant libre et indépendante de ses options et de ses engagements envers soi-même...qu´on a raison et que tout va bien pour le meilleur des mondes ! Ce honteux, cette cruauté sans nom envers soi-même et les rêves innocents de ses propres enfants, c´est la pire des cruelles faussetés qu´on peut se faire volontairement. Est-ce possible que nous n´ayons pas encore compris ce que c´est que la liberté, comment ou avec quel amour nous devions la défendre ou avec quels efforts et quelle assiduité nous pourrons la réaliser effectivement ?<br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
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