Une crise économique furieuse que seuls très peu de gens en réalisent le danger et les conséquences ?
Nous parlons de
cette crise que nous qualifions encore de terrible depuis 2006 ; nos
lecteurs, si cela les intéresse, trouveront dans nos archives un article
résumant ce qui se passe aujourd´hui : http://realisance.afrikblog.com/archives/2006/03/05/1474091.html
Il est vraiment
curieux que beaucoup de gens ne veulent pas accepter la dimension dangereuse de
cette crise. Dieu merci pour l´Amérique, Obama a compris ce qui se passe ;
mais cela n´a pas diminué la naïve opposition républicaine face à son plan financier
et socioéconomique de recouvrement. Serait-il possible que cette aristocratie républicaine
enclouée dans son idéologie néolibérale demeurée et largement contredite par
cette crise ne se rendait pas encore compte de l´imminence de l´érosion qui
allait bientôt empoigner l´empire américain en le mettant face à une crise
violente et incroyablement douloureuse ?
Une
aristocratie néolibérale trompée et abusée par sa propre logique ?
Or, depuis près
de 20 ans ou plus, tout le management politique, économique et même
scientifique américain vivaient plus de sa réputation passée et de ses fruits qu´il
ne faisait preuve d´innovation, de solution nouvelle. On produisait par exemple
des voitures trop chers, sans attrait, qu´on ne parvenait à vendre qu´au moyen
du crédit dont on veillait au préalable qu´il resta, avec des manipulations
financières, bon marché. On consommait l´énergie à gorge déployée en s´endettant
chez les chinois pour en payer la facture de 600 milliards $ par an chez les saoudiens.
Et pour un pays prétendant défendre la liberté et la démocratie dans le monde,
on bombarda à loisir des peuples innocents, tortura des prisonniers accusés et internés
arbitrairement à Abu Ghraib, à Guantanamo. Tout cela coûta des yeux à la tête
et ne détériora que la réputation américaine dans le monde. C´est trop d´honneur
pour des islamistes incultes, d´intolérance
injurieuse qui ne produisaient ni leurs propres fusils, ni leurs voitures, ni
les machines à thé ou à café pour leurs femmes. Pour finir, les banquiers et
financiers de Wall Street, pour
sauver leurs outrageant niveaux de vie et encouragé par George Bush, s´en
prirent, avec des hypothèques bidons et de douteuses titrisations, gravement aux finances américaines et mondiales.
Cette dernière
entreprise que nous qualifions de hautement criminelle par les conséquences
terribles qu´elle va faire encourir au monde entier est de la plus grande félonie
qui soit : notamment parce qu´elle va non seulement noyer des pays entiers
dans l´insolvabilité ou mettre à mal leurs économies ; elle va aussi
ouvrir un gouffre incroyable de destruction de valeurs financières de par le monde,
y semer le chômage et augmenter la pauvreté dans une mesure insolente. On
estime qu´en 10 mois 30.000 milliards $ ont été détruits depuis que cette crise
fait des siennes. Et le plus dur est encore devant nous ! Les banques et
sociétés financières, même avec l´aide ou les garanties qui ont été mises à
leur disposition, se rétractent et ne savent pas remplir leurs rôles parce que
la somme d´actions boursières faisandées détenues dans leurs maisons risquait
autant de propager la contamination que de provoquer des banqueroutes aux conséquences
désastreuses. Que faire ? On parlait déjà aux Etats-Unis de
nationalisation des banques…or, cela ne mettrait que l´Etat en difficulté parce
qu´il serait tenu de payer ou de soutenir les pertes de ces actions déprimantes.
Leur nombre était impressionnant. Et à la fin, c´est le contribuable qui
passerait à la casserole et s´endetterait lourdement envers l´avenir de ses
enfants. Les dettes d´aujourd´hui, si elles permettent de cacher la vérité ou
la tromper, alourdissaient cependant les coûts du travail et les restrictions
sociales dans l´avenir…A la fin, on sera, hélas, pendu à la corde que quelques
irresponsables avaient tressé par rapacité et goût inconscient et malsain du
lucre.
Il est temps de
changer, dirait-on. Mais voilà : beaucoup trop de gens ne sont pas prêts à
voir les choses comme elles sont : notamment que cette crise est aussi une
crise de l´abus et de la rapacité. Même sur le point écologique, et même en
voyant combien le Canada avait détruit son environnement ou comment l´Australie
s´enfonçait dans un désastre écologique de jour en jour plus poignant ; la
Chine, malgré tout cela, persistait à suivre les modes de productions polluants
et préjudiciant la santé et l´avenir de sa population et de son environnement !
On ne se donnait, vraisemblablement, pas la peine de voir les choses autrement.
Et à ce train-là, l´Inde, l´Afrique et bien d´autres encore suivront
aveuglement. Or il est prouvé qu´il existait de bien meilleures solutions de
production que celles qui nous détruisaient l´environnement mondial à tout
jamais aujourd´hui. N´était-il pas temps de voir les choses autrement ?
Je rends hommage à
Obama, pas parce qu´il est noir comme moi, loin de là ; il suffit de
regarder l´Afrique s´entretuer et se préjudicier á loisir pour se rendre compte
que les noirs étaient tout aussi criminels, tout aussi primitifs et tout aussi
dangereux pour eux-mêmes et pour les autres ; surtout s´il sont ignorants et
attardés comme c´est généralement le cas sur ce continent comptant le nombre le
plus grand d´analphabètes au monde. Non, ce nouveau président américain est tout
simplement un homme peu ordinaire autant dans sa saisie de l´immédiateté de la
crise mondiale que dans ses approches de solution. Barack Obama illustre
aujourd´hui une race de leader comme on en voudrait dans le monde entier :
épris des siens, brillant orateur muni d´une intelligence de saisie et de
projection incroyable. Au plus tard au mois de juin cette crise aura atteint
son point le plus douloureux avec ses masses de chômeurs de par le monde, ses
banqueroutes industrielles et commerciales en cascades, ses états à bout de
liquidité et de solution pour sauver leurs derniers meubles. Personne ne se
souhaite une telle crise, surtout qu´après elle beaucoup d´Etats nécessiteront
longtemps pour s´en remettre. Et pour ceux qui parlent de structurer le système
financier et économique international à nouveau dans un structuralisme confiant,
fidèle et contrôlable ; tout à fait d´accord, mais ils ne doivent pas
oublier que ce n´est pas une réforme qui va réparer les dommages incroyables
faits aux économies (ne pas oublier ses conséquences dans l´avenir avec les
dettes)…et à l´initiative industrielle privée !
Pour ma part je
suis persuadé que cette crise a plusieurs facettes : Culturelle, politique,
économique, financière, écologique, philosophique. Et ce n´est qu´en essayant
de nous remettre sincèrement en cause, en cherchant de meilleures solutions à
ces divers aspects de notre existence sociale que nous sortirons rapidement de
la crise. Vouloir en sortir trop rapidement sans avoir épuré les banques de
leurs fausses actions, sans avoir guéri les banquiers et les financiers
internationaux de leur criminelle et irresponsable rapacité ; c´est déclencher
pratiquement un nouvel empoisonnement du système ou son prochain collapse.
Quant à produire tout en assassinant ses prochains clients comme on le fait
avec les africains, ou avec des embargos inutiles comme envers l´Iran, la
Palestine, le Zimbabwe ou Cuba ; cela n´a aucun sens autant que cela met
en doute notre sens humain et culturel. De même qu´il est criminel d´entretenir
ou de défendre des potentats africains ou islamiques empêchant les leurs de s´instruire
et de prospérer. Car la vérité est bien simple : ces peuples sont les
clients de demain. Si leur avenir reste sombre, autant dire que la crise
actuelle va perdurer parce que les acheteurs ne poussent pas sur les arbres du
jour au lendemain. Mieux vaut donc prévenir que guérir. Et à propos, cela est bien
valable pour l´Afrique auquel on doit cesser de gaver d´aide et d´aumônes pour
y investir. Ce qui veut dire que les africains, comme tous les peuples du
monde, doivent apprendre à prouver ce qu´ils peuvent et particulièrement ce qu´ils
veulent. La liberté ne se donne pas, elle se conquiert autant par l´esprit que
par la capacité à produire les instruments et les moyens permettant d´assagir
ses besoins, réaliser ses rêves, protéger les attentes de ses propres enfants.
Musengeshi Katata
"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"
Forum Réalisance