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26 février 2009

Une crise économique furieuse que seuls très peu de gens en réalisent le danger et les conséquences ?

Nous parlons de cette crise que nous qualifions encore de terrible depuis 2006 ; nos lecteurs, si cela les intéresse, trouveront dans nos archives un article résumant ce qui se passe aujourd´hui : http://realisance.afrikblog.com/archives/2006/03/05/1474091.html

Il est vraiment curieux que beaucoup de gens ne veulent pas accepter la dimension dangereuse de cette crise. Dieu merci pour l´Amérique, Obama a compris ce qui se passe ; mais cela n´a pas diminué la naïve opposition républicaine face à son plan financier et socioéconomique de recouvrement. Serait-il possible que cette aristocratie républicaine enclouée dans son idéologie néolibérale demeurée et largement contredite par cette crise ne se rendait pas encore compte de l´imminence de l´érosion qui allait bientôt empoigner l´empire américain en le mettant face à une crise violente et incroyablement douloureuse ?

 

Une aristocratie néolibérale trompée et abusée par sa propre logique ?

 

 En écoutant le premier discours d´Obama devant le Congres, j´ai été, encore une fois, séduit non seulement par l´éloquence de l´homme, mais aussi par son esprit et le réalisme conséquent avec lequel il avait saisi l´aigreur d´une crise que beaucoup d´hommes politiques dans le monde n´arrivent à comprendre. Ou à en saisir du terrible danger. Non, ce ne sont pas seulement les républicains qui ont dormi sur leurs lauriers en croyant avoir atteint le paradis de la puissance économique et financière éternelle ; le mal américain est plus profond que cela : les managers, les banquiers, les financiers, tous s´étaient royalement allongés sous l´ombre satisfaite d´un néolibéralisme systématique qui, dans sa rapacité et son insatiable appât de gain et de la facilité de crédit, avait oublié que le monde était rond et que toute prétention d´excellence quelconque doit aussi être entretenue par une constante preuve réelle. Etre riche, être le plus fort ou le plus puissant n´était pas de nos jour le plus important : il fallait vendre, avoir des allié fiables de par le monde, être capable de garantir aux siens autant la sécurité que le bien-être. A tout point de vue.  

 

Or, depuis près de 20 ans ou plus, tout le management politique, économique et même scientifique américain vivaient plus de sa réputation passée et de ses fruits qu´il ne faisait preuve d´innovation, de solution nouvelle. On produisait par exemple des voitures trop chers, sans attrait, qu´on ne parvenait à vendre qu´au moyen du crédit dont on veillait au préalable qu´il resta, avec des manipulations financières, bon marché. On consommait l´énergie à gorge déployée en s´endettant chez les chinois pour en payer la facture de 600 milliards $ par an chez les saoudiens. Et pour un pays prétendant défendre la liberté et la démocratie dans le monde, on bombarda à loisir des peuples innocents, tortura des prisonniers accusés et internés arbitrairement à Abu Ghraib, à Guantanamo. Tout cela coûta des yeux à la tête et ne détériora que la réputation américaine dans le monde. C´est trop d´honneur pour des islamistes incultes,  d´intolérance injurieuse qui ne produisaient ni leurs propres fusils, ni leurs voitures, ni les machines à thé ou à café pour leurs femmes. Pour finir, les banquiers et financiers de Wall Street, pour sauver leurs outrageant niveaux de vie et encouragé par George Bush, s´en prirent, avec des hypothèques bidons et de douteuses titrisations, gravement aux finances américaines et mondiales.

 

Cette dernière entreprise que nous qualifions de hautement criminelle par les conséquences terribles qu´elle va faire encourir au monde entier est de la plus grande félonie qui soit : notamment parce qu´elle va non seulement noyer des pays entiers dans l´insolvabilité ou mettre à mal leurs économies ; elle va aussi ouvrir un gouffre incroyable de destruction de valeurs financières de par le monde, y semer le chômage et augmenter la pauvreté dans une mesure insolente. On estime qu´en 10 mois 30.000 milliards $ ont été détruits depuis que cette crise fait des siennes. Et le plus dur est encore devant nous ! Les banques et sociétés financières, même avec l´aide ou les garanties qui ont été mises à leur disposition, se rétractent et ne savent pas remplir leurs rôles parce que la somme d´actions boursières faisandées détenues dans leurs maisons risquait autant de propager la contamination que de provoquer des banqueroutes aux conséquences désastreuses. Que faire ? On parlait déjà aux Etats-Unis de nationalisation des banques…or, cela ne mettrait que l´Etat en difficulté parce qu´il serait tenu de payer ou de soutenir les pertes de ces actions déprimantes. Leur nombre était impressionnant. Et à la fin, c´est le contribuable qui passerait à la casserole et s´endetterait lourdement envers l´avenir de ses enfants. Les dettes d´aujourd´hui, si elles permettent de cacher la vérité ou la tromper, alourdissaient cependant les coûts du travail et les restrictions sociales dans l´avenir…A la fin, on sera, hélas, pendu à la corde que quelques irresponsables avaient tressé par rapacité et goût inconscient et malsain du lucre.

 

Il est temps de changer, dirait-on. Mais voilà : beaucoup trop de gens ne sont pas prêts à voir les choses comme elles sont : notamment que cette crise est aussi une crise de l´abus et de la rapacité. Même sur le point écologique, et même en voyant combien le Canada avait détruit son environnement ou comment l´Australie s´enfonçait dans un désastre écologique de jour en jour plus poignant ; la Chine, malgré tout cela, persistait à suivre les modes de productions polluants et préjudiciant la santé et l´avenir de sa population et de son environnement ! On ne se donnait, vraisemblablement, pas la peine de voir les choses autrement. Et à ce train-là, l´Inde, l´Afrique et bien d´autres encore suivront aveuglement. Or il est prouvé qu´il existait de bien meilleures solutions de production que celles qui nous détruisaient l´environnement mondial à tout jamais aujourd´hui. N´était-il pas temps de voir les choses autrement ?

 

Je rends hommage à Obama, pas parce qu´il est noir comme moi, loin de là ; il suffit de regarder l´Afrique s´entretuer et se préjudicier á loisir pour se rendre compte que les noirs étaient tout aussi criminels, tout aussi primitifs et tout aussi dangereux pour eux-mêmes et pour les autres ; surtout s´il sont ignorants et attardés comme c´est généralement le cas sur ce continent comptant le nombre le plus grand d´analphabètes au monde. Non, ce nouveau président américain est tout simplement un homme peu ordinaire autant dans sa saisie de l´immédiateté de la crise mondiale que dans ses approches de solution. Barack Obama illustre aujourd´hui une race de leader comme on en voudrait dans le monde entier : épris des siens, brillant orateur muni d´une intelligence de saisie et de projection incroyable. Au plus tard au mois de juin cette crise aura atteint son point le plus douloureux avec ses masses de chômeurs de par le monde, ses banqueroutes industrielles et commerciales en cascades, ses états à bout de liquidité et de solution pour sauver leurs derniers meubles. Personne ne se souhaite une telle crise, surtout qu´après elle beaucoup d´Etats nécessiteront longtemps pour s´en remettre. Et pour ceux qui parlent de structurer le système financier et économique international à nouveau dans un structuralisme confiant, fidèle et contrôlable ; tout à fait d´accord, mais ils ne doivent pas oublier que ce n´est pas une réforme qui va réparer les dommages incroyables faits aux économies (ne pas oublier ses conséquences dans l´avenir avec les dettes)…et à l´initiative industrielle privée !

 

Pour ma part je suis persuadé que cette crise a plusieurs facettes : Culturelle, politique, économique, financière, écologique, philosophique. Et ce n´est qu´en essayant de nous remettre sincèrement en cause, en cherchant de meilleures solutions à ces divers aspects de notre existence sociale que nous sortirons rapidement de la crise. Vouloir en sortir trop rapidement sans avoir épuré les banques de leurs fausses actions, sans avoir guéri les banquiers et les financiers internationaux de leur criminelle et irresponsable rapacité ; c´est déclencher pratiquement un nouvel empoisonnement du système ou son prochain collapse. Quant à produire tout en assassinant ses prochains clients comme on le fait avec les africains, ou avec des embargos inutiles comme envers l´Iran, la Palestine, le Zimbabwe ou Cuba ; cela n´a aucun sens autant que cela met en doute notre sens humain et culturel. De même qu´il est criminel d´entretenir ou de défendre des potentats africains ou islamiques empêchant les leurs de s´instruire et de prospérer. Car la vérité est bien simple : ces peuples sont les clients de demain. Si leur avenir reste sombre, autant dire que la crise actuelle va perdurer parce que les acheteurs ne poussent pas sur les arbres du jour au lendemain. Mieux vaut donc prévenir que guérir. Et à propos, cela est bien valable pour l´Afrique auquel on doit cesser de gaver d´aide et d´aumônes pour y investir. Ce qui veut dire que les africains, comme tous les peuples du monde, doivent apprendre à prouver ce qu´ils peuvent et particulièrement ce qu´ils veulent. La liberté ne se donne pas, elle se conquiert autant par l´esprit que par la capacité à produire les instruments et les moyens permettant d´assagir ses besoins, réaliser ses rêves, protéger les attentes de ses propres enfants.   

Musengeshi Katata

"Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"

 

Forum Réalisance

 

                             

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Commentaires
M
je sais que la plupart des gens ne saisissent pas la teneur des changements brusques qui s´opèrent dans leur société ou dans le monde, tellement ils sont imbriqués dans leurs habitudes et le traintrain quotidien. Et néanmoins, ces changements vont les frapper de plein fouet et s´ils ne s´y sont pas préparés comme on le voit en Afrique...les conséquences seront dramatiques. Et cette fois, les douleurs seront vraiment insupportables.<br /> <br /> Obama a fait un budget avec un déficit de 1.750 milliards $ pour parer à la crise et préparer l´amérique à remplir ses obligations envers l´ambition sociale qu´on suppose dans le pays le plus riche et le plus industrialisé de la terre. Combien de pays peuvent faire la même choses ? Et à propos, pour tous ceux qui croient en Afrique qu´il faut appauvrir les leurs et laisser piller les accumulations sociales ou les dilapider...on doit bien se demander avec quelles ressources ils vont, dans cette horrible crise, subsister ?<br /> <br /> Je l´ai dit à plusieurs reprises: cette crise sera longue et criminelle; il y aura de par le monde des pleurs et des grincements de dents. Déjá l´Amérique a été suffoquée d´apprendre qu´elle avait perdu 6,2 % de ses capacités industrielles en 2008. Le Japon allait au plus mal: les exportations se sont écroulées de 42 % tandis que ce pays perdait 10 de ses capacités industrielles. Quant à la France, elle accusait en janvier 90.000 nouveaux chômeurs, l´Allemagne 63.000 (parce qu´en Allemagne on vait prolongé la pratique subventionnée du travail partiel) sinon, les chiffres seraient encore plus élevés. Aux Etats aprés 535.000 emplois perdus en décembre, on en avait perdu 598.000 en janvier...et je l´ai dit, ce n´est que le début. Cela va faire horriblement mal. Certains pays perdront définitivement certains secteurs de leurs économies, sans le moindre espoir de recouvrement. Parce qu´après l´écroulement financier et l´érosion des banques qui continue, on aura perdu trop d´argent à soutenir par illusion ce qui, de tout manière était voué à l´agonie. <br /> <br /> Mon estimation est qu´il faut multiplier par trois la crise de 1929-1933 pour arriver á apprécier rapidement ce qui nous attend. Je sais, les mauvaises nouvelles sont toujours rapidement oubliées, parce qu´on se souhaite qu´elles ne soient pas vraies. mais si vous saviez exactement toutes les cochonneries qui ont sciemment été faites et entretenues depuis 20 ans, vous saurez qu´il ne faut se faire aucune illusion.<br /> <br /> Après le drame de 1929-1933 mon avis est que la rapacité, la boulimie capitaliste et ses défauts n´ont pas été combattus; on est retombé dans les excès et les abus criants d´il y a 75 ans! Incroyable; des professeurs d´universités prétendument brillants, des prix nobels...tout cela n´a servi à rien. On est tout de même retombés dans öles mêmes erreurs qu´hier; pire, on en a fait une dangereuse sur les finances pour couronner son idiotie. On croirait que l´occident, dans son absolutisme, est tout autant masochiste qu´il est criminel et aveugle !<br /> <br /> Voyez-vous, quand on parle de crise économique, cela ne fait pas mal, mais quand on pense à toutes les familles qui ont perdu leurs domiciles, leurs emplois, leurs pensions et leurs épargnes; qu´on pense aux pauvres des pauvres africains qui vont souffrir encore plus durement qu´hier des abus et de la boulimie financière de quelques riches qui n´en avaient jamais assez de s´en mettre plein la gorge...la crise redevient quelque chose de palpable. Et de monstrueux. Et ne pas l´avoir combattue à temps, ou même endiguée par une meilleure vision et pratique économique; tout cela met l´occident au banc des accusés et remet en cause sa fiabilité ainsi que son respect de la chose commune internationale. Parce qu´il s´agit, dans cette crise, pas seulement de l´occident, mais aussi de tous les autres pays du monde qui, sous cet ouragan économique et financier, vont souffrir l´enfer sans pour autant en avoir été ni les instigateurs, ni ceux qui avaient profité de tous les avantages et bienfaits de son opulence. Et cela, c´est d´une injustice sans précédent. <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> "Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu"<br /> Forum Réalisance
S
Que veux-tu, la race noire cherche plus à cacher ses lacunes derrière des apparences surfaites qu elle ne prend réellement la peine d´entretenir le raisonnement dialectique et les moyens rationnels et intellectuels lui permettant de développer et d´asseoir son sens de l´Histoire. J´ai lu ton commentaire sur le Pangolin à propos du livre en Afrique. Ce défaut de la publication, de lire et de défendre ses opinions objectivement par l´écrit; cela ne prouve-t-il pas combien les africains se font beaucoup d´illusions ? Je crois bien. En ce moment on a plutôt l´impression que l´Afrique est habitée par des fantasmes et des zombies sans sincérité, sans objectivité et même sans amour réel de soi. Et tous ont la bouche pleine de panafricanisme, d´africanité, de révolution...etc. La grosse illumination. Et si on commecait d´abord par produire les instruments et les moyens urgents de réalisation, que diable; de bien manger d´abord avant de faire des théories aussi vides qu´insipides ? Voilà l´africain en ce moment: l´ombre de lui-même et la risée du monde intellectuel mondial. Et ce n´est pas en s´exilant à l´étranger pour se mettre à l´abri de la déchéance que les choses au pays changeraient comme par un bâton magique !<br /> Faut passer par le feu, l´enclume et le marteau; rien à faire: il y a du pain sur la planche. Et pardon, que les idiots et les ignorants congénitaux cessent de nous empoisonner la vie. Peut-être faut-il les exiler au Sahara: là où personne ne souffrira de leurs notoire médiocrité.<br /> <br /> N.B: Les occidentaux sincères ont estimé à 50 milliards $ par an le capital financier soustrait illégalement aux pays africains par quelques dictateurs et fonctionnaires corrompus pour venir enrichir les oasis fiscaux en occident ! Bête et incapable mais étrangement escroc jusqu´au bout des ongles...faut le faire. pénible. Et scandaleux. <br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
M
On peut dire ce qu´on veut, mais cette logique selon laquelle nous devons vendre nos matières premières aux autres, les enrichir et acheter leurs produits plutôt que produire les nôtre ; cet amour des femmes étrangères portant nos ors et nos diamants pendant que celles qui nous aiment meurent de faim et manquent d´eau pure ou de médecine adéquate…cette logique est l´insulte la plus ouverte que nous ne nous faisons à nous-mêmes. Entretenir une telle absurdité est une honte sans nom. Ceci doit être dit aux élites qui gouvernent l´Afrique actuellement. Et ma foi, cela justifie pourquoi nous les qualifions d´incapables et de corrompus. On ne peut pas être plus catholique que le Pape ; cela n´existe pas. <br /> <br /> Je dois m´avouer que j´ai été surpris, c´est vrai, que beaucoup d´africains ne comprennent ni l´économie (et parfois quant bien même ils en avaient fait les études) autant qu´ils n´arrivent pas à saisir la profonde sournoiserie exercée contre eux. Il faut dire aussi que quand on n´a pas appris réellement à saisir la vérité, qu´on s´est contenté de l´évidence qui a toujours été maquillée et falsifiée, on tournera plus en rond qu´on arrivera réellement à percer les rouages du système d´exploitation occidentale. Et pourtant, et cette crise le montre bien, il suffit de se poser des questions telles : pourquoi diable sommes-nous pauvres ou que devons-nous faire, que font les autres pour y remédier ?<br /> <br /> « Apprenez-leur à croire, pas à raisonner » recommandait Léopold II à ses missionnaires se rendant en Afrique pour apprendre aux noirs à avaler le catéchisme de l´homme blanc. Et on sera surpris combien de noirs se disent encore, malgré cela, chrétiens ! Et à propos, les noirs américains sont tous devenus chrétiens, est-ce pour cela que tout a changé pour eux ? Non, il leur a fallu se battre et revendiquer leurs droits sociaux et humains. Aujourd´hui on entend en Guadeloupe et en Martinique des remous sociaux suite à la crise économique…et même des rêves d´indépendance ou des cris d´apartheid de la part de Taubira. Encore une fois, l´homme noir a dormi : il a crû qu´il suffisait de faire partie du système occidental pour être heureux, et ce faisant, il n´a plus ni réfléchi, ni cherché à développer ses possibilités personnelles et individuelles en tant que culture ou pays responsable de son avenir. Indépendance ? <br /> <br /> Allons-nous assister à la même grossière malfaçon comme il en a eu en Haïti, en Afrique ; où sans penseurs avertis, sans techniciens et surtout sans personnalité politique avertie on crû aller à l´aventure en parlant d´indépendance ? Tout ce que je peux dire à ces indépendantistes est : on n´est jamais assez préparé pour briguer les exigences insatiables de sa propre indépendance. Et généralement les gens se font beaucoup d´illusions. Ils ne savent ni ce que c´est que l´industrie, les rouages et les normes d´une société civile positive ou pire, ce qu´il leur faut à tout prix pour être réellement libre et indépendant. Curieux que les occidentaux ont toujours une vue plus réaliste à ce sujet…que les africains ou afrodescendants. Peut-être est-il question du prix qu´on est prêt à payer pour atteindre ses buts ; ou aux efforts qu´on ne s´épargnerait pas pour arriver à ses fins ?<br /> Cela, les africains doivent le comprendre sincérement…un jour ou l´autre. Et pas seulement, tout en se trompant, en mentant et en appauvrissant les siens, prétendre qu´on était sur le bon chemin ! <br /> <br /> Musengeshi Katata<br /> « Muntu wa Bantu, Bantu wa Muntu »<br /> FR
S
Commençons d´abord par l´Afrique : si ce continent savait combien cette crise économique et financière prouve, dans ses conclusions les plus objectives, combien ce continent a été injustement préjudicié ; comment réagirait-il ? A continuer de croire que l´occident ou son système lui étaient propices ?<br /> J´ai été, comme toi, scandalisé par ce qu´on apprend dans cette crise que nous étudions depuis bien longtemps ; seulement, en parler ne semble en rien éveiller chez les africains ni l´effort d´en sortir, ni celui d´élever des structures permettant de remédier à cet absolutisme occidental qui dure depuis bien longtemps, disons-le clairement. A croire que les économistes et les élites politiques africains sont à ce point déraillés d´un sain jugement de la réalité qu´ils se mordent la queue plutôt que d´y remédier et s´en garder. Si Obama et toute l´Europe parlent d´investir dans l´éducation, l´instruction et la formation professionnelle ; ce n´est pas pour rien. Or l´Afrique continue à s´y refuser ou à prendre les choses trop à la légère. Mais diable d´où viendra donc le progrès ? Ou ces actuels élites attendent qu´on leur fasse le progrès ? Incroyable. A cela on peut voir que les africains n´ont ni notion, ni idée de l´importance de l´imaginaire pour une société. Cela n´explique-t-il pas pourquoi des siècles durant nous avions stagné et offert des victimes idéales aux envahisseurs de notre continent ?<br /> <br /> Pour revenir aux pays industrialisés et á la crise qui les frappe de plein fouet aujourd´hui, je me permettrai d´abord de faire une définition : une crise est un disfonctionnement créé par un abus, une erreur ou même une défection organique quelconque d´un système. Dans la crise qui nous occupe actuellement il s´agit de deux crises juxtaposées ; une crise économique de saturation d inflation à l´offre industrielle (surproduction) qu´on a voulu déjouer avec une jeu spéculatif financier démentiel qui a dégénéré en la crise financière que nous connaissons. Et je continue à affirmer que George Bush est le premier terroriste financier américain de l´histoire. Cette crise va, dans sa violence, montrer à quel point il est idiot de jouer avec le feu. Et combien l´Amérique souffrira de ce cet abus scandaleux tout autant que ses alliés européens, la Chine et le monde entier. Il s´agira, pour sortir de cette crise, d´éteindre le feu financier qui va mettre á mal bien de finances étatiques et bien d´industries. Notamment toutes celles qui ont vécu de l´emprunt et de dettes pour cacher leurs manque de concurrence. <br /> <br /> Et certes il nous faut un nouveau système financier international. Mais à mon sens il faut d´abord tirer les leçons objectives de cette crise. Et c´est là que commencent nos problèmes, parce qu´il semble, comme toujours, qu´on veut cacher la vérité. Et cela, c´est bien dangereux parce que les mêmes fantômes de la rapacité, de la cupidité absolutiste du passé vont continuer à perpétuer leurs méfaits. Ou aussitôt les finances rétablies ou sécurisées, les salauds et les criminels se mettraient de nouveau à assassiner le nègre et à lui enlever sa dernière chemise. C´est pourquoi on doit se poser la question : peut-on réellement contraire la rapacité occidentale malsaine à s´humaniser dans l´intérêt de tous et surtout d´elle-même ?<br /> Sinon la prochaine crise nous étreindra avant trois ans. <br /> <br /> Pour l´Afrique, il faut cesser de se faire d´illusion : l´Afrique doit s´apprêter à passer par le feu de sa propre réalisation. Et pour se faire, il faudra instruire et augmenter le niveau imaginaire et créatif de ses sociétés, ce qui ne se fera pas sans instruire, spécialiser, produire et améliorer. L´état actuel du continent africain, à tous les niveaux, est absolument scandaleux. <br /> <br /> Shaka Bantou, j´ai dit !<br /> Forum Réalisance
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