Eh oui, on avait presque oublié, sous le choc de la terrible catastrophe atomique nipponne, le début de l´abattement des forces militaires libyennes pour protéger les populations rebelles au système Kadhafi, et bien sur la crise ivoirienne et le prochain délogement d´un ex président Gbagbo se refusant à quitter le pouvoir après avoir perdu les élections présidentielles contre alassane Ouattara. Socrates, le premier ministre portugais, après avoir démissionné pour ne pas avoir pu imposer encore plus d´austérité au parlement portugais, la tête basse, est venu frapper à la porte de l´aide européenne. On estime ses urgents besoins financiers entre 75 et 80 milliards €.
La crise des endettements publics en Europe, comme une pieuvre géante et invisible, ronge les pays moins industrialisés et peu ou pas concurrentiels sur les marchés commerciaux.
Après la Grèce et l´Irlande, le Portugal, avec 97,3 % d´endettement public, 11% de chômage et 4,6% de déficit budgétaire cette année, avait pourtant mis tout en oeuvre par son gouvernement pour essayer d´éviter le pas vers l´humiliant chemin des « sentiers de Canossa ». La panoplie connue de réduction des paiements et frais sociaux sur les pensions, les dépenses publiques, le paiement des chômeurs, l´aide sociale…Tout y passa, hélas, sans résultat sur l´augmentation des frais de dettes lesquelles, avec 8,3 % de taux d´intérêt, augmentèrent dangereusement sous la poussée de la spéculation. Pour une simple comparaison, l´Allemagne, elle, ne payait que 3,4% d´intérêt sur ses emprunts.
Le Portugal doit subvenir, jusqu´en juin 2011, à des obligations au montant de 10 milliards €. Jusqu´à la fin 2011, ce sera en tout 19 milliards €. En 2012 les choses vont s´amplifier---- Le problème des cessations de paiements des pays industriellement moins développés au sein de l´Union Européenne pourra-t-il un jour être ressaisi ? Cela semble une bien belle illusion, en tout cas cela ne se fera pas en s´endettant encore plus. Sans devenir plus concurrentiel et plus rentable sur le marché européen d´abord et sur le marché international aussi, ces pays vont crouler sous leurs dettes á l´avenir, sinon sombrer dans une décrépitude les privant d´investissements d´avenir et c´est dire augmentant le chômage et l´accroissement des défauts à l´imposition.
L´aide financière actuelle solidaire de l´Union Européenne, aussi salutaire qu´elle soit, ne sort aucun pays de ses malheurs ; elle permet de parer au plus pressé pour engager des réformes, mais si ces pays ne sont pas capables de remonter la pente, leurs problèmes vont s´aggraver au lieu de se diluer. Emprunter à bas prix l´argent qui vous manque auprès des pays riches et de leurs banques, c´est bien joli ; les concurrencer avec succès, cela semble bien plus difficile si pas impossible car on manque la spécialisation d´une part et de l´autre on n´a pas les investissements qu´il faut pour produire mieux et…moins cher. Quand se décantera enfin cette tendance inflationnaire à l´endettement pour cacher ses déboires en repoussant à demain les échéances ?
De recul en recul en espérant que les choses iront mieux demain…La Grèce en savait quelque chose ; on parle déjà de situation sans espoir d´amélioration…sans une nouvelle refonte de l´endettement grec. En clair, comme l´avait malhabilement laissé entendre DRK, ils sont dans la m…Ou quand l´endettement joyeux et irréfléchi ouvre sur un gouffre sans fond. Jusqu´où ira la solidarité européenne si la tendance se perpétue ? Là est la bonne question car les taux d´intérêts ne resteront pas toujours bas comme on le sait. Que feront alors les pays dévoré sans retour par leurs dettes et leurs taux d´intérêts…étouffants ?
Musengeshi Katata
"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"
Forum Réalisance
Tout ceci doit faire la lesson aux africains qui se laissaient entraîner dans l´endettement envers l´étranger, la Banque mondiale ou le FMI en espérant se rentabiliser efficacement. En vérité on se jetait plutôt dans les bras de donneurs de crédits plus soucieux d´aliéner les pays des matières premières et les inféoder que leur permettre de développer quelque industrie que ce soit. Et puis, avec quel know how ? Où allait-on vendre si le marché national sous développé n´avait qu´un pouvoir d´achat maigre et sans réel dynamisme ? On construisait plutôt des routes pour que les automobiles importés viennent y rouler ou on formait des ingénieurs qui plus tard et faute d´emploi, éwmigraient en masse vers les pays qui avaient, avec des bourses de développement, financé leurs études. On s´étonne aujourd´hui que les africains ne se soient pas encore rendus compte qu´ils étaient pris à un piège...bien vicieux. S´endetter chez le maître dominant le marché pour se développer et venir le concurrencer...c´est l´hilarité générale, à se rouler sur la rue de rire tant cela était illogique et irréaliste.
on en parlera encore des maux de ce phénomène d´abattement par l´endettement public des économies fragiles face à la crise économique et l´effroyable pression concurrentielle qu´elle a engendré. Tout le monde croit avoir trouvé une solution au problème en repoussant ses réformes ou ses obligations au lendemain...or on se trompe bien car demain sera pire qu´hier. Ce sont, comme on le sait, surtout les pensionnés de demain, les malades et les chômeurs qui vont trinquer...mais au plus le nombre de délaissés va augmenter, au plus les remous et les contestations sociales vont germer et se répandre. Nous allons vers des temps bien plus houleux que paisibles, qu´on ne s´y trompe pas. Notre sens démocratique et nos valeurs sociales vont être bien mis à l´épreuve...face á l´inflation qui nous menacera et son lot douloureux de pertes de valeurs et d´emploi. A tout ce mal il n´y a que la créativité et la fantaisie de nouveaux produits et technologies qui peut sortir les plus intelligents de l´impasse, les autres, eh bien s´ils ne savent pas investir...ce sera á long ou à court terme le pain noir, c´est sûr comme l´amen à l´église. Rien ne tombe du ciel...mais la mort est pour tout le monde.
Shaka Bantou, j´ai dit !
Forum Réalisance